Traîtres ? Andouilles ? Ou les deux à la fois ?

L’Élysée veut la caution des représentants religieux dans sa chasse à l’homme contre Dieudonné. Aussitôt ils obéissent, ils rappliquent. Mais qu’a donc Dalil Boubakeur à s’incliner bien bas devant François Hollande, quand ce gouvernement laisse tomber les enfants d’immigrés, refuse de lutter contre l’islamophobie, interdit toute protestation contre l’humour islamophobe puant de Charlie Hebdo, qualifié de liberté d’expression, contrairement à l’humour antisémite puant de Dieudonné ? Et qu’a donc André Vingt-Trois à se montrer satisfait de ce gouvernement qui maltraite ceux qui protestent contre des pièces christianophobes, qui accueille les Femen qui souillent ses églises et qui rejette les pauvres, les amis du Christ ? « Il y a des choses qui ne se font pas », dit-il.

Parce que faire la chasse aux miséreux, c’est une chose qui se fait ? Lancer de la merde sur le visage du Christ, c’est une chose qui se fait ? Mimer un avortement devant l’autel d’une église avec un foie de veau, c’est une chose qui se fait ? En quoi l’insulte aux juifs serait-elle une chose qui ne se fait pas, et l’insulte aux pauvres, aux musulmans, aux chrétiens, seraient-elles des choses qui se font ? Pourquoi les juifs devraient-ils être soumis à un régime d’exception ? Pourquoi devraient-ils être considérés comme les seules victimes en ce monde ? En quoi sont-ils victimes, d’ailleurs ? Si l’on s’en réfère au passé, d’autres peuples n’ont-ils pas eu aussi à subir d’énormes injustices ou d’énormes souffrances ? Que dire des anciens colonisés, des anciens esclavagisés, des anciens déportés tziganes, homosexuels, communistes, des vingt-et-un millions de Russes morts pendant la Seconde Guerre mondiale ? Que dire des pauvres exploités par les riches ? Que dire des femmes maltraitées et exclues par les hommes depuis des millénaires ? Que dire des enfants victimes d’abus en tous genres ?

Que dire de l’immense bêtise qui règne. Que dire de ceux qui se laissent aveugler par les honneurs. Que dire des victimes de la Légion d’honneur et autres médailles même pas en chocolat qui ensucrent comme des araignées dans leur toile ceux qui devraient aller au combat pour les leurs, et pour tous les hommes.

Dieudonné, Femen, famille Dibrani…Indignité publique du pouvoir

Voyez les discours des politiques et des médias dominants. Que font-ils ? Ils désignent des gens à la vindicte. Quels gens ? Non pas de riches exploiteurs, non pas des corrompus mangeant sur le dos du peuple, non pas des intellectuels aux puissants réseaux entraînant le pays à semer la mort et le chaos en Lybie et ailleurs, faisant régner dans la presse et l’édition la pensée unique, la promotion et l’exclusion de telle ou telle voix, ou soutenant comme des macs des femmes réduites à l’état de femelles dans leurs actions de haine contre les chrétiens et contre les musulmans. Bien au contraire.

Hier, le jour même où la famille rom Dibrani se voyait définitivement exclue de notre pays, une Femen russe, la représentante de ces nihilistes trash tranquillement installées chez nous pour y souiller les églises, y répandre l’islamophobie et gazer au lacrymogène des bébés dans leur poussette, cette mercenaire ayant servi de modèle il y a quelques mois pour le dernier buste de Marianne, recevait son passeport français. Si la famille Dibrani, dans sa pauvreté, a démérité de rester en France, qu’a donc fait cette femme pour mériter tant d’honneurs et d’avantages de la part des pouvoirs publics ? La presse nous rappelle, complice, que la mère de famille rom ne parlait pas français, motif de l’impossibilité de l’intégrer. Mais ses enfants parlaient tous français et étaient en cours d’intégration. La Femen communique en France en anglais, elle ne sait pas le français, peu importe à ses commanditaires qui ne lui demandent que d’exhiber son corps, et peu importe aux pouvoirs publics, leurs complices idéologiques. Car elle et ses camarades sont une arme dans la guerre idéologique que mènent les socialistes depuis leur arrivée au pouvoir. De même que Dieudonné est malgré lui l’un de leurs instruments dans cette guerre. Une figure idéale à désigner à la vindicte populaire, comme les Roms ou les musulmans, cibles du ministre de l’Intérieur.

La chasse à l’homme est lancée, le pouvoir veut sa peau. Les ministres aujourd’hui s’en prennent personnellement à tel ou tel citoyen. Avant Dieudonné, il y eut Gérard Depardieu, un autre saltimbanque. Aucun antisémitisme à lui reprocher, mais tout saltimbanque qui ne se joint pas à la troupe des lécheurs de bottes du pouvoir est passible de poursuites, non seulement judiciaires mais aussi médiatiques, avec attaques personnelles et injures. Dieudonné, donc, poussé à la surenchère dans la haine depuis qu’il fut violemment ostracisé après un sketch visant les colons israéliens. Un saltimbanque noir et une famille de roms, voici donc les cibles des socialistes, organisant avec la complicité des médias dominants l’hystérie autour de ces figures sacrées ennemies du pouvoir et du peuple.

