Odyssée, Chant I, v.44-62 (ma traduction)

athena-minNous avons laissé hier Poséidon, l’ennemi d’Ulysse, en train de banqueter dans un peuple divisé, tandis que les autres dieux et déesses étaient rassemblés sur l’Olympe et écoutaient Zeus parler de justice (à propos d’un criminel auquel les premiers mots de la déesse vont faire référence). Voici aujourd’hui qu’entre en scène Athéna, l’alliée d’Ulysse, qui va plaider sa cause.
J’adore traduire, et comment serais-je plus heureuse qu’en traduisant l’Odyssée, moi à qui Homère, en rêve, donna sa tête à manger ? Je prends mon temps pour chaque mot, chaque vers, des minutes et des dizaines de minutes entières s’il le faut. Toute à mon bonheur.
*

Ainsi lui répondit Athéna aux yeux brillants de chouette :

« O notre père, fils de Cronos, souverain suprême,
Cet homme a parfaitement mérité sa fin funeste.
Qu’ainsi périsse tout autre qui agit de même !
Mais mon cœur se déchire au sujet du vaillant Ulysse,
L’infortuné depuis si longtemps éprouvé, loin des siens,
Sur une île encerclée d’eau, au nombril de la mer.
Dans cette île arborée habite une déesse,
Fille du redoutable Atlas qui connaît de la mer
Tous les fonds, et porte les hautes colonnes qui tiennent
Séparés la terre et le ciel. Sa fille retient
L’infortuné qui se lamente et que toujours
Elle séduit de doux, d’insinuants discours,
Pour lui faire oublier Ithaque. Mais Ulysse,
Tout à son seul désir de voir s’élever la fumée
Dans le ciel de sa terre, voudrait mourir. N’en es-tu
Tout retourné dans ton cœur, Olympien ? Les sacrifices
Qu’il t’offrit dans l’auguste Troie, près des vaisseaux argiens,
Ne te plaisaient-ils pas ? Pourquoi es-tu colère, Zeus ?

*
Le texte grec est ici
à suivre !

Peinture peinture

Work in progress, détail

Work in progress, détail

Je continue à peindre mon grand panneau (1,40 m) et il est de plus en plus beau, c’est exaltant. La peinture monte de la surface comme un univers en formation, voilà ce que j’éprouve. Les couleurs vivent, s’associent, se mêlent, jouent, le tableau évolue et chaque fois que je me relève, les jambes raidies à force de peindre assise en tailleur par terre, je vois un peu plus de beauté et encore autre chose à faire, qui m’appelle. Et puis aujourd’hui j’ai aussi repeint la fenêtre et la porte de la salle de bains, en framboise qui éclate bien sur le blanc passé hier par O des murs au plafond. Ensuite nous avons tout nettoyé et remis en place, les petits meubles de rangement en osier, les tableaux sur les murs, et quelque chose en plus que nous sommes allés chercher sur l’idée géniale d’O : un palmier (un grand dracaena, dragonnier). Faire de son chez-soi une œuvre d’art et une maison vivante, c’est possible même sans moyens. Tout peut être transformé en art et en cœur battant.

wip 6-min

9 œuvres de Seth à Paris 13e

Avec d’autres street artistes, il réenchante des quartiers un peu tristes, bétonnés. Peintre poète de l’enfance, de la couleur, de l’imaginaire, il fait le tour du monde en « globepainter ». Voici 9 œuvres de lui dans le vaste treizième arrondissement de Paris, dont certaines toutes récentes, de la Butte-aux-Cailles au quartier Nationale.
*

seth 8-min
seth 5-min
seth 6-min
seth 7-min
seth 9-min
seth 1-min
seth 2-min
seth 4-min
seth 3-minLa dernière fresque a été réalisée avec le non moins excellent surréaliste ukrainien Kislow. Photos Alina Reyes
*
J’ai fini de préparer mon livre Une chasse spirituelle pour la version papier, il sera disponible dans quelques heures. Pour participer à réenchanter notre monde.

Mise en page et running

invader-min

*
Je continue à travailler à la préparation du livre papier Une chasse spirituelle, en complément de l’ebook. Quand il sera prêt, j’enverrai l’info à la presse, et on verra bien s’ils traitent un livre autoédité comme un livre publié par un éditeur établi. Que chacun fasse son travail honnêtement, sans calculs ni manœuvres, et tout ira bien. S’ils ne veulent pas le faire, tant pis. J’ai vu ou revu plusieurs films de Clint Eastwood ces jours derniers, c’est intéressant de retrouver le monde tel qu’il va mal, en effet, dans ses fictions. J’ai apprécié tout particulièrement la fin de l’un d’eux, où Clint Eastwood dit au cinglé qui se croit indispensable face à lui en incarnant le mal : « je n’ai pas besoin de toi ». Non, la vie n’a pas besoin d’actes retors, elle a juste besoin de s’en débarrasser quand ils prétendent la régenter.

