Des origines à nos jours, une excellente conférence d’un astrophysicien et chercheur au CNRS
Mois : février 2015
Lire
Je reçois à l’instant cette traduction de l’un de mes livres…
disponible aussi en français sur ce site, très facilement et instantanément lisible sur tablette ou même sur ordinateur. N’hésitez pas, les temps sont durs pour les auteurs de littérature et comme ils le sont souvent aussi pour les lecteurs, les prix sont ici tout petits (le livre papier coûte 9 euros en Italie, sur mon site en numérique 1,80).
*
État du monde en trois faits
http://youtu.be/99DVHs2ybTU
« Quelle raison a bien pu entraîner autant de violence contre l’enfant ? La réaction des agents de sécurité surprend tant elle est largement disproportionnée à l’infraction constatée : le jeune voyageait sans ticket dans le train.
Un témoin de la scène a affirmé au quotidien suédois Sydsvenskan que les images ne rendaient pas toute la violence de l’interpellation. « On ne peut pas ressentir ce que font les cris du garçon implorant à l’aide, sa prière et le bruit sourd de son crâne contre le sol en pierre », a-t-il raconté. » L’article entier sur saphirnews.com
*
« Le 18 janvier, deux jours après la sortie de American Sniper, le dernier film de Clint Eastwood, Michael Moore a tweeté : « Mon oncle a été tué par un sniper durant la Seconde guerre mondiale. On nous a appris que les snipers étaient des lâches qui vous tirent dans le dos. Les snipers ne sont pas des héros. Et les envahisseurs sont encore pires », suivi de : « Mais si vous êtes sur le toit de votre maison pour la défendre contre des envahisseurs qui ont fait 10 000 bornes, vous n’êtes pas un sniper, vous êtes un brave, un voisin ». La riposte de la droite ne s’est pas faite attendre. »
Michael Moore : « J’ai écrit ce que j’ai écrit parce qu’on commémorait ce week-end-là l’assassinat de Martin Luther King, et j’ai trouvé déplacé qu’un film intitulé American Sniper sorte au moment où nous honorions la mémoire d’un grand homme, justement tué par un sniper. Et si vous n’avez pas de problème avec ça, demandez-vous comment vous vous sentiriez si American Sniper 2 était présenté un 22 novembre [date de l’assassinat de Kennedy par un sniper]. » L’article et l’interview entiers à lire sur vice.com
*
« “En tant que juive, c’est douloureux de voir les limites de ce pays : l’absence de politique sociale, le racisme très fort, le gouvernement de droite dure, les disparités de classe, le système scolaire inégal… Dans ce petit pays, les jeunes cumulent trois boulots pour payer leurs études, c’est un pays rude où la plupart des gens sont dans la survie.” Il n’existe aucun chiffre officiel concernant les retours en France, mais Miléna connaît nombre de yerida – la “descente”.
“En général, les gens ne le disent pas trop quand ils rentrent, mais autour de moi il y a une quantité impressionnante de retours.” Pour sa part, elle poursuit sa quête. Elle ne se voit pas rester en Israël. Elle n’imagine pas non plus revenir en France, “un pays trop vieux, élitiste et hiérarchisé. Un pays rongé par une morosité terrible. Je n’ai pas envie de me sentir frustrée et enterrée à 26 ans. Après Jérusalem, je ne sais pas où j’irai… » L’article entier à lire sur lesinrocks.com
*
La vie contemplative
autres vidéos que j’ai aimées : ici
Ce matin
ce matin à Paris, photos Alina Reyes
*
Être pour la vie
Juste avant que l’alarme de mon téléphone ne se déclenche, mon esprit a élaboré tout un rêve pour m’annoncer ce fait, en inventant un enchaînement de causes pour cela. Cela arrive tout le temps, presque tout le monde a cette expérience. Et très certainement le rêve survient non pas avant, comme il en donne l’impression, mais au tout premier instant où se fait entendre l’alarme. En une fraction de seconde, nous avons le temps de faire tout un rêve complexe et riche. Le temps, tout comme l’espace, est en vérité sans mesures, au sens où il dépasse toutes les mesures que nous en faisons. Un milliard d’années peut être aussi bref qu’une fraction de seconde, de même qu’un espace peut être tout à la fois extrêmement grand et extrêmement petit. C’est l’existence qui borne l’homme, et l’homme aime être borné, rassuré par des bornes. L’être est vivant, dans l’éternité. Celui qui voit la mort face à lui, au bout du chemin (ou celui qui refuse de la regarder parce que comme les autres c’est le terme qu’il s’est donné), vit dans une angoisse qui l’entraîne dans le faux, la dépendance intellectuelle, la compétition, le désir de meurtre symbolique ou réel. Ce qu’il nous faut, c’est apprendre aux hommes à dépasser la mort, non par la croyance dans une vie après la mort, qui implique encore la croyance en la mort, mais par la connaissance de la vie qui se vit éternellement. Il faut enseigner aux hommes qu’ils sont des êtres pour la vie. Il faut leur ré-enseigner à ne pas s’engager dans la voie qui voit la mort au bout, la voie nihiliste qui mène au malheur. La vraie vie n’a pas de bout. Elle n’est pas éparpillée non plus, elle n’est pas chaotique, elle est enclose en plénitude en elle-même, la vie. Elle n’a d’autres termes que la vie.
*
La mort, doxa de ces temps
Netanyahu continue à appeler les juifs d’Europe à aller s’installer en Israël. Comme si la situation était plus sûre là-bas, dans un pays dont il a largement contribué et dont il contribue largement à faire une bombe à retardement. S’il veut la sécurité pour les juifs, qu’il commence par s’en occuper chez lui. Cela ira mieux ensuite pour les juifs d’ailleurs aussi.
Inna Shevchenko faisait partie des intervenants de la rencontre sur la liberté d’expression à Copenhague. Tiens donc. La présence de la Femen issue des mouvements néo-nazis ukrainiens, et le fait qu’elle soit interviewée pour témoigner sur la fusillade par Elle, le magazine qui fit scandale il y a quelques semaines en promouvant l’image et la parole d’une autre Ukrainienne, ouvertement néo-nazie, ne gâchent-ils pas un peu le tableau de la réunion ?
Comme toujours, certains morts comptent moins que d’autres pour les médias et pour l’opinion publique. Les actes antisémites et les actes islamophobes ne trouvent pas le même écho, y compris quand ils font des morts – et des morts musulmans, il y en a eu plusieurs ces dernières semaines, en Allemagne, en France, aux États-Unis. Mais les morts qui comptent encore moins, ce sont les mortes. Pas un jour ne passe sans apercevoir au détour de la rubrique faits divers l’assassinat ou le viol d’une femme. Dans la quasi-indifférence générale. Tant la doxa de ces temps est que les êtres humains sont faits pour la mort, et pour la mort sans raison.
*