Odyssée, Chant II, v. 25-40 (ma traduction)

"Spring coming from Automn", acrylique sur papier 31x41 cm

« Spring coming from Automn », acrylique sur papier 31×41 cm


L’insensée gestion du Covid met le pays à genoux, pas seulement économiquement ; encore une fois en employant notamment la police, chargée de verbaliser, et en poussant les gens à la dépression, on tâche d’obtenir ainsi « un pays qui se tient sage », comme dirait David Dufresne. Sale temps. Nous sommes les otages de politiques absurdes, de l’incompétence, de l’impréparation jointes à une volonté de détruire, dès avant la pandémie, la société que les Français ont élaborée à travers des siècles d’histoire et de combats. Sans aspirer ni au grand soir ni aux réformes qui ne changent rien, nous devrions pourtant être un peuple assez intelligent pour nous réinventer sans pour autant nous perdre. Vivons, restons vigilants, agissons et voyons.

Nous en sommes donc dans notre traduction au début du deuxième chant, dans lequel le jeune Télémaque passe à l’acte (cf deux notes précédentes). Aujourd’hui, c’est le vieillard Égyptos, dont l’un des fils a été mangé par le Cyclope (la vie n’était pas toujours facile en ce temps-là non plus), qui prend d’abord la parole, dans l’agora où le jeune homme a fait convoquer l’assemblée :
*
*
*
« Écoutez maintenant, gens d’Ithaque, ce que je vais dire.
Jamais n’a eu lieu notre agora, ni une séance,
Depuis que le divin Ulysse est parti sur ses nefs creuses.
Qui nous a conduits là aujourd’hui ? Quelle nécessité
Pèse tant, soit sur les jeunes hommes, soit sur les anciens ?
Quelqu’un a-t-il entendu parler d’un retour de l’armée ?
Veut-il dire clairement qui l’a appris le premier ?
Ou déclarer autre chose qui concerne le peuple ?
Je l’estime alors honnête et utile. Que Zeus soit
Favorable aux fins auxquelles aspire son esprit. »

Ainsi parle-t-il, et sa parole réjouit
Le cher fils d’Ulysse qui, tout à son désir
De s’exprimer, ne reste pas assis. Il se lève
Dans l’agora, prend en main le sceptre tendu par le sage
Héraut Pisenor, et s’adressant d’abord au vieillard, dit :

*
le texte grec est ici
ma traduction de tout le premier chant est
à suivre !

Notre plus grande force : un point spirituel

"Time", réalisé sur un calendrier de l'année dernière avec des fonds de palette appliqués ou collés

« Time », réalisé sur un calendrier de l’année dernière avec des fonds de palette appliqués ou collés

Emmanuel Macron s’en va au Panthéon déclarer que la République n’accepte « aucune aventure séparatiste » de ceux qui « au nom d’un Dieu, parfois avec l’aide de puissances étrangères, entendent imposer la loi d’un groupe ». Je vois tout de suite de qui il parle : de ces riches qui, au nom du dieu Argent, et toujours alliés à n’importe quelle puissance étrangère pourvu que ça rapporte, entendent imposer leur loi au monde. Ces riches qui ont porté Emmanuel Macron au pouvoir et dont il est tenu de préserver les intérêts, contre la République. En désignant au peuple mécontent un bouc émissaire : le musulman. Emmanuel Macron devrait réfléchir avant de parler : il fournit les verges pour se faire battre. Mais peut-être, en bon chrétien, aime-t-il ça.

Il y a le Poète à travers les âges, et les Max Brod du Poète, qui font connaître son œuvre, si nécessaire en trahissant la volonté du Poète. Le Poète doit-il se soucier d’être trahi ? Non. Si, contrairement à Kafka, il est après sa mort toujours vivant en chair et en os, le Poète doit seulement veiller à ne pas trahir son œuvre. Cela clarifié, le Poète remercie le ciel de lui avoir épargné toute traîtrise. Quant au tueur qui pense se racheter en se faisant promoteur : il n’en est rien.

