offrande

Photo Alina Reyes

 

Mes mains sont devenues des fleurs,

le jardin que je porte en offrande,

traversant bienheureuse toutes les galaxies,

de maison en maison, de loin en proche.

Elles me saluent sur mon passage,

esquissent des sourires, joyeuses

comme des petites danseuses à respirer

la fraîche odeur des roses et des herbes.

Mes mains avancent devant moi, tendues,

et je les suis. Elles remontent la travée

des âges, des siècles, des instants,

chargées de leur précieux trésor, la création

entière, ses cieux, ses astres, ses océans,

ses terres, ses bêtes et puis ses hommes.

Mes mains qui nous transportent avancent vers l’autel

et mon amour Le voit, vivant, ses mains tendues.

 

Merci pour l’amour

Photo Alina Reyes

 

Puis je vais écrire pas à pas l’action, et faire encore beaucoup de déclarations d’amour car elles sont vraies. Et quand l’amour va tout va, quand le travail va tout va, quand le bonheur vient tout vient. Quand je me fâche c’est comme font les parents responsables et il faut bien dire aussi les choses qui ne vont pas pour montrer qu’elles ne doivent pas se répéter, et il faut bien faire savoir que mon amour est pour toujours comme l’amour du Ciel auquel j’obéis. Et voici l’amie de J qui rentre de voyage avec un délicat ravissant cadeau pour moi et je la remercie, je remercie toute la vie, belle immensément à tout instant pour toujours.

 

Heureux jours

Photo Alina Reyes

 

Ces jours le temps est blanc, milliards légers dans la danse

des flocons, le temps est doux, joyeuse neige du printemps,

et soyeuses les fleurs qui se tournant vers toi bénissent,

Joseph Pierre Benoît, ton nom dans un murmure.

 

Ces jours de tes naissances remémorées,

de tes noms qui traversent l’histoire

en portant vivante la mémoire du Christ,

notre histoire d’avenir et d’amour.

 

Longue vie à toi, Joseph Pierre Benoît !

Ton nom est un chemin, des hommes et des peuples

nombreux comme la neige que tu as revêtue,

l’empruntent, pèlerins, pour monter à la source.

 

Joseph, bâtisseur de charpentes élevant sous son toit la vérité,

Pierre, pêcheur d’hommes dans la mer du monde et bâtisseur de peuple,

Benoît, bâtisseur d’humanité dans le silence, la douceur et l’hospitalité,

Avec nous, les fidèles du ciel, que les anges te fêtent !

 

Des jours s’ouvrent devant toi plus radieux que la vie

qui peut s’imaginer. Quel don pourrions-nous te faire

que tu ne nous aies fait, celui de Dieu ? Je te présente

mes mains vides et j’accueille le pain, telle

 

l’offrande que je te fais de moi. Je te présente

le parterre en couleurs de la nouvelle vie, fleuve

immémorial en nous, irrigateur de siècles.

Nous allons passer de l’autre côté du temps.

 

Debout dans la lumière

Photo Alina Reyes

 

Êtres humains, nos coeurs sont pleins d’échardes,

nos existences ont leurs entraves, nos chemins leurs impasses, nos corps leurs maladies,

nos âmes aussi.

Pourtant nous sommes guéris si nous n’avons pas peur de regarder le ciel,

la vérité qui nous donne la vie,

nous sommes saints si nous nous tenons debout en elle,

debout dans la lumière

et non pas creusant des galeries dans l’ombre et y rampant.

Serpents, sortez des hommes !

Vous ne les possèderez jamais en paix.

Hommes, je suis montée au ciel comme la fleur y monte,

sans faire exprès, dès le début de tout, et voyez,

de là je ne fais que vous tendre la main.

Grâces vous soient rendues cent fois, à vous qui me tendez la vôtre.

Ceux qui ne peuvent pas, que le temps leur vienne en aide.

Nous sommes si patients.

 

Noces

En allant chez nous. Photo O

 

La Résurrection, ce sont les noces. L’Amour pénètre le mystère comme l’homme la chair de la femme. Des braises, la flamme prend, la ténèbre se transforme en lumière.

La Résurrection est virile. Ni femme ni homme en Christ, ni en la Résurrection, seulement la virilité de l’être dans la matrice du monde. Les prêtres doivent être des hommes, pour que l’eucharistie puisse être une pénétration du corps humain par le corps de Dieu.

La Résurrection prend en elle tout l’être, déploie l’être en l’Être.

La Résurrection est l’accomplissement d’un chemin de relation. Vivre dans la lumière la relation aux hommes et aux enfants est le chemin de la Résurrection.

La Résurrection n’est pas une renaissance ici-bas, comme on le croit trop, mais le travail opéré par qui accueille Dieu en son corps ici-bas, la transformation et l’élévation de ce corps dans la lumière, son passage invisible (comme nocturne) à un autre être en lequel ont lieu les noces de Dieu, par où il crée le monde et engendre la vie.

Pas de Chemin sans Vie dans la Vérité. Tant que l’être se tient dans le chemin de la vérité, il arrive à la maison de Dieu, dans la vie éternelle.

 

Paix

Photo Alina Reyes

 

Par les chemins du temps nous irons

doucement

Les feuilles mortes, laissons-les à la saison passée

Quand notre arbre bourgeonne

en nous frémissent les fleurs appelées à sortir

Au milieu de nos coeurs les voies ombreuses accueillent la brise qui murmure : debout !

la brise qui promet : lumière !

la brise tendre, sourire sur nos joues, la brise parfumée du lilas qui s’annonce, la brise délicate qui passe ses doigts sur les fronts soucieux et transforme le sel des larmes en rire !

Dites-moi un peu : que reste-t-il des bêtises ? L’hiver ne les a-t-il pas avalées ? Rendons grâce au printemps qui s’en vient et nous guide au royaume.

Là-haut, tout près, nous sommes attendus au mariage.