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Écrit hier les douze dernières pages d’une petite pièce de théâtre que j’avais promise à une toute jeune petite troupe, sur les indications de son chef. Avec une grande joie dans le sang. Du coup cette nuit, encouragée par O, j’ai trouvé un autre sujet pour écrire une plus grande pièce. Et j’ai toujours en tête, en préparation, le roman sur l’histoire de l’être, et la thèse au sujet fantastique et basée sur une grande découverte que j’ai faite. Voilà, je suis chez moi, comme partout.
Aujourd’hui nous fêtons un anniversaire à la maison, je vais passer l’après-midi à cuisiner. Mais avant de m’y mettre, voici quelques citations de Franz Kafka que je retrouve en consultant l’un de mes anciens cahiers, issues de lettres à Max Brod.
« Je veux bien partager mon cœur avec des êtres, mais pas avec des fantômes qui jouent avec les paroles. »
« Un enfant se met en colère quand son château de cartes s’écroule parce qu’un adulte a poussé la table. Le fait est pourtant que le château de cartes ne s’est pas écroulé parce qu’on a poussé la table, mais parce que c’était un château de cartes. Un vrai château ne s’écroule pas, quand même la table serait débitée en bois de chauffage, il n’a besoin d’aucune fondation d’emprunt. »
« La vérité ne fait que détruire ce qui est détruit. »
« L’essence même de l’art » est de « créer la possibilité d’une parole vraie d’être à être. »
« Je suis parti de chez moi et il me faut continuellement écrire chez moi, quand même tout chez-moi serait depuis longtemps emporté dans l’éternité. Toute cette littérature n’est rien d’autre que le drapeau de Robinson sur le plus haut sommet de l’île. »
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