Je suis entrée en christianisme pour pouvoir lutter contre la folie d’un homme possédé par les forces du mal. Une part de la religion m’a secourue, une autre m’a enfoncée : les catholiques m’ont trahie et maltraitée comme si j’étais le Christ en personne, qu’il leur fallait envoyer au calvaire. Comme le Christ en effet je suis sortie de leur tombeau (car l’islam a raison, ils n’avaient pas pu me tuer) et je me suis tournée vers l’Est. La puissante prière musulmane m’a permis de lutter pas à pas contre le mal qui, n’ayant rien d’autre à faire, toujours se répète et cherche à gagner les âmes qu’il ne peut gagner. Ce pas franchi, j’ai continué mon chemin de paix vers l’Est et je suis arrivée au Yoga. Pour autant, les enseignements de mon parcours, les livres, le monastère et la mosquée, sont toujours vivants et efficaces en moi.

« Cet homme étrange était habité par des forces gigantesques », dit Jules Verne du capitaine Nemo. Nous sommes tous des hommes étranges habités par des forces gigantesques. Et notre plus grande force c’est la plus petite, celle qui nous permet de choisir quelles forces nous neutralisons en nous, et quelles forces nous développons et faisons vivre.

Jean Castex, de monsieur déconfinement à monsieur déconfiture

Comme promis, Macron s’est réinventé. Voici sa nouvelle tête.

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Manu ou Jean, toujours aussi charismatique. Visage pâle de droite, pas vert ni rose ni rouge ni femme, contrairement à l’élan du peuple récemment exprimé. Monsieur déconfinement devient monsieur déconfiture : après le désastre LREM, Macron se réfugie dans les pantalons de papa Sarko, que Castex a appelé aussitôt. Quel mauvais feuilleton. Ni fait, ni à faire. Malheureusement le désastre, lui, n’est pas fini.

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Le monde d’après, suite

Poussière, LREM est retournée poussière. Le message de ceux qui ne se sont pas déplacés comme de ceux qui se sont déplacés pour voter, le voici : n’importe quoi ou cela que je choisis, mais pas Lrem. Inconsistance des Macron, des Castaner, des Buzyn, de toute cette clique portée par la claque médiatique, tous ces gens dont les noms, les visages, déjà s’effacent, se dissolvent dans un hoquet du temps, un pet de lacrymogène qui ne fait pas pleurer.

Il y a la vague MeToo, il y a la vague BlackLivesMatter, il y a maintenant aussi une grande vague verte et rouge. Faux prophètes qui annonciez que le monde d’après serait le même, voyez, un autre monde s’avance pourtant. L’esprit nouveau s’annonce clairement, il commence déjà à faire son œuvre.

Barakatou et la police de Macron. Ceux qui font bien et ceux qui font mal

masques

Ces deux brèves vidéos ont été tournées à quatre jours d’intervalle. Rappelons que les masques sont vendus jusqu’à dix fois leur prix d’avant la crise et sont obligatoires dans les transports en commun, sous peine d’une amende de 135 euros ; et qu’un amendement présenté par Alexis Corbière pour demander la gratuité des masques a été rejeté la nuit dernière en deux secondes à l’Assemblée nationale.
On voit dans la deuxième vidéo que les gens respectent de leur mieux la distanciation dans la file d’attente. Peut-être y avait-il des encombrements à certains endroits ? Dans ce cas, pourquoi la police n’aurait-elle pas aidé à mieux organiser la file, plutôt que, armée jusqu’aux dents comme face à des ennemis, de chasser les gens ?
Cette boutique de tissus africains a organisé déjà plusieurs distributions de beaux masques qu’elle fabrique bénévolement, tandis que la grande distribution vend très cher des masques de mauvaise qualité.
Sans autre commentaire.

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