Beauté, bonté et joie du monde, pour aujourd’hui et pour demain : « Wave of change », le film

Prenez plaisir à regarder ce petit film d’une bonne et belle aventure « à bord du désormais célèbre « Nomade des mers », un catamaran en plein tour du monde, à la découverte de l’innovation Low-tech et pionnier de l’innovation durable et solidaire ». À voir jusqu’au générique de fin, où l’on apprend comme faire de la bière au gingembre à la maison – je vais tenter !
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Et pour en savoir plus sur la low-tech, c’est ici
Il y a aussi un livre : Ma biosphère

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Enterrer les morts, vivre avec les vivants

Goncourt, Renaudot… Que de livres en forme de cercueils. Espérons qu’ils emportent sous terre le cadavre du mal, en attendant la résurrection de la littérature. Tout ça me rappelle Goebbels offrant aux femmes qu’il convoitait un médaillon avec son propre portrait. Une affaire de rassis pour les assis rassis.

Je me remémore, en relisant mon journal du temps où j’ai été prof, la profondeur de la joie que j’ai eue à exercer cette profession. Cette joie, je la devais tout entière d’abord à mes élèves, qui étaient la vie même, et à la littérature que je leur enseignais. Je remercie le ciel de m’avoir dirigée, dans les tribulations de mon existence, vers cet exercice, de m’avoir donné l’occasion de connaître, pratiquer, inventer cet exercice à ma façon, si vivante, si pleine d’amour. Je songe à mes élèves et à tous mes élèves, je songe aussi à mes collègues qui doivent travailler dans des conditions difficiles, instaurées par un monde de vieux, aussi vieux que celui qui décerne des prix littéraires comme autant de sucres à des otaries dociles.

Des types comme Onfray qui, en vieillissant, regrettent le vieux monde qu’ils ont conspué dans leur jeunesse et en même temps conspuent le monde présent, décidément jamais contents, ignorent tout de la grâce de la jeunesse, parce qu’ils l’ont perdue, ne l’ayant sans doute jamais qu’à peine connue, trop occupés qu’ils furent toujours à « arriver ». Bien entendu ils ne sont arrivés nulle part, ils sont restés dans leur fausseté. Peu importe. La jeunesse est là, elle emportera le vieux monde, elle l’emporte déjà, plus puissamment que le changement climatique. C’est la vieillesse des aliénés que je fuis, c’est dans la jeunesse que je vis, moi l’ancêtre, et j’en suis profondément heureuse.

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Fête des morts

Levée ce matin en chantant un air que je croyais jouer au piano naguère, mais que je n’ai jamais joué en fait, et que, du coup, je vais peut-être apprendre : la Valse en la mineur opus posthume de Chopin.
Envie en ce moment de retourner chanter dans un chœur, mais mieux vaut attendre, ainsi que pour mes écritures, que la pandémie soit mieux finie.

Pour la première fois, avant-hier soir, des enfants déguisés et masqués ont frappé à ma porte pour demander « des bonbons pour Halloween ». Je n’avais pas prévu ça, je n’avais rien, l’année prochaine j’y penserai, puisque cette fête s’implante tout à fait ici. C’est très bien, que les enfants viennent rappeler aux adultes, sur le mode du sourire, la mort.

Et puisque c’est aujourd’hui la fête des morts, je vous propose de revisiter quelques cimetières en images, pour goûter ce sentiment paisible et complexe du temps qui, nécessairement, passe, et où pourtant nous demeurons.

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Journal du jour en musique


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Je travaille à un projet dont j’ai eu l’idée à Bruges, en parlant avec O. Toujours fascinant de voir comme le travail vous emporte où il veut. De le suivre et de le guider. Comme une danse entre lui et vous. « Travaille avec tes mains, travaille avec ton coeur, car le fruit du bon travail est l’honneur ». Emilio de Cavalieri, Représentation de l’âme et du corps, oratorio.

