Madame Terre passant par chez Henry Miller, à Clichy et Paris, et Anaïs Nin à Louveciennes

Je suis le premier qui ai fait descendre la poésie du Parnasse.
Lamartine, préface des Méditations poétiques
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en allant chez miller

vers chez miller

chez miller

mme terre chez miller

prise de terre à clichy

mise de terre à clichy

immeuble miller à clichy Après être passé chez Henry Miller à Clichy, où il a accompli la seixième action poélitique de Madame Terre, O est allé voir l’immeuble parisien, villa Seurat, où il a écrit Tropique du Cancer.chez miller impasse seurat

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Puis, songeant à leurs amours, il est allé accomplir la dix-septième action poélitique chez Anaïs Nin à Louveciennes. Disponible gratuitement en ligne, son Vénus Erotica
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mur fleuri anais nin *

À la Sorbonne et à Jouy

alina devant la sorbonnerue de la Sorbonne, en face de la fac :)

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à la bisQuel bonheur de travailler à la BIS, Bibliothèque Interuniversitaire de la Sorbonne, dans la splendide salle Jacqueline de Romilly.

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mme terre au robin des boisAu cours de ses pérégrinations à vélo avec Madame Terre, O s’est arrêté à Jouy en Josas devant le Robin des Bois où paraît-il Christophe a écrit sa chanson Aline.

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Aborigènes d’Australie : une civilisation de dandys

Freud dans Totem et Tabou parle d’eux dans une crasse ignorance, et ce mépris racial qui perdure souvent à l’égard des peuples dits primitifs du seul fait que leurs civilisations sont orientées autrement que vers la technologie à l’occidentale (ce mépris qui permet au pape François de canoniser un génocidaire d’Amérindiens, malgré les vives protestations de ces derniers, tout en gardant les honneurs de la presse occidentale). Selon Freud donc, les Aborigènes australiens sont « les sauvages les plus arriérés et les plus misérables », ajoutant que « nous ne nous attendrons certainement pas à ce que ces pauvres cannibales nus soient moraux, au sens où nous l’entendons, dans la vie sexuelle. » Un tel aveuglement suffit à discréditer toute la thèse de ce livre (dont je parle très prochainement dans un article à paraître dans The Conversation).

Or Claude Lévi-Strauss dans La Pensée sauvage, dit de ces mêmes Aborigènes dont il analyse, comme ceux d’autres civilisations « sauvages », les fonctionnements sociaux et mentaux :

« Peu de civilisations, autant que l’australienne, semblent avoir eu le goût de l’érudition, de la spéculation, et de ce qui apparaît parfois comme un dandysme intellectuel, aussi étrange que l’expression puisse paraître quand on l’applique à des hommes dont le niveau de vie matérielle était aussi rudimentaire. »

Pour mieux connaître cette civilisation fantastique, il faut bien sûr aussi lire et relire Le Chant des pistes de Bruce Chatwin, livre profondément humain où l’auteur témoigne de ses rencontres avec les gens de ces peuples tels qu’ils survivent depuis l’arrivée des migrants européens qui ont saccagé et continuent à saccager leur culture. Sur ces Aborigènes, il écrit par exemple :

« Il m’était resté l’image de ces Noirs « civilisés » [au sens européen du terme] qui, un jour, travaillaient heureux dans une « station » d’élevage et qui, le lendemain, sans un signe d’avertissement et sans bonne raison, prenaient leurs cliques et leurs claques et disparaissaient dans la nature.
Ils abandonnaient leurs vêtements de travail et partaient ; pendant des semaines, des mois, voire des années ; ils traversaient à pied la moitié du continent, parfois uniquement dans le but de rencontrer un homme, puis ils revenaient comme si rien ne s’était passé.
J’essayais d’imaginer la tête du patron au moment où il s’apercevait de la disparition de ses employés.
Ce pouvait être un Écossais par exemple, un personnage mal embouché. Je le voyais, gros et gras, le visage couperosé, engloutissant son petit déjeuner d’œufs et de biftecks (…) Puis il sortait majestueusement dans le soleil aveuglant – le soleil australien était toujours aveuglant – et criait pour appeler ses hommes.
Rien. Il appelait de nouveau. Pas un bruit hormis le rire moqueur d’un kookaburra. Son regard balayait l’horizon et ne rencontrait que des gommiers. Il inspectait les enclos à bétail, l’air furieux. Là, rien non plus. Puis, devant leurs baraquements, il trouvait leurs chemises, leurs chapeaux et leurs bottes encore prises dans les jambes de leurs pantalons… »

Ou encore :

