Mes danseurs & danseuses préférées

Mes danseurs et danseuses préférées, mon danseur préféré (en gros plan puis sur les épaules de son partenaire) sont jeunes, sont la vie qui a la vie devant soi, sont les vivants, les vivantes qui feront et vivront le monde qui vient, avec le courage qu’il faudra, avec la joie, le cœur et l’intelligence que j’ai aimés chez mes élèves comme Nadia Vadori doit les aimer chez les sien·ne·s. Nous, les générations précédentes, qui avons joui d’un monde encore vivable, devons tout donner pour les aider à sauver ce même monde que l’espèce humaine a abîmé, abîme. C’est vers elles, c’est vers eux que je me tourne.

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Danser. La danse orientale, aventure intérieure

danseQuoi de mieux que la danse pour réassouplir, rééquilibrer, réinnerver un corps fatigué, un dos démoli, des muscles et des articulations souffrant çà et là à force de trimbaler des sacs trop lourds et de manquer de sommeil ? Je me suis remise à la danse orientale, et déjà je sens revenir ma joie et mon corps de danseuse. J’ai ressorti mes foulards tintinnabulants, j’ai fait sonner leurs piécettes à toute vitesse autour de mes hanches, j’ai joui du rythme des musiques, de la camaraderie entre femmes, du franchissement des difficultés, des moments de grâce qui viennent dans l’exercice. La danse orientale est un miracle, une médecine pour l’esprit comme pour le corps, une surabondance de liberté pour le corps dont chaque partie devient à la fois indépendante et partenaire des autres et qui sait aussi bien se déployer en longs beaux déliés que se saccader, s’ancrer, s’étirer, jouer d’accessoires, cannes, voiles, tourner sur soi et faire des huit couchés comme celui de l’infini qui vous donnent la sensation de danser avec les étoiles.

Une aventure intérieure.

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Techno Parade 2017, Paris, en 30 photos

J’ai entendu arriver de loin la Techno Parade alors j’ai traversé la Seine, je l’ai rejointe et je l’ai photographiée. J’aime la danse, la musique, l’énergie, la couleur, la fête. Un garçon m’a demandé un câlin, on l’a fait, d’autres m’ont demandé de les photographier, un autre est venu parler avec moi, puis un peu plus tard est revenu me dire au revoir.

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techno parade 2017 29les camions les moins drôles sont à la fin

techno parade 2017 30sur le passage, restent des musiciens

et sur la Seine, le ciel est bien beau

cielcet après-midi à Paris, photos Alina Reyes

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Danser contre la mort. L’exemple de Nadia Vadori Gauthier

à Pierrefitte-sur-Seine dans une salle de lecture des Archives Nationales, parmi les chercheurs

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Certains courent contre la montre, elle danse contre la mort. Nadia Vadori Gauthier a commencé sa performance quotidienne, une minute de danse quelque part, en janvier 2015 en réaction aux attentats. Elle installe sa caméra, elle y va. Seule, ou bien accompagnée de gens qui sont là et s’y mettent aussi, ou d’autres danseurs, ou de ses élèves. Comme le street art, c’est une façon de rappeler la présence de la vie, de l’humain, quand et là où menace la mort de l’esprit. Elle parle de « poésie en acte », d’ « acte de résistance poétique », comme j’appelle « poélitiques » les actes que O et moi réalisons avec Madame Terre. Ce sont des témoignages. Des inscriptions physiques dans le réel. Et n’oublions pas que les actes gratuits sont les plus importants, les plus salvateurs pour toute l’humanité.

Pour la suivre, c’est par ici.

Je l’ai découverte récemment et j’ai regardé beaucoup de ses vidéos, mais pas toutes. En voici quelques-unes parmi celles que j’ai vues.

