Je dédie cette note aux citoyens qui parlent sur les réseaux sociaux et aux journalistes qui font leur travail. La parole agit. Elle est épée de vérité à laquelle, tel Ulysse, nous devons passer tous les prétendants au royaume, les uns après les autres.
C’est toute la poésie, toute notre éternelle et universelle jeunesse qui est récompensée, Homère y compris ! Bravo et merci au jury !
Je voudrais avoir encore le portrait que je fis de lui au crayon, encore adolescente. Je l’ai en tête, et je suis heureuse de l’avoir fait. Thank you Mr Tambourine Man !
– 14 octobre 2016 : à lire, une interview de Christophe Lebold, maître de conférences à l’Université de Strasbourg, spécialiste de littérature américaine. Il a consacré sa thèse de doctorat à Léonard Cohen et Bob Dylan, et est l’auteur du livre Leonard Cohen : l’Homme qui voyait tomber les anges : dans Le Monde
Un peu de musique « maison » puis les paroles du rap (avec à la fin la citation de l’abbé Pierre) de Nekfeu, qui va très bien dans la catégorie de mes « poètes du feu de Dieu »
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Je ne vois plus que des clones, ça a commencé à l’école À qui tu donnes de l’épaule pour t’en sortir ? Ici, tout l’monde joue des rôles en rêvant du million d’euros Et j’ai poussé comme une rose parmi les orties Je ne vois plus que des clones, ça a commencé à l’école À qui tu donnes de l’épaule pour t’en sortir ? Ici, tout l’monde joue des rôles en rêvant du million d’euros
Je t’avais promis qu’un jour tu te rappellerais de nos têtes Je ne suis pas prêt de me taire De la primaire au lycée, déprimé, je me sentais prisonnier Parce que les professeurs voulaient toujours me noter Pourtant, j’aimais les cours J’étais différent de tous ceux qui me disaient : « Soit tu subis, soit tu mets les coups » Moi, je rêvais d’aventure, griffonnais les devantures J’attaquais tout ce qui m’était défendu Rien à péter de toutes leurs émissions télé de vendus Je voulais voir le monde avant d’être rappelé devant Dieu Et, pour ne pas qu’on se moque de moi, je bouquinais en cachette Pendant que les gamins de mon âge parlaient de voitures Un des gars de l’époque bicravait des Armani Code Et, un beau jour, il a ramené une arme à l’école J’étais choqué de le voir avec un glock (Oui !) J’en ai rien à foutre de vos putains de codes (Oui !) J’avais peur, je l’ai dit, mais j’ai un cœur, je le dis Mais je suis toujours là pour mes putains de potes Maintenant, pour lui, le bruit des balles est imprimé dans le crâne Ceux qui traînaient dans le bât’ l’ont entraîné vers le bas
Faut jamais céder à la pression du groupe D’t’façons, quand tu fais du mal, au fond, tu ressens du doute Faut jamais céder à la pression du groupe D’t’façons, quand tu fais du mal, au fond, tu ressens du doute
Je ne vois plus que des clones, ça a commencé à l’école À qui tu donnes de l’épaule pour t’en sortir ? Ici, tout l’monde joue des rôles en rêvant du million d’euros Et j’ai poussé comme une rose parmi les orties
Je ne vois plus que des clones, ça a commencé à l’école À qui tu donnes de l’épaule pour t’en sortir ? Ici, tout l’monde joue des rôles en rêvant du million d’euros Et j’ai poussé comme une rose parmi les orties
Je suis un nomade, ne me dites pas qu’on est bons qu’à stagner Casse-toi, moi, je ne me sens pas casanier Instable, ne me parlez pas de m’installer Quand t’es différent des autres, on veut te castagner T’es malheureux quand t’as qu’un rêve et que tes parents ne veulent pas
