Quand les militances, comme les religions, éloignent de la vie et des réalités

 

Les militances fonctionnent comme les religions. Elles accueillent les gens en état d’égarement, leur donnent une maison, une raison de vivre. Elles ont l’ambition d’améliorer le monde. Dans un premier temps l’effet est bénéfique mais rapidement le danger croît. Les portes de la maison se ferment, la raison aussi. À moins d’être très vigilant et de garder ses distances, les militances comme les religions finissent rapidement par réduire ou même détruire l’être, sa vision, ses capacités d’évolution hors du cercle de pensée restreinte qui lui sert de refuge. Pour se maintenir, il faut mentir. Prétendre par exemple qu’il n’y avait pas de référence à l’étoile jaune là où il y en avait (même si on est historienne ou directeur de publication). Prétendre lutter pour améliorer la condition des hommes au sein d’un syndicat et s’avérer incapable de réagir concrètement et correctement pour ne pas laisser un ami sombrer dans la difficulté au point de n’y trouver d’autre issue que la mort. Prétendre lutter avec les plus défavorisés et trouver insupportable de perdre un statut avantageux (comme un retraite à 3 ou 4000 euros par mois, quand beaucoup n’ont que quelques centaines d’euros). Ce monde qui enrichit toujours plus les riches et appauvrit les classes moyennes et populaires est méprisable, mais il y a quelque chose de méprisable aussi à lutter contre son injustice en utilisant idéaux et idéologies comme anesthésiants de la vie, des responsabilités personnelles et de la part nécessairement aventureuse qu’elle comporte si elle veut rester digne de s’appeler une vie.

Comme les religions, les militances sont un outil de pratique de l’autorité par certains bourgeois qui trouvent à s’y dédouaner de leur statut de privilégiés, tout en y risquant beaucoup moins que les enfants du peuple qu’elles drainent et qui, contrairement à eux, peuvent s’y retrouver sans issue de secours.

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Marlène Schiappa et les faux esprits

 

Je discutais l’autre jour avec quelqu’un de la sidérante bêtise des gens de LREM – avec mention spéciale à Castaner, Griveaux, Schiappa. C’est que, me dit mon interlocuteur, Macron n’étant pas brillant, quoiqu’il se fasse passer pour brillant, il ne peut conserver de l’autorité qu’en s’entourant de gens médiocres. Macron a fini par comprendre que ses insultes incessantes aux Français étaient contre-productives mais ce n’est apparemment pas encore parvenu au cerveau de Schiappa, qui hier a imité son idole en traitant un journaliste et le peuple qui défilait contre l’islamophobie de « petits esprits ». Reprenant une sentence de café du commerce, sans doute faussement attribuée à Roosevelt, elle a donc taxé de « petits esprits » ceux qui ( comme elle était précisément en train de le faire ) parlent des gens, et de « grands esprits » ceux qui parlent des idées.

Mme Schiappa a des idées, elle doit donc croire qu’elle fait partie des grands esprits. Le féminisme est bâti sur des idées, tout comme le nazisme, le maoïsme ou le macronisme. Loin de moi l’idée d’établir une équivalence entre toutes ces idéologies, mais les évoquer suffit à constater que ce qui est fondé sur des idées n’a en soi aucune valeur et constitue le contraire d’une pensée. De « grands esprits » ont justifié et soutenu les idéologies les plus meurtrières, pourquoi ? Parce qu’ils n’étaient pas de grands esprits mais de faux esprits, se faisant passer faussement pour brillants, n’asseyant pas leur pensée sur l’expérience. Mme Schiappa, si vous voulez devenir capable d’intelligence, un conseil : ne répétez pas n’importe quoi sans réfléchir et ne vous fiez pas aux apparences. Observez au contraire attentivement les gens et les situations, ancrez votre analyse dans les réalités. Je vous donne un exemple. Je vois que vous avez déclaré ces jours-ci aux Inrocks qu’ « un adulte évoquant une ‘histoire d’amour’ avec une fille de 12 ans doit d’urgence aller trouver un accompagnement psychiatrique s’il n’est pas passé à l’acte et, sinon, se rendre au commissariat. » Je suis tout à fait d’accord avec vous. Mais alors, que dire d’une adulte de 40 ans qui évoque une histoire d’amour avec un garçon de 15 ans ? Ne fut-ce pas le cas de Mme Trogneux ? Vous ajoutez, dans la même interview : « On préfère souvent fermer les yeux. Partout dans le monde et dans tous les secteurs d’activité, dans toutes les familles, il y a des gens qui sont informés et qui ne disent rien. On considère trop souvent que c’est un sujet privé. » Vous dénoncez ce que vous faites.

