cet après-midi au Jardin des Plantes, photos Alina Reyes
Quelques phrases, au fil de la lecture, de cet ouvrage consacré à l’enseignement d’Ibn Arabî, « qui ne sépare jamais l’énoncé doctrinal de l’expérience visionnaire ».
« Les saints appartiennent à l’histoire. Telle que la conçoit le Shaykh al-Akbar, la sainteté surplombe l’histoire. » (p. 24)
« Lorsque l’être est fermement installé dans ces degrés, que les statuts du changement (talwîn) ne s’exercent plus sur lui et qu’il nage dans les océans de l’unicité et le secret de l’esseulement (tafrîd), alors il est un walî, un substitut des prophètes et un véridique d’entre les purs. Le mot walâya est une désignation synthétique qui englobe toutes les demeures des hommes de réalisation spirituelle [al-siddîqîn, littéralement – ceux qui confirment la vérité – parce qu’ils l’ont personnellement éprouvée]… » (p. 52)
[citation d’Ibn Arabî] : « Sache que la prophétie et la sainteté ont en commun trois choses : une science qui ne provient pas d’une étude en vue de l’acquérir ; la faculté d’agir par la seule énergie spirituelle (himma) dans des cas où, normalement, on ne peut agir que par le corps, voire même dans les cas où le corps est impuissant à agir ; et enfin la vision sensible du monde imaginal (âlam al-khayâl). (…) Les ascensions des prophètes s’opèrent par la Lumière principielle al-nûr al-asli tandis que celles des saints s’opèrent en vertu de ce qui rejaillit de cette lumière principielle. » (p.63)
Michel Chodkiewicz, Le Sceau des saints, éd tel gallimard,
passages extraits des trois premiers chapitres : Un nom partagé ; « Celui qui te voit Me voit » ; La sphère de la walâya [sainteté, « rapprochement »]
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bonne méditation !
à suivre