Michelle Obama, présentez-vous dans quatre ans

Dans Les Âmes fortes de Giono, Firmin, qui pourtant se croit malin, ne comprend rien. Firmin et tout le village ne comprennent rien aux Numance, à leur façon désintéressée d’être et de vivre, qui les unit. Parce qu’ils sont pleins de grâce on les détruit. Mais ils ne sont pas détruits. Obama, revenez à la gratuité, à la grâce, et continuez à l’apporter.

*

Un nobel de génie : le Nobel de littérature attribué à Bob Dylan

C’est toute la poésie, toute notre éternelle et universelle jeunesse qui est récompensée, Homère y compris ! Bravo et merci au jury !

Je voudrais avoir encore le portrait que je fis de lui au crayon, encore adolescente. Je l’ai en tête, et je suis heureuse de l’avoir fait. Thank you Mr Tambourine Man !

– 14 octobre 2016 : à lire, une interview de Christophe Lebold, maître de conférences à l’Université de Strasbourg, spécialiste de littérature américaine. Il a consacré sa thèse de doctorat à Léonard Cohen et Bob Dylan, et est l’auteur du livre Leonard Cohen : l’Homme qui voyait tomber les anges : dans Le Monde

Les vieux cons de Pinochet et de Videla font la morale

*
Le pape, qui continue à protéger son n°3 au Vatican, chargé des finances, le cardinal George Pell qui a couvert une multitude de pédocrimes et est lui-même accusé d’abus sexuels sur de jeunes garçons, le pape qui a promu cet homme malgré tout cela et lui évite de se rendre en Australie faire face à la justice ;
le pape qui refuse de répondre aux associations espagnoles qui demandent l’ouverture des archives pour aider les ex-bébés volés par l’Église sous Franco et jusque dans les années 90 à retrouver leur mère qui les cherche aussi ;
le pape, alors que des lycées privés cathos français distribuent aux élèves des brochures criminalisant l’avortement et que la Pologne catho vote pour l’interdiction totale de l’avortement ;
et alors qu’une émanation de la Manif pour tous distribue des brochures puantes dans des écoles publiques en France ;
ce pape, donc, dénonce « une guerre mondiale contre le mariage » et accuse les manuels français de propager la « théorie du genre », parlant d’  « endoctrinement sournois » (une matière en laquelle il est roi) et de « colonisation intellectuelle » comparable à celle des Jeunesses hitlériennes (là aussi ce pape qui a laissé de si sombres souvenirs en Argentine, s’y connaît). Aussi bien NKM que NVB, femmes politiques de droite et de gauche, parmi tant d’autres récusent bien sûr son accusation à l’encontre des manuels français, mais le mal est fait. Comme toujours.

Regardant beaucoup de séries de différents pays européens, j’y note une présence significative de personnages, notamment féminins, soulagés et satisfaits de la mort de leur père – ou de leur mari, quand c’est aussi un vieux con qui a empesté leur existence. Vivement la disparition de cette espèce, le vieux con abusif, pilier du patriarcat.
*

Heidegger philosophe de ceux qui se donnent la mort pour tâche (actualisé)

À méditer en ces temps de terrorisme et de guerres iniques, alors que Mr Obama par douze fois a opposé – heureusement en vain – son veto à une loi autorisant les proches des victimes des attentats du 11-Septembre à poursuivre l’Arabie saoudite devant la justice, parce qu’un tel texte affaiblirait le principe d’immunité qui protège les États (et leurs diplomates) de poursuites judiciaires et risquait, par un effet boomerang, d’exposer les États-Unis à des poursuites devant divers tribunaux à travers le monde (article sur France 24).

Voir aussi mon article sur Heidegger, publié dans The Conversation et republié ici.

*

« Deux œuvres du peintre Vincent Van Gogh ont été retrouvées 14 ans après avoir été volées, a annoncé vendredi le Musée Van Gogh d’Amsterdam (Pays-Bas).

Il s’agit des peintures intitulées « Vue sur la mer à Scheveningen » (1882) et « Sortie de l’église réformée de Nuenen » (1884/85).

Les œuvres ont été retrouvées grâce à une vaste enquête menée en Italie par une équipe spécialisée dans la criminalité organisée. » L’article entier ici

*

L’odeur de la merde

https://youtu.be/gnBP9xkx2-w

Joséphine Baker, une résistante dans un monde de collabos

*

Nahed Hattar, écrivain jordanien, a été assassiné devant le tribunal d’Amman où il était jugé pour blasphème contre l’islam. Les chrétiens modernes sont plus hypocrites : ils éliminent et tuent à petit feu, en coupant parole et vivres à qui ils jugent coupable de blasphème ou d’insoumission.

Inauguration du premier musée afro-américain à Washington. Il faudrait lire l’histoire autrement. L’histoire répétitive et compulsive de l’humanité, c’est que les véritables esclaves (ceux qui sont esclaves de leurs passions) punissent les hommes et les femmes libres en les privant de leurs droits.

Image – répugnante – de samedi dernier résumant l’état du monde actuel : celle de Michelle Obama faisant un câlin à George W. Bush, notre fossoyeur.

*

Les vivants et les morts

medias-pitie-salpetriereeurope-1-pitie-salpetriere

Ceux qui par leur politique inique, à l’extérieur ou à l’intérieur, sèment la guerre et réclament la paix sans rétablir la justice ne demandent en fait qu’un armistice de la honte, soumission et collaboration aux forces de la mort.

Églises, mafias, milieux… ces mondes dans le monde, à la fois concurrents et alliés, soumis au pire du monde, ces mondes parallèles où l’humain est proie et le crime fait droit, tendent un miroir au monde ordinaire chaque fois qu’il agit au mépris de la loi ou suit des lois iniques.

Le monde des manipulations et des manigances, si bas, si faux, si lâche, si bête, fait souffrir tout être doté d’un sens de la justesse, et notamment les simples et les génies, par définition animés de ce sens au plus haut point.

Contrairement à ce que prétendent les tenants de l’iniquité, la souffrance n’a aucune vertu. Elle détruit la vie des justes et n’a pas de prise sur les hommes sans justesse, déjà pris par la mort. Refuser de collaborer avec les systèmes iniques, c’est chaque jour contribuer à garder les vivants.

homme-peniche-seine

photos Alina Reyes, hier à Paris : les médias faisant toujours le pied de grue devant la Pitié-Salpêtrière, et un homme sur le toit de sa péniche

*