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ses élèves sur la Danse macabre, rue de l’Université à Paris 7e

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Place de la Bastille, devant la police qui attend la manif contre la Loi Travail

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« Bois de Vincennes, Paris 12e. Une équipe de chercheurs et d’anciens de l’Université de Vincennes (Centre universitaire expérimental de Vincennes ) s’arrête à l’endroit où, d’après Philippe Tancelin, devait être l’entrée de la fac. Il ne reste aucune trace matérielle des bâtiments, totalement rasés en 10 jours, pendant l’été 1980, contre la volonté des usagers. Le site, bâti en deux mois après les évènements de 1968, a été le lieu d’une effervescence, d’une puissance de vie et de liberté de pensée exceptionnelles.
Parmi les enseignants-chercheurs, on trouve François Châtelet, Gilles Deleuze, Félix Guattari, Jean-François Lyotard, Michel Foucault, Alain Badiou, Jacques Derrida, Giorgio Agamben… Pour la première fois en France, une fac dispensait des enseignements artistiques.
Une danse en compagnie de Philippe Tancelin, Laurence Valette, Bernard Müller, Milena Kartowski Aïach, Muriel Roland, Anna Lopez Luna, Carolina Espirito Santo et Aurélien Fernandez.
Que reste t-il de Vincennes ?
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« rue du cloître Saint-Merri, Paris 4e. Will Menter, artiste sonore, est de passage à Paris pour promener ses « Chiens »… c’est le 200e jour d’Etat d’urgence. »

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« Cité Universitaire Internationale, Paris 14e. Mes élèves répètent depuis 4heures sans faire de pause pour le spectacle au Monfort. Pour aujourd’hui, nous finissons avec un projet de Simon Roth.
Avec Paul, Raphael, Louise, Arnaud, Liora, Jinxuan, Nicolas, Marie, Simon, Jules, Joseph, Nicolas, Pauline, Simon, Clémence. »

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« rue de la Butte-aux-Cailles, Paris 13e. Il y a des jours où la minute de danse vient à moi et me fait des cadeaux. Il fait frais et gris, la rue est déserte. Je pose mon pied d’appareil photo et m’apprête à danser seule. Je cadre le mur. Lorsque je relève la tête, il est là. Je lui dis : « C’est exactement ce que je m’apprête à faire ». Et je le rejoins.
Il s’appelle Hamir, il habite là et travaille la nuit. Il est descendu pour faire une course.
En dansant, il dit : « Attends, attends une seconde… c’est comme si je t’avais connue. //// Oh mon dieu //// Ah mais carrément./// Je reste là./// Je vais aller me faire un couscous maintenant. »
Ensuite, lorsque je lui parle du projet; il dit « 
Moi je ne danse pas souvent,  je ne danse pas une minute tous les
jours, mais quand je danse je danse des heures ».
Street art : 
Bebarbarie / Urbansolid  (Out of Eden »

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Nadia Vadori Gauthier est artiste, docteure en esthétique de l’Université Paris 8. Des centaines d’autres de ses performances, dans beaucoup d’autres lieux et d’autres circonstances, sont à voir sur son site.

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« Rito de Primavera », le Sacre du Printemps par José Vidal

Dans une note antérieure, j’ai donné des films entiers de Sacres du Printemps chorégraphiés respectivement par Maurice Béjart, le théâtre Zingaro et Angelin Preljocaj. L’œuvre fantastique d’Igor Stravinsky, qui me fait toujours autant vibrer depuis quarante ans, est en ce moment donnée au festival de Marseille, cette fois dans la version du chorégraphe chilien José Vidal. Voici ce qu’on peut en apercevoir dans les extraits vidéos que j’ai trouvés – encore une fois extrêmement virides et jouissifs.

 





Voir aussi : note sur Nijinski
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Raoul Hausmann, artiste, inventeur, écrivain, peintre, photographe, plasticien, danseur… bref, poète

raoul hausmann par august sanderRaoul Hausmann par August Sander

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raoul hausmann le_phoneme_jef_golyscheff-min (1)Raoul Hausmann : Le Phoneme Jef Golyscheff (in OU 38/39)

ses phonèmes en lettres, en images, et ses phonèmes en sons :

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raoul-hausmann-nu-28,-ile-de-sylt-(vera-broïdo)une de ses photos : Nu 28, Ile de Sylt (Vera Broïdo), 1931

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son film L’homme qui a peur des bombes, interprété par lui-même :


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et enfin, Dada à l’école des Chartes, avec cette excellente conférence d’Annabelle Ténèze sur les traces de Raoul Hausmann, où l’on voit nombre de ses autres oeuvres :


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Pointillisme, sirène, chants et danses aborigènes

 

 

Prendre le temps de visionner, c’est puissant. Jusqu’à 30′,  musique et danse, puis dialogue avec la salle.

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