« Parfois, dit Arkady, j’emmène mes « anciens » dans le désert et, arrivés sur une rangée de dunes, ils se mettent soudain à chanter. Je leur demande : « Qu’est-ce que vous chantez, vous autres ? » et ils me répondent : « On chante le pays, patron. Ça le fait venir plus vite. » »
Les aborigènes ne pouvaient pas croire que le pays existait avant qu’ils l’aient vu et chanté – exactement comme au Temps du Rêve, le pays n’avait pas existé tant qu’ils ne l’avaient pas chanté.
« Ainsi donc, dis-je, la terre doit d’abord exister sous la forme d’un concept ? Puis elle doit être chantée ? Ce n’est qu’après cela que l’on peut dire qu’elle existe ?
– C’est cela. »
(Livre de Poche, trad. Jacques Chabert)

Voici un documentaire en deux parties sur l’aventure des aborigènes depuis leur arrivée en Australie il y a 40 à 50 000 ans. Extrêmement émouvant et étonnant – par exemple les traces de cet Usain Bolt d’il y a 20 000 ans qui mesurait 1,93 m et piquait des sprints à 37 km/h, la vitesse des champions d’aujourd’hui sur un 100 mètres ! Et bien sûr leur art, le premier notamment à représenter le visage humain, et leur savant apprivoisement du paysage tout entier, qui leur permit de traverser des dizaines de millénaires d’histoire en vivant une bonne vie.

 

 

Nekfeu, « Nique les clones »

Un peu de musique « maison » puis les paroles du rap (avec à la fin la citation de l’abbé Pierre) de Nekfeu, qui va très bien dans la catégorie de mes « poètes du feu de Dieu »

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Je ne vois plus que des clones, ça a commencé à l’école
À qui tu donnes de l’épaule pour t’en sortir ?
Ici, tout l’monde joue des rôles en rêvant du million d’euros
Et j’ai poussé comme une rose parmi les orties
Je ne vois plus que des clones, ça a commencé à l’école
À qui tu donnes de l’épaule pour t’en sortir ?
Ici, tout l’monde joue des rôles en rêvant du million d’euros

Je t’avais promis qu’un jour tu te rappellerais de nos têtes
Je ne suis pas prêt de me taire
De la primaire au lycée, déprimé, je me sentais prisonnier
Parce que les professeurs voulaient toujours me noter
Pourtant, j’aimais les cours
J’étais différent de tous ceux qui me disaient : « Soit tu subis, soit tu mets les coups »
Moi, je rêvais d’aventure, griffonnais les devantures
J’attaquais tout ce qui m’était défendu
Rien à péter de toutes leurs émissions télé de vendus
Je voulais voir le monde avant d’être rappelé devant Dieu
Et, pour ne pas qu’on se moque de moi, je bouquinais en cachette
Pendant que les gamins de mon âge parlaient de voitures
Un des gars de l’époque bicravait des Armani Code
Et, un beau jour, il a ramené une arme à l’école
J’étais choqué de le voir avec un glock (Oui !)
J’en ai rien à foutre de vos putains de codes (Oui !)
J’avais peur, je l’ai dit, mais j’ai un cœur, je le dis
Mais je suis toujours là pour mes putains de potes
Maintenant, pour lui, le bruit des balles est imprimé dans le crâne
Ceux qui traînaient dans le bât’ l’ont entraîné vers le bas

Faut jamais céder à la pression du groupe
D’t’façons, quand tu fais du mal, au fond, tu ressens du doute
Faut jamais céder à la pression du groupe
D’t’façons, quand tu fais du mal, au fond, tu ressens du doute

Je ne vois plus que des clones, ça a commencé à l’école
À qui tu donnes de l’épaule pour t’en sortir ?
Ici, tout l’monde joue des rôles en rêvant du million d’euros
Et j’ai poussé comme une rose parmi les orties

Je ne vois plus que des clones, ça a commencé à l’école
À qui tu donnes de l’épaule pour t’en sortir ?
Ici, tout l’monde joue des rôles en rêvant du million d’euros
Et j’ai poussé comme une rose parmi les orties

Je suis un nomade, ne me dites pas qu’on est bons qu’à stagner
Casse-toi, moi, je ne me sens pas casanier
Instable, ne me parlez pas de m’installer
Quand t’es différent des autres, on veut te castagner
T’es malheureux quand t’as qu’un rêve et que tes parents ne veulent pas