Traîner vers le bas, t’inquiète, je te promets de me battre Non, je n’aime pas quand je me promène et que je vois Ce petit qui se fait traquer pour des problèmes de poids Mais pour qui se prend-on ? De tristes pantins J’écris c’te pensée pour que Le Christ m’entende Et, dans nos cœur, on est à l’ère de L’Age de Glace Aymé ? C’est plus qu’un personnage de H On n’est pas des codes barres T’as la cote sur les réseaux puis ta cote part, nan On n’est pas des codes barres T’as la cote sur les réseaux puis ta cote part Le regard des gens t’amènera devant le mirage du miroir Mais, moi, j’ai la rage, ma vision du rap, elle est rare Tant qu’un misérable s’endormira dans la rame Pendant que le rat se réchauffera sur les rails
Vu qu’on forme des copies conformes Qui ne pensent qu’à leur petit confort Vu qu’on forme des copies conformes Qui ne pensent qu’à leur petit confort
Je ne vois plus que des clones, ça a commencé à l’école À qui tu donnes de l’épaule pour t’en sortir ? Ici, tout l’monde joue des rôles en rêvant du million d’euros Et j’ai poussé comme une rose parmi les orties
Je ne vois plus que des clones, ça a commencé à l’école À qui tu donnes de l’épaule pour t’en sortir ? Ici, tout l’monde joue des rôles en rêvant du million d’euros Et j’ai poussé comme une rose parmi les orties
J’éduque ma peine en leur parlant de nous Je décuple mes sens comme un handicapé Comment trouver le chemin qu’on m’indique à peine ? J’me sens comme Andy Kaufman dans Man on the Moon
J’éduque ma peine en leur parlant de nous Je décuple mes sens comme un handicapé Comment trouver le chemin qu’on m’indique à peine ? J’me sens comme Andy Kaufman dans Man on the Moon
Nique les clones Nique les clones Nique les clones Nique les clones « Ceux qui ont pris tout le plat dans leur assiette Laissant les assiettes des autres vides et qui, ayant tout Disent, avec une bonne figure, une bonne conscience « Nous, nous qui avons tout, on est pour la paix ! » Tu sais c’que j’dois leur crier, à ceux-là ? « Les premiers violents, les provocateurs de toute violence, c’est vous ! Et quand, le soir, dans vos belles maisons, vous allez embrasser vos p’tits enfants, avec votre bonne conscience, au regard de Dieu, vous avez probablement plus de sang sur vos mains d’inconscients que n’en aura jamais le désespéré qui a pris des armes pour essayer de sortir de son désespoir. »»
Montrez-moi l’insertion de la terre Antonin Artaud, L’Art et la mort
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Alfred Jarry allait et venait entre Corbeil et Paris à vélo (35 km, 70 aller-retour). O a fait de même pour accomplir l’action poélitique Madame Terre chez Jarry, troisième de sa catégorie, passant le bras à travers un trou dans le portail pour faire entrer Madame Terre dans la propriété. Le poète vivait dans cette maison à l’abandon accolée aux grands moulins, au bord de la Seine, pauvre à se nourrir des poissons qu’il pouvait pêcher dans la rivière et des oiseaux qu’il pouvait tirer dans son jardin.
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On peut lire gratuitement les œuvres numérisées d’Alfred Jarry (comprenant ses dessins) ici.
Et regarder cette mise en scène télévisée d’Ubu Roi par Jean-Christophe Averty, libre d’y voir les allusions qu’on voudra, comme disait Jarry.
Par-delà les froides Montagnes Brumeuses
Aux gouffres des donjons et aux grottes antiques
Il nous faut au point du jour partir
Trouver notre or depuis si longtemps oublié.
Les pins rugissaient sur les sommets
Les vents gémissaient dans la nuit
Rouge le feu, ses flammes propagées,
Les arbres tels des torches incendiés de lumière.
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(ma traduction)
Paroles entières et auteurs ici Je traduirai toute la chanson si j’en trouve le temps.