Voyez-vous, à vous fonder sur des idées en prétendant éviter de parler des gens, vous réduisez votre pensée à néant. Si vous pensiez juste un peu plus profondément, vous verriez que si le petit Emmanuel avait pu développer des relations avec des filles ou des garçons de son âge, avec tout l’apprentissage humain que cela comporte, il ne serait pas aujourd’hui cet adulte immature et ignorant des réalités humaines qui rend le pays de plus en plus difficile à vivre. Vous ne voulez pas parler des gens mais vous vous en prenez à Taha Bouhafs parce qu’il dénonce l’appel au meurtre de Zineb El Rhazoui et taisez les propos de Cyril Hanouna défendant l’appel de Booba contre Zineb El Rhazoui. Tout simplement parce que Hanouna est votre allié et celui de Macron. Vous êtes dans la confusion, vous n’avez pas de colonne vertébrale, vous n’allez qu’à l’effondrement.

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Racailles. Zineb El Rhazoui, Polanski, Macron et le Joker

 

Zineb El Rhazoui, ex de Charlie Hebdo, appelle à « tirer à balles réelles » sur les « racailles » des banlieues (oui, c’était ça, l’esprit Charlie, racisme obsessionnel et flirt masqué avec l’extrême-droite). Deux jours après, le prix Simone Veil de la région Île de France lui est décerné. Qu’a fait la ministre pour mériter une telle offense ? Être juive ?

Une cinquième femme accuse Roman Polanski de l’avoir violée quand elle était adolescente. Les vieux râlent, ils trouvent qu’on ne peut plus « aimer » (le mot qu’ils emploient pour « abuser de ») qui on veut en paix. Polanski se compare à Dreyfus persécuté. Qu’a fait le capitaine pour mériter une comparaison aussi offensante ? Être innocent ?

shivaLe fantastique film de Todd Phillips, Joker, impeccablement interprété, a été assassiné méchamment et bêtement par la vieille bande du Masque et la plume sur France Inter. Ce n’est pas seulement qu’ils et elle n’y ont rien compris. C’est que ces critiques appointés par le monde ont reçu cette œuvre comme une baffe dans leur bonne figure. En quoi ? Un détail du film suffit à le résumer : le fait que le personnage du maire de Gotham City déclare qu’il y a deux sortes de personnes, celles qui ont réussi, et les clowns. Retrouver dans un thriller, une fiction décrivant un monde cinglé, un écho à la parole cinglée de Macron – « ceux qui ont réussi et ceux qui ne sont rien » – parole prononcée dans la réalité, démultiplie l’effet révélateur du film. Qui est le Joker ? Lui-même, vivant, quand il danse, quand son charisme éclabousse le morne monde ; et figure de la mort quand il tend un miroir à ce monde infect en se grimant, en acteur incarnant « en même temps » quelque chose et son contraire, quand il montre que ce monde n’est qu’illusion, quand il en fait éclater la mauvaiseté, le mensonge et la mort. Cours, Arthur, cours ! Ris, ris le dernier ! Ce ne sont pas des cerfs qui entourent les temples, mais des bandes de petits singes agités. Ils sont morts et toi, la divinité, tu es vivant, plein de grâce.

