Misère

1426994277464Juan Barros, récemment nommé évêque par le pape. Image extraite de cet article paru (en anglais) dans The Sydney Morning Herald :

Ballons noirs à la main, des centaines de catholiques se sont réunis dans une église de la petite ville chilienne d’Osorno pour protester contre la nomination de l’évêque Juan Barros, accusé de protéger l’un des plus fameux pédophiles du pays.

La nomination a suscité l’indignation de nombreux paroissiens et met en question la promesse de François de débarrasser l’église de l’abus sexuel.

Les critiques disent que l’évêque Barros a aidé à couvrir les abus du Père Fernando Karadima, dont le cas est le plus infâme de plusieurs allégations de pédophilie au sein de l’Église catholique au Chili.

En 2011, basé à Santiago, le Père Karadima a été reconnu coupable par le Vatican d’avoir abusé de jeunes garçons pendant de nombreuses années. Libéré de poursuites pénales après que l’affaire contre lui s’est effondrée pour des raisons techniques, l’église l’a puni en lui interdisant de célébrer la messe en public.

Le Père Karadima était un mentor pour plusieurs jeunes prêtres, dont Mgr Barros.

Juan Carlos Cruz, victime de Karadima qui vit maintenant aux États-Unis, dit que l’évêque Barros a fait le «sale boulot» du prêtre pédophile, déchirant des lettres de victimes détaillant les abus, et que l’évêque récemment nommé était présent lorsque les abus se sont produits.

« Cela contredit tout ce que le pape a dit. Il était conscient de la situation, mais a nommé [Juan Barros comme évêque] quand même, » dit M. Cruz. «Nous étions habitués à être giflés au visage par l’Église catholique [au Chili], mais être giflés par le pape lui-même est le plus triste ».

Beaucoup de catholiques chiliens ont rejeté la nomination prévue.

Le Père Alex Vigueras, supérieur provincial de la Congrégation des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie au Chili, a déclaré que la nomination « nous a laissés perplexes ». « Sa nomination n’est pas en conformité avec la tolérance zéro que l’église veut installer, » a-t-il dit.

Quelque 30 prêtres et diacres de la région d’Osorno ont écrit une lettre au nonce apostolique le mois dernier demandant que Mgr Barros démissionne.

Certains politiciens ont également remis en question la nomination.

L’évêque Barros cherche à se distancier du Père Karadima et nie qu’il ait eu connaissance des abus.

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Le pape distribue sa bonne parole par toutes les voies d’une com payée à prix d’or, mais que fait-il ? Concrètement, qu’est-ce qui a changé ? L’IOR et l’argent pourri ? Toujours là. Les pédophiles ? Toujours là. L’exploitation des femmes ? Toujours en cours. Etc etc.

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Espérons que la triste histoire de l’Airbus crashé par un copilote détraqué incitera les compagnies aériennes à se renseigner directement auprès des médecins sur ceux à qui ils confient tant de passagers.

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Personnellement, je ne confierais toujours pas Voyage et l’ordre des Pèlerins à n’importe qui.

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Rappel : La grande illusion, Figures de la fascisation en cours, est disponible gratuitement ici.

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P-S : Le post-scriptum est à la lettre ce qu’est au corps le verdict post-mortem du médecin légiste.

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Une librairie dans la cave et un éditeur à la ferme

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« Hélas, la Russie n’est plus ce « pays qui lisait le plus au monde ». Dans les années 1990, de très nombreuses librairies ont fermé et les Russes ont perdu le goût de lire. Ils le retrouvent toutefois aujourd’hui, peu à peu, et ce notamment grâce à quelques aventuriers qui ouvrent des librairies indépendantes à leurs risques et périls. Elles ne sont encore qu’une vingtaine dans tout le pays, étant donné les tarifs de location élevés des espaces commerciaux, le fait que les gens n’ont pas beaucoup d’argent à dépenser pour les livres et l’absence totale de soutien étatique au secteur. Dans ces conditions, tenir une librairie de qualité relève de l’exploit. Olga Tchernavskikh et Sergueï Soloviev font partie de ces héros quotidiens. En 2013, ils ont ouvert une librairie dans la cave d’un immeuble constructiviste de Ekaterinbourg. Le journaliste culturel Andreï Koulik écrit pour le sitekultpro.ru comment il l’a découverte et pourquoi il l’aime. » À lire sur Le Courrier de Russie, ainsi que cet autre article sur un retour à la terre. Temps des germinations.

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Je suis la Commune

Ce que j’ai vécu en voulant rendre service aux hommes a révélé la face répugnante des clercs en tous genres. C’est pourquoi je ne pourrais plus travailler avec les gens de culture ou de religion ou de quoi que ce soit d’autre compromis ensemble dans la dérive. Cela n’enlève rien à la valeur des textes, ni à la valeur des justes, qui ont assez de courage, de cœur et d’honneur pour ne pas se laisser convaincre par le mensonge, la parole manipulatrice, le système faux et faussaire. C’est si spectaculaire, la façon dont l’opinion croit aux notaires, aux notables, aux installés, et dont tant de prétendus révolutionnaires les suivent comme des toutous leurs mémères.

Ambiance, élections

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Il y avait aussi, quelques rues plus loin, deux graffitis de la même main, l’un disant « Lisez Houellebecq », l’autre « La France doit rester française ».

Quel citoyen pourrait être plus nul que ÇA ?

Étant donné l’état de notre classe politique, je suis pour qu’on tire au sort les gouvernants, plutôt que d’aller voter. Même si le sort était peu propice, cela ne pourrait pas être pire.

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