Hier à Paris 5e, à la mosquée et tout près, photos Alina Reyes
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Dans notre lecture de la Bhagavad-Gita, nous arrivons aujourd’hui au Chant XIII, « Le Champ et son connaisseur ». Voici un passage du discours de Krishna, le « Seigneur Bienheureux », continuant à livrer son enseignement à Arjuna :
« Surtout, faire preuve envers moi
D’une inflexible dévotion,
D’un amour de la solitude,
Rejeter les choses mondaines,
Chercher à connaître le Soi,
Comprendre la fin du savoir,
Voici ce qu’est la connaissance ;
Tout le reste n’est qu’ignorance.
Apprends l’essence du savoir
Qui mène à l’immortalité :
C’est la Réalité suprême,
Qui est et n’est pas à la fois.
Partout sont ses pieds et ses mains,
Partout ses yeux, têtes, oreilles
Partout ses bouches ; elle habite
Ce monde, et contient toutes choses.
Elle ne possède aucun sens
Mais brille à travers eux ; soutient
Tout, bien qu’elle en soit détachée ;
Goûte aux gunas, mais les transcende ;
Extérieure, et pourtant en nous,
Immobile, toujours mouvante,
Subtile au point d’être impensable,
Lointaine, et cependant si proche,
Indivisible, mais semblant
Divisée en milliers de corps,
C’est ce qui nourrit tous les êtres,
Ce qui les broie, ce qui les crée.
C’est la lumière des lumières
Par-delà toutes les ténèbres ;
Le savoir, son objet, sa fin ;
Elle est sise au cœur de tout être.
Tel est, en quelques mots, le Champ,
Le savoir, l’objet du savoir ;
L’ascète qui comprend cela
Est prêt à partager mon être.
(…)
Comme l’espace, si subtil
Qu’il est partout sans se corrompre,
Le Soi n’est jamais corrompu
Par le fait de s’être incarné. »
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Remonter à la première note de la série de lectures pour trouver les références de cette édition de la Baghavad-Gita
« Méditation », acrylique sur toile 30×30 cm, ma dernière repeinture (cf notes précédentes), avec humble hommage à Rembrandt et à son « Philosophe en méditation »