Demain c’en seront d’autres, d’ailleurs on pourra compter sur quelques bons éléments parmi le peuple pour entretenir la délation. N’est-ce pas ainsi que, le mois dernier, sur dénonciation de l’un de leurs camarades puis de l’une de leurs professeurs, deux adolescents qui s’étaient amusés à se photographier en train de faire le geste stupide de la quenelle, se sont retrouvés embarqués par la police pour une garde à vue de plusieurs heures ? Mais pourquoi se priver, alors qu’au plus haut sommet de l’État on donne l’exemple de la délation ? M. Valls et ses complices, politiques, médiatiques, intellectuels, achèvent la faillite morale totale des socialistes français. Pire, ils gangrènent profondément la cohésion sociale et inoculent dans le peuple leur propre indignité. Qu’ils ne croient pas, ces politiques, médiatiques et intellectuels, en sortir impunis.

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Cet article est également publié sur Agoravox, où il peut être commenté.

Nouvelles d’un pays dont l’État chie sur les jeunes, sur les pauvres, sur le peuple

Deux adolescents embarqués par la police en garde à vue pour s’être photographiés en train de faire la quenelle dans leur lycée. Deux adolescentes roms déportées par la police au Kosovo avec leur famille ne pourront pas revenir au collège en France. Mais la Femen russe qui a servi de modèle pour notre dernière Marianne pourra continuer à pisser ou mimer des avortements sanguinolents dans les églises françaises, elle vient d’obtenir son passeport français. Aussitôt elle a traité les Français de fascistes sur son compte twitter. En anglais, car elle ne parle pas français, contrairement aux enfants Dibrani.

Éternité

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Les princes de ce monde veulent « que tout change pour que rien ne change » – selon la formule du Guépard -, c’est-à-dire donner l’illusion du changement pour conserver l’ordre ancien qui les protège. D’où la société du spectacle, qui distrait les hommes comme les jeux du cirque, faisant effet qu’il se passe toujours quelque chose alors que rien ne se passe vraiment, et plébiscitant des hommes dont l’action consiste seulement à faire bonne figure. La conversion, nous l’avons dit, ne consiste pas à changer d’être, mais à changer de milieu : à passer du monde du mensonge et de la mort à celui de la vérité et de la vie. Ce qui consiste aussi à changer de chemin, comme nous l’avons également dit. Le chemin conduit, on n’avance pas sur le chemin si on se contente du spectacle du chemin. Avancer sur le chemin d’après la rencontre avec Ce qui nous ouvre les yeux, c’est se conduire autrement : non seulement voir ce qu’on ne voyait pas, mais le vivre, vivre l’aventure, sans filet. Telle est la vie, celle qui est éternelle et donne l’éternité.

Un pas dans l’éternité

Il est recommandé de retourner chez soi, en sortant de la mosquée, par un autre chemin que par celui où on y est allé. Cela me rappelle l’histoire des rois mages qui repartent de la grotte de Bethléem par un autre chemin que par celui où ils y sont venus. Je suis bien certaine qu’ils n’ont pas agi ainsi seulement pour échapper à l’inquisition d’Hérode. Hérode était bien ignorant de compter qu’ils allaient repasser par chez lui. Il y a là une même science, chez ces traverseurs de terres et de déserts, que chez le fondateur de l’islam. Une même science chez l’évangéliste hébreu issu d’un peuple de nomades et chez les nomades arabes des premiers temps coraniques. Après être allé à la rencontre de Dieu, il est bon de s’en retourner par un autre chemin. Changer pour être fidèle à Ce qui est venu nous réveiller. Changer de chemin, c’est s’en retourner les yeux ouverts, plutôt que de rentrer comme on est venu, le regard borné par les œillères de l’habitude. Changer de chemin, c’est s’exposer à faire d’autres rencontres, voir d’autres choses, et surtout, voir ce qu’on n’aurait pas regardé si on venait d’y passer. Voir un nouveau monde, changer le temps confortable de l’éternel retour en temps de l’éternel renouvellement : faire un pas dans l’éternité, le temps de la résurrection.

Soulac-sur-mer et la côte atlantique

soulac

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L’année dernière, c’est mon village à la montagne, Barèges, qui a été paralysé puis ravagé par les avalanches puis l’inondation due à la crue du gave. Cette année, voici que des marées emportent les plages du littoral atlantique, notamment à Soulac, le pays de mon enfance, celui où s’échoue le petit peuple dans Souviens-toi de vivre après une grande tempête en mer. Les médias et les télévisions montrent les maisons menacées, dont cet immeuble, Le Signal, que j’ai toujours connu et qui va être détruit. Une falaise de vingt mètres de haut s’est formée à la place de ce qui fut une vaste plage en pente douce, dominée par des dunes, où maintenant l’océan s’engouffre. Qui connaît l’endroit ne peut être qu’abasourdi par l’ampleur de ce phénomène.