Deuxième running ce matin. Quel bonheur. J’y vais doucement bien sûr, n’ayant quasiment pas couru depuis le lycée, ce qui fait un bail. J’ai lu les conseils, j’alterne course et marche, et cette fois j’avais préparé une playlist sur mon téléphone, la musique aide bien. J’espère retrouver au moins en partie les bonnes dispositions que j’avais pour le 400 mètres au collège. Quoi qu’il en soit ça fait du bien et c’est bon aussi pour me préparer au voyage à vélo que nous projetons, O et moi (je ne pourrai jamais suivre son rythme de très bon vététiste de montagne alors je louerai un vélo électrique, qui apporte une assistance dans les côtes tout en nécessitant quand même des efforts). En rentrant j’ai fait une petite séance de yoga après running, des étirements pour éviter les courbatures. La vie est belle.
*

Ce matin au retour de mon running

Ce matin au retour de mon running


à Paris, photos Alina Reyes

Art Récup’ en peinture et écriture, mise en abîme

wip-min

paris 5 1-min

paris 5 2-min

paris 13 1-min

paris 13 2-min
*

Je travaille à l’édition de mon livre papier, je refais la mise en page, c’est assez long. Je continue à peindre mon grand panneau trouvé dans la rue, un tableau de classe sans son ardoise – je l’avais trouvé devant la Sorbonne nouvelle. Je peins sur le bois, ou plutôt sur la peinture puisque je le repeins après l’avoir peint une première fois il y a quelques années, en fait. Un mise en abîme de la récup’.

Je tiens beaucoup au principe du recyclage, de l’art récup’. C’est ce que je fais aussi avec mes textes ces dernières années, en les recyclant du blog ou d’autres brouillons à des ensembles entiers sous forme de livres que je peux aussi récupérer de nouveau en les dépubliant et en les republiant, grâce à l’édition électronique. Mon dernier livre, Une chasse spirituelle, est une récup’ puissance je ne sais combien. J’y ai récupéré de grands passages de Voyage, livre papier autoédité dont j’ai distribué les dizaines d’exemplaires qui me restaient dans des boîtes à livres afin de l’épuiser ; l’essentiel de ma thèse de Littérature comparée ; et puis une myriade de textes de tout un tas d’auteurs que je cite, analyse ou traduis. Et le mode de publication que j’ai choisi, ebook et impression à la demande, me permettra de le reprendre encore pour l’augmenter si je le souhaite (que ce soit sur Amazon comme pour le moment ou sur un autre site d’édition en ligne et à la demande, le mien ou un autre). Je suis très contente d’expérimenter ce mode de publication, même si pour l’instant il ne touche pas un grand public ; ce qu’on met en ligne a une autre durée de vie que les livres qu’il faut vendre très vite en librairie avant qu’ils ne doivent laisser la place à d’autres. Comme pour un blog, c’est sur la durée que le lectorat se multiplie, et il n’y a pas de limites à cette possibilité de multiplication, il suffit de ne pas être pressé. Pourquoi serait-on pressé, quand on écrit quelque chose qui doit durer ? J’ai toute confiance en mon travail.

Work in progress, détail ; et aujourd’hui dans les rues de Paris 5e et 13e après la pluie, photos Alina Reyes

Trek en Lozère. Bonus : l’art urbain à Quézac

Que faire en ville par temps de canicule ? Tranquillement je lis, j’écris, je peins, je joue du piano. Et je prépare, comme prévu depuis longtemps, une rentrée littéraire à ma façon, haha. Tandis que mes muscles se reposent de ces deux semaines de trek, voici un bonus à mes notes précédentes avec les ornements charmants du village de Quézac, celui où l’on produit l’eau pétillante du même nom.
*
art urbain lozere 1-min

art urbain lozere 2-min

art urbain lozere 3-min

art urbain lozere 4-min

art urbain lozere 5-min

art urbain lozere 6-min

art urbain lozere 7-min

art urbain lozere 8-min

art urbain lozere 9-min

art urbain lozere 10-min

art urbain lozere 11-min

art urbain lozere 12-min

art urbain lozere 13-min

Photos Alina Reyes. La première œuvre se trouve à Molines, autre beau village proche de Quézac, la dernière entre Quézac et Ispagnac

Voir aussi :
les ciels du causse Méjean
le bestiaire du causse Méjean
l’architecture traditionnelle de Lozère
notre trek pas à pas