Journal du jour et de la nuit

Cette nuit avant de m’endormir comme un bébé après une séance de yoga et pranayama (respiration yogique), j’ai vu dans un demi-sommeil un temple grec dont les colonnes étaient des brides (mailles au crochet). J’adore être au lit, quand je ne dors pas mes pensées sont si belles, et quand je dors mes rêves sont si beaux.

Hier je suis allée au Kilo Shop de la rue de la Verrerie, où il y a un rayon sport, chercher un coupe-vent de running, et j’en ai trouvé un que j’ai mis aujourd’hui, il est parfait. Un Adidas de 90 grammes, taille XS, de la même couleur orangé vif que mes chaussures Puma, à l’état neuf, et payé au poids, donc, 4 euros. Depuis le temps que je cherchais dans les magasins de sport et en ligne une veste imperméable que je puisse mettre maintenant qu’il ne fait plus froid ! je n’en trouvais pas à moins de plusieurs dizaines d’euros, un prix que je refuse de mettre. Sur ma lancée, toujours à vélo, je suis allée dans un Sostrene Grene chercher une pelote de coton, j’en ai trouvé une d’un beau rouge, que j’intègre à mon pull en cours de confection. Jusque là je le crochetais avec trois couleurs, la quatrième mousquetaire est très bienvenue. Je compose le pull à mesure, comme un tableau et aussi comme un jeu de Lego, le crochet permet ce genre de construction improvisée et mobile. J’ai longé la Seine et je l’ai traversée, c’était charmant de rouler par ce temps gris, comme aujourd’hui de courir dans le vent.

Aujourd’hui c’était mon entraînement « tempo run » : 15 mn de jogging d’échauffement, 15 mn à rythme plus soutenu (proche de celui que j’aimerais arriver à tenir sur 10 km), dix minutes de jogging calme au retour. La semaine dernière, pour ma première séance selon ce modèle, je suis partie trop vite dans le tempo run, à la fin j’étais obligée de ralentir beaucoup. Cette semaine, je suis donc partie plus lentement, et j’ai tâché de garder ce rythme jusqu’à la fin, ce que j’ai fait sans peine – sans assez de peine, il me semble. Il me faudra donc la prochaine fois chercher encore la bonne allure, ni trop ni pas assez rapide. Ma montre estime quand même que j’ai progressé, tout n’est donc pas perdu ! D’après tous les conseils que j’écoute et lis en ligne, je me suis fait un programme, pour ce mois-ci, de trois sorties par semaine : une de fractionné, une de tempo, une autre longue. Je compte faire évoluer l’entraînement progressivement, sans changer la formule d’une séance avant d’arriver à la faire au mieux. J’ai bien fait de choisir une première course en juin prochain et pas avant : je dois m’entraîner sérieusement si je ne veux pas arriver dix minutes après les derniers. Sans doute serais-je incapable aujourd’hui de remonter en une dizaine de minutes quelque 200 mètres de dénivelé dans la neige, comme je le faisais il y a quinze ans quand je passais l’hiver seule en montagne, bien au-dessus du village d’où je remontais avec mes courses dans le dos. C’était de la marche, mais quasiment de la course, les godillots s’enfonçant dans la neige ou essayant de s’accrocher sur la glace ! J’arrivais chez moi euphorique. Les cancers (physiques et sociaux) m’ont affaiblie, mais enfin je suis quand même plutôt en grande forme et j’ai un énorme désir de jouir encore dans mon corps, que ce soit en courant, en faisant du vélo, en randonnant ou en toute autre activité physique vive et heureuse. Heureusement O est très sportif, nous pouvons et pourrons faire pas mal de choses ensemble, et nous avons de beaux et bons projets en ce sens.

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