Banksy, Street Art, attentats positifs

« Banksy revendique les œuvres réalisées à Paris », titrent les médias. Selon la même formule trop connue : « Daech revendique… » Et après tout le Street Art est aussi un attentat (dont j’étais soupçonnée, je le disais ici), non pas au sens premier de « tentative criminelle contre une personne » (comme il s’en produit tant, dans l’ombre et sans revendication) mais au sens figuré et littéraire d’ « acte qui heurte un principe, qui attaque quelque chose ». Le Street Art, comme tout art, attaque la somnolence des esprits, attaque le mensonge, attaque le crime. Pas nécessairement en étant un art engagé, comme l’est avec force celui de Banksy, mais surtout, qu’il soit engagé ou dégagé (le dégagement étant une autre forme de combat), en étant un art puissant, un art vivant, plus fort que le crime et la mort. L’esprit d’enfance, plus fort que le rassis de la puérilité.

Pour ma part, je continue à photographier le Street Art au fil de mes déplacements à pied dans la ville, et à appliquer çà et là mes PostIt. Je donnerai de nouvelles images de mes PostIt une prochaine fois, pour l’instant voici les œuvres vues hier dans les rues, par cette grande belle journée d’été (en attendant aussi de revenir au puissant Melmoth the Wanderer) :

 

biboule

duchamp

disco

alex

afp

street art

graf porte rouge

street art,hier à Paris 5e, photos Alina Reyes

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« et sous ce prétexte commode »… Mathieu Gallet évincé

c215 rsfce matin à Paris 13e, photo Alina Reyes

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Rien ne va plus entre Macron et Gallet ? Nyssen est décidément si zélée à servir les intérêts de qui l’a mise en place, comme en met en place les couvertures en vitrine… Les journalistes de Radio France sont très inquiets, les auditeurs devraient l’être aussi. Dom Juan, acte V, scène 2 : « Je ferai le vengeur des intérêts du Ciel, et, sous ce prétexte commode, je pousserai mes ennemis, je les accuserai d’impiété, et saurai déchaîner contre eux des zélés indiscrets » (tirade dite de l’hypocrisie). Macron s’est fait élire par les médias. Aussitôt élu, il est entré en guerre contre les journalistes. Il les lui faut sans doute encore plus à sa petite botte. Bah.

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Antisémitisme et féminicide : aux Inrocks comme à Daesh

En promouvant l’antisémitisme (via Meklat) et le féminicide (via Cantat), les Inrocks et leurs soutiens ne font que perpétuer les abominations commises au nom de concepts religieux – ici la « rédemption », là le « martyr », devenus vocabulaire du nihilisme – et prouver que les journaux sont le plus souvent tenus par des vieux cons qui n’ont d’autre vision que celle d’un vieux monde et de ses valeurs criminelles, qui ont suscité les pires crimes contre l’humanité au siècle dernier avec les fascismes et aujourd’hui sous leur forme actualisée, qu’elle soit d’origine chrétienne ou islamique. Racisme et sexisme sont les faces de la même médaille en merde accrochée au cou des hommes au cerveau plein de merde.

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Rohingyas. Merci à Bernard Kouchner

Tandis que les médias rapportent que dans une télé poubelle du samedi soir une écrivaine s’en est pris, au nom de la défense des juifs, à l’Arabe et au Noir en France – c’est ainsi que je l’interprète, en l’absence de critique aussi du racisme et de l’islamophobie, qui est une forme d’antisémitisme – il est bon d’entendre Bernard Kouchner s’exprimer sans détours contre l’épuration ethnique qui dure depuis trop longtemps en Birmanie et dire clairement la responsabilité d’Aung San Suu Kyi, icône occidentale en toc. Merci à lui et à Christophe Hondelatte qui lui a donné la parole.

Voir aussi cet appel de 2013 des Rohingyas à la communauté internationale, décrivant la situation insoutenable de ces gens.

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