Mobile home

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7,8,

 Mobile en cartons à pizza industrielle peints à l’acrylique et vernis, reliés par un fil d’or. Comme c’est très léger, ça bouge tout le temps, faisant jouer les deux faces de chaque pièce les unes avec les autres.

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Continuant à faire ce rêve récurrent depuis des décennies, dans lequel je découvre toujours de nouvelles pièces, insoupçonnées, dans l’appartement ou la maison où j’habite.

Levons la tente

le fil du temps,

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J’ai essayé pendant des années d’apporter aux catholiques une voix et une voie de renouvellement. Ils en voulaient, mais à condition que je me soumette au clergé. C’était absolument impossible. Je le leur ai répété, ils ont continué à croire qu’avec tous leurs moyens de pression et de manipulation, ils finiraient par me faire céder. Cette croyance absurde était bien l’un des signes de ce que je voyais chez eux, à savoir qu’ils ne connaissent pas Dieu. Le catholicisme a perdu complètement la voie de Dieu. Pour certains elle s’est réduite à un humanisme, pour d’autres à un bazar idolâtrique et superstitieux. Et Rome ne fait que pousser en ce sens, avec la canonisation hâtive de papes comme renforcement du pouvoir du clergé -combien ne prient plus Dieu mais Jean-Paul II ! J’ai fait tout ce que j’ai pu pour leur rendre le sens de Dieu, mais tout ce qu’ils voulaient c’était faire de moi un instrument pour renforcer leur emprise défaillante sur le monde. Et cela avec leurs moyens habituels : le mensonge, l’hypocrisie, les manœuvres souterraines qui furent toujours la marque de l’Église mais prennent aujourd’hui une ampleur inédite, de par les moyens de communication exploités pour la propagande. Comme dans les autres secteurs de l’industrie et de la politique, tout tient sur la publicité, la parole illusionniste.

Je suis du Christ selon l’Évangile, et il est aujourd’hui impossible d’être, en même temps, du Christ selon l’Église. Dieu ne se trouve plus dans cette institution. Je suis entièrement soumise à Dieu, c’est le sens du mot musulman, je suis en ce sens musulmane. Le Prophète Mohammed, alayhi salat wa salam, a rencontré Jésus dans son voyage nocturne ; il lui a alors demandé de diriger la prière, mais Jésus a préféré que Mohammed le fasse, et il l’a faite avec lui. Cela se passait en avant de nous, vers la fin des temps. Et moi qui suis du Christ, Dieu m’a conduite à prier avec les musulmans. Je continue à être là (notamment ici) pour eux, pour les chrétiens et pour tous ceux qui veulent continuer à marcher sur la Voie de vérité. Comme Abraham, nous irons, et notre descendance aussi, où elle, où Dieu, nous conduira.

Pâques, la Compassion du Christ

En joignant le geste de l’eucharistie (rendre grâce à Dieu) à celui de la communion (nourrir les hommes de son être pour leur montrer que Dieu est uni à eux et qu’il les unit en Lui), Jésus lors de la Cène fait signe que sa Passion est en vérité une Compassion. Il ne souffre pas seul pour tous, il souffre avec tous ceux qui souffrent. Et c’est pourquoi il souffre plus que ne peut souffrir un homme, et c’est pourquoi il en meurt, et c’est pourquoi aussi il en ressuscite. Il ressuscite parce qu’il n’a pas souffert seul, il a souffert pour tous, les vivants et les morts. Sa mort n’est pas en lui seul, elle est aussi en tous les morts et en tous les vivants, qu’il ne peut pas abandonner à la mort. Quand il demande de manger, via le pain et le vin, son corps et son sang, en mémoire de lui, cela signifie : nous coressusciterons. En mangeant ce morceau de pain devenu son corps et en buvant ce vin devenu son sang, nous le prenons en nous corps et âme, parce que c’est notre propre corps, notre sang, notre chair, nos os, qui donnent corps à son âme. Et quand nous donnons corps à son âme, elle emporte notre corps dans son éternité. Et le temps des vivants et des morts devient une éternité prise en commun, en communion, une coéternité avec toute l’humanité, transportée en Dieu, l’Éternel.

Une preuve de cela est donnée dès le lendemain, au Golgotha. Jésus n’est pas le seul à être crucifié. Deux autres hommes souffrent aussi sur une croix. Sans doute, contrairement au Christ, chacun des deux souffre-t-il pour lui-même. Mais l’un d’eux va sortir de lui-même pour entrer en compassion avec Jésus, et aussitôt Jésus lui annonce que le jour même, il sera au paradis avec lui. La compassion transporte les mortels dans une autre dimension.

Amour, travail, contemplation : secrets de la joie et de la vie

Travaillant comme une reine. Levée tôt ce matin, conversation heureuse avec O rentrant radieux et mouillé de la banlieue par deux heures de marche à pied, puis écrit trois haïkus dans la pénombre, puis contemplé la beauté de mon Cosmos apparaissant avec le lever du jour, et plus tard, sous la couette, d’un jet, lâché plus de deux pages pour mon prochain roman. Projets, travaux en cours ou en préparation : au moins un essai, un recueil de poèmes, une fiction, et les peintures. Puis pour plus tard, l’ordre des Pèlerins d’Amour. Sans les tristes sires de la religion et de l’édition qui ne savent dire que « laisse-moi faire toutes ces mauvaises choses en cachette avec ton corps [moi, mon livre], ne dis rien à personne », qui ne savent dire ni bonjour (bien qu’ils fassent semblant) ni pardon ni s’il vous plaît ni merci. Voyage n’a pas besoin d’un éditeur, il en a un, moi. Certes pour le moment je n’ai pas les moyens de le diffuser, mais cela viendra, quand le ciel le voudra. Mieux vaut attendre et faire les choses proprement. Les Pèlerins suivront d’eux-mêmes, proprement aussi. Ce qui est vicié au départ ne fait que s’enfoncer dans le vicié, tant de mouvements et d’êtres le prouvent. Les Pèlerins d’Amour naîtront purs de moi, comme Voyage, comme tous mes livres, comme mes enfants, sans trafic sur la parole et le vivant, comme il est bon, très bon, dans l’ordre sain et saint des choses.