« C’est la domination, l’idée qu’il y a un rapport de pouvoir qui impose sa loi aux individus, c’est cette idée-là que les Grecs ont essayé d’éliminer. (…) C’est le débat qui est le moteur maintenant des décisions collectives. C’est l’analyse intellectuelle qui est le moteur de la discussion. » « La Grèce ne se comprend que si on fait une recherche comparative. »
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Et cette vidéo, parmi d’autres, de Canal éducatif à la demande
Tandis que l’Astre de Beauté C’est la Vérité qui ne voile Pas plus la femme que l’étoile, La véritable Vérité.
Germain Nouveau, La déesse
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Aujourd’hui, toujours à vélo depuis Paris, O est allé accomplir la huitième action poélitique de Madame Terre chez Joséphine Baker, passant à l’aller puis au retour par la Défense et par des théâtres où elle a joué.
Joséphine Baker, artiste et résistante tout à la fois perle et océan de fraîcheur salvateur dans la France de Mistinguett et de Maurice Chevalier
Passionnant et magnifique, on ne voit pas le temps passer. Une leçon d’humanité, d’histoire, de poésie. Avec Alain Aurenche en interlocuteur. Et avec la musique d’Érik Satie. Soupault évoque un grand nombre d’artistes et de poètes qu’il a connus, de Charlie Chaplin à André Breton bien sûr, en passant notamment par Cendrars, ou Jarry, chez lesquels nous sommes allés, comme chez Satie, il y a quelques jours.
Montrez-moi l’insertion de la terre Antonin Artaud, L’Art et la mort
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Alfred Jarry allait et venait entre Corbeil et Paris à vélo (35 km, 70 aller-retour). O a fait de même pour accomplir l’action poélitique Madame Terre chez Jarry, troisième de sa catégorie, passant le bras à travers un trou dans le portail pour faire entrer Madame Terre dans la propriété. Le poète vivait dans cette maison à l’abandon accolée aux grands moulins, au bord de la Seine, pauvre à se nourrir des poissons qu’il pouvait pêcher dans la rivière et des oiseaux qu’il pouvait tirer dans son jardin.
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On peut lire gratuitement les œuvres numérisées d’Alfred Jarry (comprenant ses dessins) ici.
Et regarder cette mise en scène télévisée d’Ubu Roi par Jean-Christophe Averty, libre d’y voir les allusions qu’on voudra, comme disait Jarry.
Après la mort de Patrocle, comme nous le savons par l’Iliade, Achille organisa des jeux. Ce n’était pas seulement un hommage à un héros tombé. La cérémonie avait une signification magique. Les compétiteurs transmettaient ainsi au mort un peu d’énergie vitale. La seule récompense matérielle du vainqueur était une couronne de branches d’olivier. (…) Cela témoigne d’un lien entre les jeux et les cultes de la végétation. La course en particulier, le choc rythmique des pieds nus contre la terre, devait réveiller une faculté de germination endormie.
Zbigniew Herbert, Le Labyrinthe au bord de la mer, traduit du polonais par Brigitte Gautier
l’entrée du domaine
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Le petit château qu’Alexandre Dumas réservait à son écriture, et le grand pour un tas de gens qui y passaient ou s’y installaient quelque temps.
C’est la première d’une catégorie particulière de mes actions poélitiques. Il s’agit d’emporter Madame Terre dans des lieux où sera recueillie une pincée de terre pour l’ajouter à l’intérieur. Aujourd’hui le château de Monte Cristo, d’Alexandre Dumas, « force de la littérature, force de la nature » et « forçat de l’écriture ».
Comme l’action alpha, l’action Madame Terre au château de Monte Cristo a été réalisée par O, qui est allé au Port Marly depuis Paris à vélo (plus de 50 km aller-retour) pour accomplir le geste complet et le photographier. Action réalisée en ce 14 juillet 2016
Le comte de Monte Cristo, série télévisée de 1979, adaptation la plus fidèle du roman. Réalisée par Denys de la Patelière, avec Jacques Weber. Musique Nino Rota et Carlo Savina