Les religieux et le sexe, ces jours-ci

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Scènes érotiques du temple de Khajurâho en Inde

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Le Vatican regorge de prélats pédophiles ou homosexuels mis dans des placards dorés quand il y a eu scandale ou simplement faisant leur vie comme tout le monde. Mais voilà plus de trois mois que le pape refuse d’entériner, si je puis dire, le nouvel ambassadeur français, parce qu’il est homosexuel. Bien entendu ce n’est pas dit, rien n’est dit, pas même le refus, dans ce royaume du sous-entendu, de l’hypocrisie et de la lâcheté. Il n’empêche que c’est une incroyable saloperie.

L’ouverture annoncée d’un sex-shop hallal à La Mecque fait sourire. Il ne s’agira pas de vendre des sex-toys, mais des bougies parfumées (dont chacun fera ce qu’il voudra, je suppose), des huiles de massage et autres lubrifiants. Mais c’est très bien ! Si seulement cela pouvait contribuer à enlever un peu de leur hypocrisie à tous ces religieux, dans des pays où l’homosexualité se pratique autant qu’ailleurs mais sans le dire (du moins ce n’est pas un motif pour refuser des ambassadeurs) et où il y a grand besoin, comme au Vatican, d’avoir un peu moins peur des femmes. Remontons un peu plus loin encore en Orient, et nous aurons le Kamasutra. Ou l’art de vivre le sacré sans œillères.

Le fil d’or de William Blake

J’ai évoqué une fois ici William Blake. Le revoici, avec cette peinture de lui, L’échelle de Jacob (celle par où, tandis qu’il dort la tête sur une pierre, il voit descendre et monter les anges), suivie de quelques-uns de ses Fragments de poésie que j’ai traduits.

blake
Aveugle aux fautes est toujours Amour,
Toujours à la joie il incline,
Ailé, sans lois et sans limites,
De chaque esprit brisant toutes chaînes.

 
Duplicité, au secret confinée,
Légale, prudente et raffinée ;
Aveugle en toute chose sauf à son intérêt,
Pour l’esprit forge des fers.

Abstinence sème du sable partout
Aux membres rutilants et aux cheveux de feu,
Mais Désir Gratifié
Y plante fruits de vie & beauté.

C’est une Tête de bois celui qui veut une preuve de ce qu’il ne perçoit,
Et c’est un Fou celui qui essaie de faire que cette Tête de bois croie.

Grandes choses adviennent quand se rencontrent Hommes et Montagnes ;
Et non pas au Coude à coude dans la Rue.

Je vous donne le bout d’un fil d’or :
Roulez-le simplement en pelote,
Il vous conduira à la Porte du Paradis
Bâtie dans le mur de Jérusalem.

William Blake, Fragments (ma traduction, de l’anglais)

Patience dans l’univers

patience dans l'univers,

Aujourd’hui comme hier j’ai repeint trois anciennes peintures. Ici Patience dans l’univers, acrylique sur bois 56x74cm, dont voici un détail :

patience dans l'univers;;

(et dont l’ancienne version était :

in utero,,

)

et puis…

tableau blanc,

Tableau blanc, acrylique sur toile 24x30cm, dont l’ancienne version était :oui,

… et aussi

Payvisage, acrylique sur bois 32x52cm, dont l’ancienne version était :

un chemin dans la neige,

et qui est maintenant :

payvisage,

Sang vivant des jours, qui court

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Ces jours derniers printemps, presque l’été. Grand soleil, marcher en ville bras nus. À l’aube entendre les oiseaux chanter. Croiser sur le trottoir quelqu’un qui éternue, éternue, éternue, sensible au pollen des bouleaux. Lire par lapsus, à la place de « Messe en ut », « Messe en rut ». Écrire. Lire. Écouter. Musique. Acheter pour presque rien du thé vert, des herbes, des feuilles de papier très fin et coloré chez Tang. Le corps plein d’idées, de désirs de beautés, qui courent. Travailler, bonheur de travailler. Marcher, avoir envie de ramasser dans les rues les plaques de bois jetées, pour y peindre. Être tout amour, paix, joie, sourire, chœur, plénitude. Bon printemps à vous !

Un pianiste en répétition à la Schola Cantorum

J’ai déjà évoqué le charme fou de la Schola Cantorum, mythique école qui a aujourd’hui le statut d’établissement privé d’enseignement supérieur de la musique. Avant de passer à la musique enregistrée ce matin dans l’une de ses salles d’étude, en voici quelques témoignages :

« Il faut honorer ce petit coin de Paris où seul l’amour de la musique commande. » Claude Debussy

« … Schola Cantorum, cette grande enseigne, ne soulève pas seulement en moi une vague de musique. Elle couronne le souvenir de nos luttes de jeunesse. La Schola, que vénérait Erik Satie, élève de Vincent d’Indy, nous servait de drapeau contre l’impressionnisme et le néo-impressionnisme qui occupaient alors les âmes savantes, leur faisaient oublier que l’art n’est pas une physionomie mais un organisme et que la fugue construit les marches par où fuit le charme dangereux des sirènes. Il est probable que le fantôme de Satie rôde et veille à l’École… » Jean Cocteau

« La Schola Cantorum… Paradis de la musique… » Paul Guth

« … D’Indy et la Schola auront été les champions de la dernière tentative faite pour conserver dans la musique l’idéalisme que le matérialisme triomphant repousse de toutes parts… » Extrait de presse de 1913

« … Aujourd’hui, malgré les nouvelles vagues d’un enseignement accéléré et starisé, il existe encore des lieux où Mozart, Satie et Bartok sont les maîtres de cérémonie. Dans cette école légendaire… ne sont pas des élèves qu’on classe mais des artistes qu’on accompagne. » Honorine Crosnier, revue Milk 2006

« …À la Schola Cantorum, tout est rare : les murs, pur XVIIème, les jardins, l’atmosphère. Un climat si parfaitement esthétique qu’à peine franchi le portail, on se surprend à marcher autrement… » Cosmopolitain

« … La Schola Cantorum, l’équivalent français de la Juilliard School, concurrente historique du conservatoire, perpétue un authentique enseignement à la française, c’est probablement l’école qui dégage le plus de charme… » Revue Diapason




https://youtu.be/xqHW5mKd2VY

Un jeu plein de verdeur pour ces trois oeuvres virides, ensuite la merveilleuse « harpe éolienne », comme l’appelait Schumann, de l’Étude op 25 n°1 de Chopin.
Et pour finir, Zelda (là dans l’arrangement du pianiste), ici joué avec le nez :