Cette note est inspirée de la philosophie indienne (cf notamment Shiva). Ce n’est qu’un début, continuons le yoga.

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Sylvain Tesson, Adèle Haenel, les paroles mortes et les paroles vivantes

 

Les prix littéraires tombent avec les feuilles mortes, également destinés à la pelle et au balai. Sylvain Tesson, fils à papa puissant dans les médias, fabricant d’aventures aussi artificielles et creuses qu’épate-bourgeois, reçoit le Renaudot pour un livre copiant le titre et le thème d’un vrai livre, de Peter Matthiessen (auteur dont j’ai lu un autre fort roman, En liberté dans les champs du Seigneur). The Snow Leopard, grand succès paru en 1978, a été publié chez Gallimard en 1983 sous le titre Le léopard des neiges ; livre dans lequel Matthiessen raconte être parti dans le Tibet pour observer cet animal. Le livre de Tesson, paru également chez Gallimard cette année donc, s’intitule La panthère des neiges et l’auteur y raconte être parti dans le Tibet pour observer cet animal. La ressemblance, j’en suis sûre, s’arrête là, Tesson n’arrivant pas à la cheville de Matthiessen. Bien sûr il a pris soin de citer Matthiessen dans son livre, histoire de se dédouaner. Chez Gallimard, on a dû se dire qu’il était moins risqué de s’en prendre à un auteur mort que de piller ceux qui sont encore vivants, comme l’avait fait leur auteur Yannick Haenel avec moi puis Claude Lanzmann, qui avions fortement dénoncé l’entourloupe.

Peter Matthiessen

Peter Matthiessen

Lisons Matthiessen, un auteur réel et réellement spirituel, lisons les bons auteurs, même s’ils sont souvent morts, plutôt que les faiseurs. Les enfants gâtés de ce monde mondain ne produisent que feuilles mortes, alors que les feuilles de tant de morts sont toujours vivantes.

Dans l’affaire du réalisateur Christophe Ruggia qui a harcelé Adèle Haenel (aucun rapport, à ma connaissance, avec l’auteur du même nom) entre ses 12 et 15 ans, le plus triste est sans doute de constater l’inaction de l’entourage. Les parents qui laissent leur petite fille répéter et jouer nue pendant des mois avec un réalisateur. L’équipe de cinéma qui voit bien qu’il se conduit comme un amoureux avec l’enfant mais n’ose rien dire. Cette façon qu’ont les humains d’être soumis aux figures d’autorité et fascinés par toute notoriété. Cette façon qu’ont les humains de sacrifier leurs enfants en se faisant bourreaux ou complices des bourreaux. Cette si vieille histoire toujours répétée dont ils se dédouanent en racontant dans les livres sacrés que c’est Dieu qui le leur a demandé, qui a demandé à Abraham de sacrifier son enfant. Dieu a bon dos. Comme s’il ne leur suffisait pas de commettre leurs bassesses et leurs crimes envers les enfants, les femmes, les innocents et les grands, il faut que les médiocres et les salopard·e·s les commettent en son nom, ou au nom de l’amour, ce qui revient au même. Dieu merci, la vérité, qui est un autre de ses noms, est infiniment plus puissante qu’eux et les balaie quand elle veut.

 

Politique du voilement : ces musulmans qui font du saint Paul

L'autre jour à la Butte aux cailles, photo Alina Reyes

L’autre jour à la Butte aux cailles, photo Alina Reyes

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Entendu ce midi sur France Culture un membre du CFCM (Conseil Français du Culte Musulman) déclarer que le voile est une prescription religieuse qui figure dans le Coran. C’est faux. Pas une seule fois le mot « cheveux » ne se trouve dans le Coran, qui prescrit seulement aux femmes de rabattre leur manteau sur leur poitrine quand elles sont dehors (ce qui permettait de les distinguer des prostituées). La vérité est que le voile est une tradition, non une prescription religieuse, du moins dans l’islam. Le voile est une prescription religieuse dans le christianisme, selon saint Paul qui voulait restreindre drastiquement les droits des femmes et les soumettre étroitement à leurs maris. Pas dans l’islam. Pas dans le Coran, en tout cas. Et je suis en colère que des musulmans fassent mentir le Coran et le déshonorent en lui prêtant de basses intentions, qui ne sont que celles des sociétés patriarcales du pourtour méditerranéen.

