Belles nouvelles

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Don Quichotte ? « Dans les grandes manifestations à Madrid, Athènes, Londres ou Paris, on voit défiler un grand type au bonnet rayé noir et jaune brandissant des slogans écrits en lettres colorées ». Jean-Baptiste Reddé, alias Voltuan, portraitisé par Miguel Mora. (Courrier International)

« La communauté juive de la ville de Bradford, dans l’ouest de l’Angleterre, a bien failli en mars dernier voir disparaître sa synagogue vouée à la destruction, mais grâce à la mobilisation de la communauté musulmane locale, le vieil édifice juif est enfin sauvé. » (Le Monde juif)

« Cela s’est passé lors d’un service oecuménique à Boston entre le cardinal Sean O’Malley et la révérende Ann Robertson. Le premier a demandé à la seconde de l’ondoyer d’eau bénite ». (Fait religieux)

Le paraître et l’être

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la vitrine du relieur, tout à l’heure rue Buffon à Paris 5e, photo Alina Reyes

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L’existence de Diogène dans son tonneau pouvait paraître insignifiante, mais en fait elle était extrêmement signifiante, au point qu’on s’en souvient toujours. Et la qualité de sa vie, c’est-à-dire de son être, était excellente, meilleure et plus haute que celle de l’empereur, lequel ne pouvait lui donner rien d’autre que de se pousser de la lumière où il s’était indûment mis.

L’existence de Jésus sur les chemins puis sur la croix pouvait paraître minable, mais en fait elle était glorieuse, comme sa vie, son être, si bien qu’il est toujours vivant.

L’existence de tant d’hommes peut paraître insignifiante ou minable, alors qu’ils sont rois selon le ciel.

Un pas dans l’éternité

Il est recommandé de retourner chez soi, en sortant de la mosquée, par un autre chemin que par celui où on y est allé. Cela me rappelle l’histoire des rois mages qui repartent de la grotte de Bethléem par un autre chemin que par celui où ils y sont venus. Je suis bien certaine qu’ils n’ont pas agi ainsi seulement pour échapper à l’inquisition d’Hérode. Hérode était bien ignorant de compter qu’ils allaient repasser par chez lui. Il y a là une même science, chez ces traverseurs de terres et de déserts, que chez le fondateur de l’islam. Une même science chez l’évangéliste hébreu issu d’un peuple de nomades et chez les nomades arabes des premiers temps coraniques. Après être allé à la rencontre de Dieu, il est bon de s’en retourner par un autre chemin. Changer pour être fidèle à Ce qui est venu nous réveiller. Changer de chemin, c’est s’en retourner les yeux ouverts, plutôt que de rentrer comme on est venu, le regard borné par les œillères de l’habitude. Changer de chemin, c’est s’exposer à faire d’autres rencontres, voir d’autres choses, et surtout, voir ce qu’on n’aurait pas regardé si on venait d’y passer. Voir un nouveau monde, changer le temps confortable de l’éternel retour en temps de l’éternel renouvellement : faire un pas dans l’éternité, le temps de la résurrection.

Demain 2014

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L’arbre de vie dans la forêt la nuit, acrylique sur bois (Isorel) 18×30 cm

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Et malgré tout ce que m’ont fait subir un tas d’imbéciles, je suis et je serai toujours la même, la même que celle que j’étais aussi loin que je m’en souvienne, à l’âge de quatre ans, à l’âge de sept ans, à l’âge de quatorze ans, à l’âge de dix-sept ans, à l’âge de trente ans, de quarante-quatre ans, de cinquante-cinq ans. Et ainsi en est-il de chacun de vous. Certes il est possible de tuer un être humain, à force de lui faire du mal, mais pas de le changer, ni de le détruire. C’est-à-dire que même une fois mort, il est toujours ce qu’il fut toujours.

Alors qu’est-ce que l’appel à la conversion, au changement ? Un appel à vivre. Non pas à changer d’être, mais à changer de milieu. À quitter le milieu de la mort pour le milieu de la vie. À se laisser arracher à la mort par la vie. Qu’est-ce que le milieu de la mort ? Le mensonge. Qu’est-ce que le milieu de la vie ? La vérité.

Chaque homme sait très bien, au fond, s’il vit dans le mensonge ou dans la vérité. Souvent il ne le sait que très au fond, là où c’est sombre d’être si au fond, là où il ne regarde jamais. Mais s’il va y voir, il saura.

Chaque homme sait très bien, aussi, que le mensonge le perd, et que la vérité le sauve, même si elle semble moins facile, plus risquée, presque impossible parfois. Mais comme c’est le métier du skieur d’affronter la pente, c’est le métier de l’homme d’affronter la vérité. C’est alors, quand il s’y lance, qu’il peut commencer à connaître la délivrance qu’elle donne, et puis la grâce, et l’assurance de l’éternité. C’est alors qu’il peut savoir ce que c’est de marcher sur les eaux. De voler mieux qu’un oiseau. D’habiter partout. D’être pour toujours, au-delà du temps.

Animaux de Noël

Il me vient à l’esprit que si Matthieu a dit, étrangement, que Jésus, pour entrer à Jérusalem, a monté une ânesse et son ânon, c’est peut-être parce que ce dernier était dans le ventre de sa mère. L’ânon est, dit Jésus, avec elle : le mot grec meta peut aussi se traduire par après. Après elle. D’une certaine façon, Noël promet de venir après Pâques, porté par l’animal.