Nun

NUN

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Les chrétiens de Gaza soutiennent leur gouvernement, la résistance et leur patrie, ils le répètent chaque jour sur les réseaux sociaux et y compris par leurs voix officielles. Mais les chrétiens d’ailleurs ont décidé de détourner le regard quand le Christ est en train d’être crucifié là où il nous avait bien dit qu’il nous attendait, en Palestine. Oui, c’est devant ce mur que nous étions attendus, et que le jugement dernier est en train de se faire. De distinguer entre ceux qui y sont, et ceux qui ont fui. Ceux qui ont gardé leur robe propre, et ceux qui l’ont sale. Ceux qui seront sauvés, et ceux qui se perdent.

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Le massacre des enfants. Le déplacement des familles. Le pillage des biens d’autrui et la colonisation. L’aide des « bons Samaritains ». La traîtrise de l’apôtre Judas, celui qui est du côté de l’argent. La nuit de terreur au jardin des Oliviers et le sommeil des autres. La souffrance de l’homme, Jésus, vacillant à travers les rues de la ville. Les clous dans son corps. La lâcheté des apôtres. La compassion des femmes et de Jean, l’ami. Le ciel se couvrant et le tremblement de terre faisant sortir les morts. Tout ce qui se passe en ce moment à Gaza se trouve dans l’Évangile.

Après cela, nous savons qu’Israël fut défait, son temple est tombé, pour ne plus jamais se relever.

Après encore, Dieu a envoyé le Coran, afin de nous faire pénétrer plus avant dans le mystère, de nous avertir puissamment sur le bien et sur le mal, de nous annoncer l’Heure du jugement dernier et la résurrection, de nous garantir que justice sera faite. Dans islam, il y a paix.

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Judas est du côté de l’argent, et il finit pendu dans un champ.

Dans le combat mondial qui se mène en ce moment sur le tout petit territoire de Gaza, s’affrontent en vérité le camp de l’argent et celui de la justice.

Celui du diable et celui de Dieu.

Dieu est le plus fort. Si petite soit Gaza, elle vaincra.

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Nun

C’est le nouveau signe pour désigner les chrétiens. Une lettre arabe. Une lettre du Coran.

La première lettre du mot Nazaréen. De Nazareth, comme Jésus : Palestinien.

Cette lettre est aussi l’impératif d’un verbe signifiant partir, s’éloigner.

L’exode politique qui leur est imposé est dramatique, mais il a un autre sens.

C’est d’un nouveau départ spirituel que les chrétiens ont besoin.

Ils sont devenus une vieille religion.

Il leur faut se remettre en marche.

Le Verbe avance.

Al-Aqsa, la Lointaine, est à Jérusalem. Les chemins pour la vie d’aujourd’hui ne mènent plus à Rome. L’humanité est attendue, ailleurs.

Lumière sur le monde

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Je suis allée chez mon éditeur, ou du moins à la maison d’édition où fut l’éditeur que j’aimais bien, avant que les puissances de l’argent ne le débarquent. De là-haut j’ai contemplé les gens sur la place, leur mouvement, leur beauté. Ce fut le meilleur moment.

En sortant je suis allée chez Tang Frères, acheter du thé vert et de quoi préparer un plat de nouilles chinoises. Le soleil et l’ombre alternaient sur les trottoirs. Dans l’ombre de mon corps grandissait mon livre en cours.

J’ai annoncé la règle des Pèlerins d’Amour sur ma page Bible, Coran et autres textes saints. La vérité ne sera pas mort-née. Elle s’extrait de la matière du monde dans les convulsions et le sang, et elle crie, vivante.

Levons la tente

le fil du temps,

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J’ai essayé pendant des années d’apporter aux catholiques une voix et une voie de renouvellement. Ils en voulaient, mais à condition que je me soumette au clergé. C’était absolument impossible. Je le leur ai répété, ils ont continué à croire qu’avec tous leurs moyens de pression et de manipulation, ils finiraient par me faire céder. Cette croyance absurde était bien l’un des signes de ce que je voyais chez eux, à savoir qu’ils ne connaissent pas Dieu. Le catholicisme a perdu complètement la voie de Dieu. Pour certains elle s’est réduite à un humanisme, pour d’autres à un bazar idolâtrique et superstitieux. Et Rome ne fait que pousser en ce sens, avec la canonisation hâtive de papes comme renforcement du pouvoir du clergé -combien ne prient plus Dieu mais Jean-Paul II ! J’ai fait tout ce que j’ai pu pour leur rendre le sens de Dieu, mais tout ce qu’ils voulaient c’était faire de moi un instrument pour renforcer leur emprise défaillante sur le monde. Et cela avec leurs moyens habituels : le mensonge, l’hypocrisie, les manœuvres souterraines qui furent toujours la marque de l’Église mais prennent aujourd’hui une ampleur inédite, de par les moyens de communication exploités pour la propagande. Comme dans les autres secteurs de l’industrie et de la politique, tout tient sur la publicité, la parole illusionniste.

Je suis du Christ selon l’Évangile, et il est aujourd’hui impossible d’être, en même temps, du Christ selon l’Église. Dieu ne se trouve plus dans cette institution. Je suis entièrement soumise à Dieu, c’est le sens du mot musulman, je suis en ce sens musulmane. Le Prophète Mohammed, alayhi salat wa salam, a rencontré Jésus dans son voyage nocturne ; il lui a alors demandé de diriger la prière, mais Jésus a préféré que Mohammed le fasse, et il l’a faite avec lui. Cela se passait en avant de nous, vers la fin des temps. Et moi qui suis du Christ, Dieu m’a conduite à prier avec les musulmans. Je continue à être là (notamment ici) pour eux, pour les chrétiens et pour tous ceux qui veulent continuer à marcher sur la Voie de vérité. Comme Abraham, nous irons, et notre descendance aussi, où elle, où Dieu, nous conduira.

Colons avides, indignes, et leurs victimes proches de Dieu

D’après mon expérience de chrétienne, donc identifiée au Christ, voilà ce qu’il en est : les chefs religieux chrétiens et leurs acolytes des pouvoirs temporels essaient de dominer, manipuler, exploiter, tromper et coloniser (notamment en entrant chez lui par espionnage), Jésus ; le peuple musulman écoute sincèrement Jésus, qu’il soit en accord avec lui ou non, et le plus souvent, l’aime. D’un côté le Sanhédrin allié à Hérode ; de l’autre les pauvres et les victimes, proches de Dieu, du cantique des Béatitudes.

Cela correspond à la réalité politique du monde. Des colonisateurs ou néo-colonisateurs et des colonisés ou néo-colonisés. L’esprit colon, qui avance masqué en faisant passer le mal pour le bien, partout où il s’avance sème le mensonge, le mépris, la désunion et la mort. L’avenir appartient aux opprimés, qui toujours finissent par renverser leurs oppresseurs. Mais plus profondément, c’est le présent lui-même qui est à eux. Car de leur côté est la vie, le cœur, la sincérité, la vérité, la liberté vraie, qui se trouve dans le fait de ne pas chercher à prendre la liberté d’autrui. À eux le Royaume.

Nous vivons un temps messianique. Le Coran parle des « gens du Livre », les gens des trois religions monothéistes, qui attendent son avènement. Il est temps de rétrécir et élargir à la fois ce concept aux gens des Béatitudes, à tous les pauvres de cœur sur terre. À eux la Promesse.