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Ici présentes
La mort de Molière vue par Ariane Mnouchkine au cinéma
https://youtu.be/gOoVJ2YMA_Q
Splendide vision finale du film Molière d’Ariane Mnouchkine
De l’opéra King Arthur de Purcell, l’extrait appelé « The Cold Song » par Klaus Nomi qui le chante
Un article sur la façon dont s’est passée la mort de Molière. A-t-il été empoisonné par les dévots qui l’ont persécuté pour ses pièces ? La question demeure. Comme celle du probable assassinat de Zola par des antidreyfusards.
J’espère montrer dans les heures qui viennent quelque chose sur Molière, quelque chose que je vois et que je veux écrire.
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L’art d’oiseau sauvage d’Alexandra Levasseur
Elle arrange les fleurs, les couleurs, les éléments, comme certains oiseaux font aussi de l’art. Et l’on croirait entendre dans ses compositions battre le cœur de l’oiseau sous ses plumes. Assemblage délicat de visions surréalistes et de sensation tragique, en toute humilité Alexandra Levasseur renverse le regard. Voici quelques-unes de ses peintures, sur bois ou sur papier, supports de prédilection qui avec le crayon chuchotent à l’acrylique la forêt. Puis l’une de ses vidéos, discrètement poignante aussi.
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faux paradoxe I | 14X11″: huile et crayons sur bois
*Limbo I | 11X14″: acrylique et crayons de couleur sur papier 160g
*Summer Games II | 22X30″: acrylique et crayons de couleur sur papier 320 g
*Interférences | 36X48″: médias mixtes sur bois
ce tableau fait penser au travail ultérieur de Philippe Echaroux chez un peuple d’Amazonie : vidéo ici
*? | 30X40″: médias mixtes sur bois
*Arrêter le temps | 40X30″ » : Acrylique et crayon sur bois
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Pour en voir et en savoir plus : le site d’Alexandra Levasseur
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Contempler l’œuvre de Sheila Hicks et avoir une révélation sur l’Odyssée
Fascinant de sensualité et de beauté, de générosité aussi (voir en particulier la fin de la quatrième vidéo – vidéos à voir en plein écran, bien sûr), le fil œuvré par Sheila Hicks éclaire tout soudain cela dont on se doutait vaguement : ce que fit Pénélope dans l’Odyssée tandis qu’Homère contait l’histoire, ce qu’elle fit toutes les nuits à tisser pendant si longtemps, longtemps : ce qu’elle tissa, détissa et retissa sans trêve, ce fut le voyage d’Ulysse, sa propre vie, les deux faces d’une même aventure qu’ils sont, Ulysse et Pénélope, réseaux de neurones dans le cerveau de l’aède, dans la tête du poète qu’un jour, en rêve, il me donna à manger, et dont je comprends pourquoi elle était toute de fils semblables à des spaghetti multicolores.
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On peut voir aussi mes images des ateliers de tissage de la Manufacture des Gobelins : ici (où déjà se trouvent associées l’aventure et le tissage – et je rappelle qu’étymologiquement, texte et tissu sont un même mot).
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Sheila Hicks commente ici un livre de prière éthiopien du XVIIème siècle attribué au scribe Baselyos
Alexa Meade, peintre sur réel
Sa démarche m’intéresse beaucoup. Ce n’est pas seulement du body art. Elle peint les personnes et leur environnement, ou dans un environnement peint, notamment de street art. En la regardant travailler on voit le caractère éminemment concret de sa peinture, tant du matériau que du support, il y a une sorte d’échange des réalités qui reprend des traditions primitives tout en étant complètement nouvelle. J’ai connu l’expérience de faire peindre mon corps nu un jour pour l’insérer par la photo dans un décor de nature, mais c’était une démarche incomplète. Celle d’Alexa Meade entre en résonance avec ma modeste pratique d’ « art récup » qui consiste à peindre un tas de choses soit récupérées soit de mon usage quotidien, sac, téléphone, agenda etc., et avec mon amour du street art, qui consiste aussi à transformer le réel à même le réel – et finalement avec ma pratique littéraire, qui dès le début s’est engagée dans la volonté d’agir sur les corps réels des lectrices et des lecteurs, en les faisant bander ou en leur suscitant d’autres émotions fortes capables de bouleverser la psyché, donc la vie, le monde.
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https://youtu.be/K5WGiIAJMHg
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