Une jeune femme me dit qu’elle aussi, après sa première séance en salle de sport, a été malade. À cause de la suée due à ce premier travail sur les machines, et aussi des microbes qui s’y trouvent – « lave-toi souvent les mains » m’a-t-elle conseillé. Les fois suivantes ne furent que bénéfices, a-t-elle dit aussi. Mon rhume un peu costaud a passé en deux-trois jours grâce au miel (pas dans une boisson chaude, il y perd ses vertus, plutôt après), à la propolis, au maté avec jus de citron, et à des respirations de baume du tigre blanc  ; avec en tout et pour tout trois cachets, un d’ibuprofène le premier jour, et un de paracétamol 500 par jour les deux premiers jours ; et bien sûr du repos.

Reprise du yoga ce matin. Une ascèse dont je ne pourrais plus me passer. Plus on la pratique, plus elle devient vivante, plus deviennent habitées la réalisation, la suite et la répétition des postures. Au bout d’un moment (trois ans pour moi, dont les deux dernières au quotidien), cela devient un art, voilà. Que je suis heureuse et fière de pratiquer, aussi bien dans l’intimité de la maison que dans l’espace public de la salle, après ma séance de sport, parmi ceux et celles qui s’entraînent sur les machines et les tapis.

Le midi, en prenant mon déjeuner, je regarde sur Youtube la bonne chaîne d’info des expatriés, France 24. Le soir, toujours sur mon ordi (je n’ai pas la télé) je regarde des séries, le plus souvent policières, jamais lasse de chercher à résoudre les énigmes, débusquer le crime et rétablir la vérité. Les bonnes séries remplacent avantageusement pour moi la lecture de romans contemporains, qui me tombent des mains quand il m’arrive d’en saisir. Elles ont la vertu de présenter des personnages qui s’affirment, ou qui apprennent à s’affirmer. Ce que nous avons tous besoin de réapprendre constamment. Car ceux qui ne trouvent pas de voie pour s’affirmer, ou s’affirment faussement en se faisant passer pour ce qu’ils ne sont pas, compensent en cherchant à dominer. De là toute la toxicité qui peut s’emparer des sphères professionnelle, sociale, familiale ou conjugale. Le yoga, le sport, le travail sur le corps, le travail des mains et le travail de la tête sont d’excellentes voies pour s’affirmer.

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Miel. Revenir au local, aller à l’universel

Peut-être du fait du contraste entre mon corps bouillant et l’eau très fraîche de la fontaine à la salle de sport, ou bien parce qu’un gars non loin de moi, pendant que je faisais mon yoga en fin de séance, terminait la sienne par du gainage en toussant tant et plus, je me suis retrouvée, le lendemain, avec un gros rhume. C’était jeudi, nous sommes samedi matin et je suis quasiment guérie, m’étant soignée avec du sommeil et avec du miel. J’ai pris une petite cuillerée de miel, jour et nuit, chaque fois que la gorge me brûlait, ou que je commençais à tousser. Et chaque fois le miel, faisant pansement sur mes muqueuses, a aussitôt calmé le mal, jusqu’à finalement l’éliminer – outre cet effet local de pansement, le miel booste les défenses immunitaires dans tout le corps.

Nous avons différentes sortes de miel à la maison parce que l’un de nous, dans son travail, est amené à parcourir différentes campagnes françaises, et en profite pour acheter différents produits dans les fermes, chez les producteurs eux-mêmes. Revenir au local et aller à l’universel sont les solutions pour soigner le monde. Je lis ce matin que trois jeunes Français se sont lancés dans la fabrication de chaussures de running, des Relance, j’en achèterai une paire dès qu’elles seront en commerce. D’un autre côté, l’affaire des sous-marins, dont on reparle avec la rencontre entre Macron et Biden, rappelle que maintenant il faut bien sûr développer l’Europe, voire la refonder afin de la rendre plus intelligente et plus forte, et aussi bâtir des accords avec d’autres parties du monde, d’autres pays, notamment dans l’Indo-Pacifique.

L’universel, c’est le local moins les murs, comme disait Miguel Torga, traduit par Claire Cayron, qui fut il y a longtemps ma professeure de littérature comparée et dont je tiens en grande partie le goût de traduire. Même un rhume et un pot de miel peuvent se traduire en actions politiques et diplomatiques.

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