Traîner vers le bas, t’inquiète, je te promets de me battre
Non, je n’aime pas quand je me promène et que je vois
Ce petit qui se fait traquer pour des problèmes de poids
Mais pour qui se prend-on ? De tristes pantins
J’écris c’te pensée pour que Le Christ m’entende
Et, dans nos cœur, on est à l’ère de L’Age de Glace
Aymé ? C’est plus qu’un personnage de H
On n’est pas des codes barres
T’as la cote sur les réseaux puis ta cote part, nan
On n’est pas des codes barres
T’as la cote sur les réseaux puis ta cote part
Le regard des gens t’amènera devant le mirage du miroir
Mais, moi, j’ai la rage, ma vision du rap, elle est rare
Tant qu’un misérable s’endormira dans la rame
Pendant que le rat se réchauffera sur les rails

Vu qu’on forme des copies conformes
Qui ne pensent qu’à leur petit confort
Vu qu’on forme des copies conformes
Qui ne pensent qu’à leur petit confort

Je ne vois plus que des clones, ça a commencé à l’école
À qui tu donnes de l’épaule pour t’en sortir ?
Ici, tout l’monde joue des rôles en rêvant du million d’euros
Et j’ai poussé comme une rose parmi les orties

Je ne vois plus que des clones, ça a commencé à l’école
À qui tu donnes de l’épaule pour t’en sortir ?
Ici, tout l’monde joue des rôles en rêvant du million d’euros
Et j’ai poussé comme une rose parmi les orties

J’éduque ma peine en leur parlant de nous
Je décuple mes sens comme un handicapé
Comment trouver le chemin qu’on m’indique à peine ?
J’me sens comme Andy Kaufman dans Man on the Moon

J’éduque ma peine en leur parlant de nous
Je décuple mes sens comme un handicapé
Comment trouver le chemin qu’on m’indique à peine ?
J’me sens comme Andy Kaufman dans Man on the Moon

Nique les clones
Nique les clones
Nique les clones
Nique les clones
« Ceux qui ont pris tout le plat dans leur assiette
Laissant les assiettes des autres vides et qui, ayant tout
Disent, avec une bonne figure, une bonne conscience « Nous, nous qui avons tout, on est pour la paix ! »
Tu sais c’que j’dois leur crier, à ceux-là ?
« Les premiers violents, les provocateurs de toute violence, c’est vous ! Et quand, le soir, dans vos belles maisons, vous allez embrasser vos p’tits enfants, avec votre bonne conscience, au regard de Dieu, vous avez probablement plus de sang sur vos mains d’inconscients que n’en aura jamais le désespéré qui a pris des armes pour essayer de sortir de son désespoir. »»

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Source

Madame Terre chez Foujita à Villiers-le-Bel

Je ne peins pas l’être. Je peins le passage.
Montaigne, Essais (III, 2)
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en allant chez fujita

mme terre chez foujita

mme terre et foujita

mme terre devant chez foujita

prise de terre chez foujita

mise de terre chez fujita

mme terre maison foujita

maison foujita

O à vélo a rencontré la maison de Foujita. Il y a réalisé la quinzième action poélitique de Madame Terre.

Nu couché à la toile de Jouy - FoujitaKiki de Montparnasse a posé pour Foujita, notamment  pour ce Nu couché à la toile de Jouy. D’où le peintre tenait-il ses blancs ? Explication ici :

 
Visite de la maison de Foujita dans l’Essonne

Madame Terre chez Fernand Léger, au Gros Tilleul où passèrent Khroutchev et Gagarine, Kissinger et Lê Duc Tho

Le monde (…) est le lieu d’une immersion sensible (…) il est constitué de forces élémentaires (…) qui précèdent l’existence humaine, tout en lui offrant des racines « préhistoriques »
Jean-Claude Pinson, Habiter en poète

en chemin vers chez fernand leger

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le gros tilleul, maison de fernand leger

prise de terre chez fernand leger

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mme terre au tombeau de fernand leger

mme terre oiseau fernand leger

mme terre fernand leger

Pour la quatorzième action poélitique de Madame Terre, O s’est rendu à vélo à Gif-sur-Yvette, en vallée de Chevreuse, visiter ce colosse de Fernand Léger en sa maison dite Le Gros Tilleul, ancienne guinguette où il réalisa La Grande Parade. Maison où il reçut rien moins que Khroutchev et Youri Gagarine, et qui abrita les négociations pour la fin de la guerre du Vietnam. Derrière le portail graffé, habite maintenant un photographe. Après quoi, toujours avec Madame Terre ma foi assez bien assortie, O s’est rendu sur la tombe du peintre, tout près de la maison.

Fernand_LEGER_Muse_e_imaginaire_La_grande_parade_sur_fond_rouge_1953« La Grande parade sur fond rouge »

jeune homme au chandail fernand leger« Jeune homme au chandail »

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