Journal de mon corps et âme

Rêve extraordinaire cette nuit : j’accouchais d’un garçon. Pour la cinquième fois, puisqu’en réalité j’en ai quatre. Là c’était particulier car je le sortais d’une sorte de récipient de terre et d’eau, ou de planète Terre qui était en moi, et je le contemplais, levé à bout de bras, magnifique, magnifiquement vivant.

Savoir que je vais pouvoir bientôt partir six jours au bord de l’eau me ressuscite. C’est-à-dire, me donne envie d’écrire. Je n’ai jamais passé autant d’années enfermée en ville sans en sortir, c’est pourquoi je n’écris plus. Je dessine ou je peins ou je fais des photos car je dois absolument créer, cela m’est aussi nécessaire que de respirer. Je ne chante plus dans un chœur, je ne fais plus de danse, je ne joue plus ou presque du piano, mais il est toujours possible de me remettre à tout cela que je fais parfois depuis l’adolescence par intermittence et de façon très très humble, en même temps que chaque jour, écrire. Puis ces derniers temps j’ai cessé de chaque jour, écrire. À cause du manque de nature et de mouvement. Mais voilà que cela va revenir.

Hier soir je suis allée voir un beau film, La isla minima. Je suis amoureuse de mon homme. Cette nuit j’ai encore accouché d’un fils. Et dans quelques jours, je vais revoir l’océan, mon vieux frère.

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Pour une souveraineté alimentaire et artistique


Retrouver le sens de l’agriculture familiale
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« Jardiner, c’est écrire sur la terre »
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… et même si vous n’avez qu’un tout petit jardin, voici quelques livres en pdf gratuits sur la permaculture
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Voir aussi :
Le sens de l’humus, son blé, son pain
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Bricoleurs de paradis
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Ma récolte de pommes de terre
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Madame Terre

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Cueillettes
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Splendeur

Il me reste à composer mon grand livre sur le temps. Cela m’emplit de joie. Je suis un peu fatiguée, par les difficultés de la vie et par le traitement du cancer, mais la vitalité de l’esprit, du désir, de la joie, est totale en moi.

Je songe aux grands textes, je songe aux grands poètes mes compagnons de grande jeunesse, je suis dans la lumière de l’été, les cris des oiseaux, le ressac de la mer, les hauteurs des montagnes, tous et toutes mes compagnes et mes compagnons aussi. Je suis parfaitement seule et immensément accompagnée, je suis avec la vie, aux côtés des enfants, des femmes, des hommes, des arbres, je suis avec tout le vivant, toute la création, je suis au ciel et partout sur la terre, je suis le bonheur et l’amour absolus.

Je vous salue, humain-e-s.

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Exode 15, 1-21 (ma traduction)

Myriam danse,Poursuivi par Pharaon, le peuple guidé par Moïse a franchi la mer Rouge, mer du Roseau – que j’ai appelée aussi mer du Parler, parce que les roseaux parlent. Pharaon et ses armées sont engloutis, un chant de joie s’élève.

1. Alors auront, eurent à chanter Moïse et les fils d’Israël ce chant via le Seigneur. Ils dirent via dire :

« Que je chante via le Seigneur !

il est monté, il est monté,

cheval et cavalier dans la mer il a jetés !

2. Ma force, un chant, Yah ! Via lui il fut, mon salut !

Lui, mon Dieu, je le louange, Dieu de mon père, je l’exalte !

3. Le Seigneur est un guerrier, Seigneur est son nom !

4. Chars de Pharaon et son armée, dans la mer il les a jetés !

L’élite de ses officiers s’est enfoncée dans la mer du Roseau,

5. les abîmes les couvrent,

ils ont coulé aux profondeurs comme une pierre.

6. Ta droite, Seigneur, magnifique en puissance,

ta droite, Seigneur, brise l’ennemi.

7. Dans la profusion de ta majesté, tu détruis ceux qui se dressent contre toi,

tu envoies le feu de ta colère, il les mange comme du chaume !

8. Au souffle de tes narines, s’avisèrent les eaux,

s’enflèrent comme une digue les ondes,

se figèrent les abîmes dans le cœur de la mer !

9. L’ennemi disait :

Je poursuivrai, j’atteindrai,

je partagerai le butin,

je m’en remplirai l’âme,

je viderai mon épée,

ma main les ruinera !

10. Tu fis souffler dans ton esprit,

la mer les couvrit,

ils sombrèrent comme du plomb

dans les eaux formidables.

11. Qui est comme toi parmi les dieux, Seigneur ?

Qui est comme toi magnifique en sainteté,

terrifiant de gloire,

faisant merveille ?

12. Tu as étendu ta main,

le pays va les engloutir.

13. Tu as dirigé dans ton amour

ce peuple que tu as racheté,

tu l’as conduit par ta puissance

vers ta demeure sainte.

14. Ils ont entendu, les peuples,

ils frémissent !

Une douleur saisit

les habitants de Philistie.

15. Alors sont troublés

les maîtres d’Édom,

les puissants de Moab,

un tremblement les saisit,

ils fondent tous, les habitants de Canaan.

16. Tombent sur eux

épouvante et terreur,

dans la grandeur de ton bras

ils sont muets comme la pierre,

tant que passe ton peuple, Seigneur,

tant que passe ce peuple que tu as acquis.

17. Tu les emmèneras, les planteras

dans la montagne, ta possession,

lieu que tu as créé, Seigneur,

via ta demeure,

sanctuaire, mon Seigneur,

fondé de tes mains !

18. Le Seigneur règne via l’éternité, à jamais. »

19. Car est entré le cheval de Pharaon, son char et son armée, dans la mer, et il a fait retourner sur eux, le Seigneur, les eaux de la mer, et les fils d’Israël ont marché à pied sec au milieu de la mer.

20. Alors Marie, la prophétesse, sœur d’Aaron, prit en sa main un tambourin, et sortirent toutes les femmes à sa suite, dans les tambourins et les danses du pardon.

21. Et Marie leur entonna :

« Chantez via le Seigneur, il est monté, il est monté,

cheval et cavalier à la mer il a jetés ! »

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Notre frère l’espace-temps

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Je songe à Göbekli Tepe, son nom me rappelle celui de mes derniers fils. Le plus ancien temple monumental connu, datant de 11000 ans avant notre ère, soit 7000 ans avant les pyramides. Des milliers de pèlerins s’y retrouvaient, c’est peut-être de là qu’est partie l’agriculture, pour pouvoir nourrir tout ce monde aux moments d’afflux. Une agriculture religieuse, comme on la pratiqua, à l’époque contemporaine, dans des monastères. On ne sait rien de la religion qui lui donna lieu. C’était encore la préhistoire, le début du néolithique. On sait si peu. Je songe à la découverte récente d’objets gravés de signes géométriques, datant semble-t-il de 500 000 ans, alors qu’Homo Sapiens n’existait pas encore.

Je songe à la découverte du plus ancien système planétaire de notre galaxie connu à ce jour. Comprenant cinq petites planètes orbitant tout près d’un petit soleil, dont elles font le tour en quelques jours. N’est-ce pas charmant comme un jeu d’enfants ? Je songe aussi à la découverte que notre système solaire comporte sans doute au moins deux planètes de plus. La maison a plus de pièces que nous ne l’imaginions. Et puis je songe que, toujours dans les nouvelles de ces derniers jours, on nous annonce avoir perçu en direct un signal radio venu d’une autre galaxie, vers la constellation du Verseau, dont on ne sait ce qui l’a émis.

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