Que des femmes se voilent si elles le veulent, mais en connaissance de cause, et non parce qu’on leur aura asséné que le Coran, la parole de Dieu, l’exige. L’islam est moins sexiste que saint Paul. Et voici que les hommes en font, contre son essence même, une des religions les plus discriminatoires à l’encontre des femmes. Les grands textes s’échinent à élever et libérer l’homme, les hommes s’échinent à le rabaisser, le mortifier, le soumettre.

Sans perdre mon esprit d’enquêtrice, tout en adhérant sincèrement au meilleur du catholicisme puis de l’islam j’ai pu approcher les fidèles de l’une et l’autre religion et comprendre comment ils vivaient leur religion. Malheureusement ce que j’ai trop rencontré chez les uns et les autres c’est l’obsession sexuelle malsaine, la fermeture, le déni, le mensonge, le mal-être voire une détresse souvent prête à se changer en violence. La violence politique du christianisme a fait des ravages immenses et énormes depuis des siècles. La violence politique de l’islam, dite islamisme, est aussi une conséquence des violences subies par les fidèles, soit au sein de leur communauté ou de leur famille, soit de la part d’une autre communauté ou d’autres nations, comme ce fut le cas pendant la colonisation et comme cela le reste avec les guerres capitalistes menées au Moyen Orient.

On n’avancera pas dans ce problème en le prenant par le petit bout du voile, mais en distinguant clairement dans ce tissu ce qui est tissé de tradition voire de religiosité et ce qui est tissé de politique, de guerre. On se trompe en faisant porter le débat sur la laïcité. La laïcité doit s’accommoder de toutes les religions et de tous les signes religieux. Sous le générique « voile », il faut distinguer ce qui est quasiment une simple superstition, comme le port d’une croix pour les chrétiens, et ce qui n’est plus un signe religieux mais l’étendard d’une politique : niqabs, burqas et autres abayas sombres à la saoudienne. Ces étendards-là ne sont plus du tout de la religion, que les femmes qui les portent en soient conscientes ou non. Ils adressent un message destructeur à l’intérieur d’une société, d’autant plus que cette dernière subit régulièrement les attentats de cet islamisme. C’est sur ces signes-là, et non sur le simple hijab, foulard ou turban, qu’il faudrait s’interroger d’un point de vue citoyen. Toute activité publique, a fortiori tout accompagnement ou garde d’enfants, ne devraient-ils pas être préservés de ce genre de propagande ambulante, comme l’enseignement, par exemple, doit être gardé indemne de la publicité ? Le meilleur argument contre ce genre d’uniforme reste celui du nécessaire respect réciproque entre les différentes composantes de la société, du moins quand elles se retrouvent dans une activité publique. Aux non-musulmans d’accepter les traditions des musulmans dans la mesure où elles n’ont rien de plus agressif qu’une croix, qu’une kippa, qu’un turban sikh, etc. ; et aux musulmans d’accepter de ne pas s’imposer, du moins dans ces circonstances d’activités publiques, en tenues islamistes, de ne pas se poser en étendard de valeurs contraires à la démocratie, à la république et à son principe d’égalité entre hommes et femmes.

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Axiomes

« Quand tu parviendras au sommet de la montagne, continue à monter. » Axiome zen cité par Jack Kerouac, mort il y a aujourd’hui cinquante ans.

Nick Tosches est mort hier. Le seul livre que j’ai lu de lui, Confessions d’un chasseur d’opium, est très bref, très bon, et stylé, comme son auteur.

