Je continue à poster peu à peu une sélection de mes photographies passées. Je viens d’ajouter une cinquième page, avec des images prises entre janvier et mars 2010. Quelques-unes à Paris puis à Lourdes, et ensuite la montagne, en ermitage, avec beaucoup de neige.
Présence de Dieu
Belles nouvelles
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Don Quichotte ? « Dans les grandes manifestations à Madrid, Athènes, Londres ou Paris, on voit défiler un grand type au bonnet rayé noir et jaune brandissant des slogans écrits en lettres colorées ». Jean-Baptiste Reddé, alias Voltuan, portraitisé par Miguel Mora. (Courrier International)
« La communauté juive de la ville de Bradford, dans l’ouest de l’Angleterre, a bien failli en mars dernier voir disparaître sa synagogue vouée à la destruction, mais grâce à la mobilisation de la communauté musulmane locale, le vieil édifice juif est enfin sauvé. » (Le Monde juif)
« Cela s’est passé lors d’un service oecuménique à Boston entre le cardinal Sean O’Malley et la révérende Ann Robertson. Le premier a demandé à la seconde de l’ondoyer d’eau bénite ». (Fait religieux)
Chanson d’amour
Le paraître et l’être
la vitrine du relieur, tout à l’heure rue Buffon à Paris 5e, photo Alina Reyes
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L’existence de Diogène dans son tonneau pouvait paraître insignifiante, mais en fait elle était extrêmement signifiante, au point qu’on s’en souvient toujours. Et la qualité de sa vie, c’est-à-dire de son être, était excellente, meilleure et plus haute que celle de l’empereur, lequel ne pouvait lui donner rien d’autre que de se pousser de la lumière où il s’était indûment mis.
L’existence de Jésus sur les chemins puis sur la croix pouvait paraître minable, mais en fait elle était glorieuse, comme sa vie, son être, si bien qu’il est toujours vivant.
L’existence de tant d’hommes peut paraître insignifiante ou minable, alors qu’ils sont rois selon le ciel.
Un pas dans l’éternité
Il est recommandé de retourner chez soi, en sortant de la mosquée, par un autre chemin que par celui où on y est allé. Cela me rappelle l’histoire des rois mages qui repartent de la grotte de Bethléem par un autre chemin que par celui où ils y sont venus. Je suis bien certaine qu’ils n’ont pas agi ainsi seulement pour échapper à l’inquisition d’Hérode. Hérode était bien ignorant de compter qu’ils allaient repasser par chez lui. Il y a là une même science, chez ces traverseurs de terres et de déserts, que chez le fondateur de l’islam. Une même science chez l’évangéliste hébreu issu d’un peuple de nomades et chez les nomades arabes des premiers temps coraniques. Après être allé à la rencontre de Dieu, il est bon de s’en retourner par un autre chemin. Changer pour être fidèle à Ce qui est venu nous réveiller. Changer de chemin, c’est s’en retourner les yeux ouverts, plutôt que de rentrer comme on est venu, le regard borné par les œillères de l’habitude. Changer de chemin, c’est s’exposer à faire d’autres rencontres, voir d’autres choses, et surtout, voir ce qu’on n’aurait pas regardé si on venait d’y passer. Voir un nouveau monde, changer le temps confortable de l’éternel retour en temps de l’éternel renouvellement : faire un pas dans l’éternité, le temps de la résurrection.