Quand tu auras fini de chasser le pavot, monte vers le lotus.

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Vieille école de la gynophobie, de la judéophobie et de l’islamophobie

Chasse aux juifs et chasse aux sorcières (et à leurs « sabbats ») allèrent ensemble sur nos terres chrétiennes comme aujourd’hui chasse aux musulmans et chasse aux femmes voilées. Chaque société patriarcale établit, sur sa religion dominante, un ordre où les hommes sont soumis au Père (aux chefs, eux-mêmes soumis entre eux) et les femmes soumises aux hommes (sinon, leur édifice de domination/soumission menace de s’écrouler) selon un code, vestimentaire et comportemental, particulier. Judaïsme, christianisme et islam sont des systèmes également patriarcaux, chacun avec ses propres codes de soumission, le plus souvent si bien intégrés qu’ils paraissent obéir au bon sens et à une exigence de civilisation à l’intérieur de chaque groupe – mais qui, d’un groupe à l’autre, peuvent apparaître monstrueux, en tout cas insupportables, tout simplement parce qu’ils sont signes de soumission à d’autres qu’à son propre système de soumission. Ce mécanisme est particulièrement aigu pour ce qui concerne la perception des femmes. Pour des religieux, une femme en minijupe est signe d’une sexualité animale, non maîtrisée par l’homme puisqu’elle pose un interdit sur l’exclusivité de son désir. Pour des non-religieux, une femme voilée est signe d’une sexualité animale également, non maîtrisée par l’homme puisqu’elle pose une barrière à son désir. Les femmes sont ainsi les pions à travers lesquels les groupes se jalousent et s’affrontent, et aussi à travers lesquels les hommes expriment leur mécontentement de voir d’autres hommes appartenir à un autre système de soumission que le leur – et tout au fond de devoir reconnaître leur propre soumission à un ordre social dans le miroir que constitue un autre ordre social. Quand M.Blanquer déclare au nom de la liberté des femmes que les femmes feraient mieux de ne pas se voiler, il se comporte exactement comme ceux qui, de l’autre côté, déclarent qu’elles feraient mieux de se voiler. Chacun pose son injonction sur les femmes parce que c’est une façon détournée, lâche pour tout dire, de faire la guerre à un autre mode de pensée que le sien. Il est plus facile à des petits mecs de demander à une femme, dans une assemblée, de retirer son voile, ou, à la maison, de demander à une femme de porter un voile, que de se retrouver face à face pour découdre de leurs frustrations, de leurs désirs toujours contrariés, quoi qu’ils fassent, quant aux femmes qui, même putes ou soumises, ne sauraient de toute façon leur appartenir.

foret-profondeBien entendu je parle ici de certains hommes, ceux de la vieille école. Tous ne sont pas de la même école, quelle que soit leur confession ou leur culture. Et il faut ajouter à ces hommes de la vieille école nombre de femmes de la vieille école, elles aussi soumises à leur culture, quelle qu’elle soit, et à son système. La femme voilée qui a été attaquée verbalement par un homme lors d’une sortie scolaire a quelques minutes après été également attaquée verbalement par une femme. (De même que j’ai été attaquée verbalement, non pour un vêtement mais pour ma littérature, par des hommes et par des femmes, en public ou non). J’ai connu également des agressions islamophobes quand je suis passée à l’islam, et l’université de Cergy-Pontoise où j’ai passé mon doctorat aurait pu me dénoncer avec son formulaire de signalement des musulmans (mais ils n’ont pas pensé aux marques possiblement laissées sur les pieds – pour d’autres, sur le front- par la pratique de la prière). Les femmes tuées tous les deux jours en France par des hommes ne le sont ni pour leur religion ni pour leur culture. Elles sont tuées parce qu’elles sont libres, de toute façon.

Une occasion de rappeler cette note sur mon livre Lilith.

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