Trek en Lozère. 3) Architecture, habitats

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Après une première note sur les ciels du causse Méjean, une deuxième sur son bestiaire naturel ou fantastique, voici, en une cinquantaine d’images, un aperçu de l’architecture traditionnelle de ce pays, la Lozère, dont je songe, comme le disait Jacques Lacarrière de la Crète, qu’il est un continent. Un continent tout entier de beauté, dans sa diversité naturelle et dans les marques de sa culture. J’ai souvent pensé à Jacques Lacarrière et à son livre Chemin faisant, relatant son voyage à pied à travers la France. Au cours de ce trek de 100 km nous avons traversé bien des paysages désertiques, nous avons communié avec la nature en marchant des heures durant, sacs au dos (lourds, notamment d’eau, absente sur le causse), en mangeant et en dormant par terre sous les ciels étincelants du jour ou sous les étoiles mouvantes ou filantes, soit en camping sauvage soit dans des petits campings (où j’ai remarqué que nous étions les seuls, même parmi les randonneurs, à dormir à même le sol, sans matelas gonflable). Mais ce fut un grand bonheur aussi d’arriver dans des villages, d’y voir la vie des gens, de parler avec certaines personnes, de goûter les produits de la ferme, etc.

à Florac-Trois-Rivières et dans les environs :

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sur le causse Méjean, quelques fermes, hameaux paysans, abris, fours à pain communaux :

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à Nivoliers, une auberge dans une ancienne bergerie :
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à Saint-Chély, avec sa chapelle dans la roche et sa cascade dans une maison :

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à Sainte-Enimie :

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à Castelbouc :

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à Montbrun, village extrêmement pentu, le jour du marché paysan :

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à Quézac, avec sa Notre Dame de Quézac, Vierge noire :

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à Ispagnac :

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photos Alina Reyes

voir aussi :

les ciels du causse Méjean
le bestiaire du causse Méjean
notre trek, pas à pas

l’art urbain à Quézac

Street Art, architecture… au bonheur des rues

L’exploit d’@Acrobate 14 grimpant sur un toit pour enlever la banderole des identitaires cet après-midi place de la République, pendant la manif contre le racisme et les violences policières, me rappelle celui de Mamoudou Gassama escaladant aussi un immeuble, il y a deux ans, pour sauver un enfant. Vive les agiles & courageux !

J’arpente toujours la ville, voici mes images de ces jours derniers. Voir les mots-clés pour les noms des artistes.

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En passant devant l’Armée du Salut côté rue du Chevaleret, j’ai été invitée par un monsieur qui s’en occupe à rentrer à l’intérieur pour photographier cette peinture, dont j’ignore l’auteur-e.
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Voici l’immeuble, construit par Le Corbusier, côté rue Cantagrel. Je n’aime pas cet architecte, notamment du fait de ses conceptions fascistes, mais il ne manquait pas de talent.
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J’ai rephotographié toutes les grandes fresques murales de ce côté du 13e mais je les ai déjà données ici quand elles ont été peintes, je ne les redonne pas cette fois. Seulement cette image de la rue Jeanne d’Arc :

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Ces jours-ci à Paris 5e et 13e, photos Alina Reyes
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À Ivry et au-delà

J’ai pris mon vélo et je suis allée à Ivry en longeant la Seine. J’ai fait quelques tours dans la ville puis je suis repartie vers l’est, jusqu’à la pagode d’Alfortville et au-delà. J’ai dû rouler près de vingt kilomètres, et je me suis arrêtée à la jardinerie au retour, acheter un kalanchoë à fleurs jaunes et rouges. Voici mes images.
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La place de la Mairie et ses joueurs de pétanque :ivry 8-min

La cité Maurice Thorez :ivry 9-min

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« Les Terrasses de l’Atelier » sont réparties en 2 Tours réalisées de 1963 à 1967 sous la direction du célèbre Atelier de Montrouge regroupant 4 architectes qui marqueront l’histoire dans la discipline : Jean RENAUDIE – Pierre RIBOULET – Gérard THURNAUER et Jean Louis VERET.
« Les Terrasses de l’Atelier » proposent un concept de maisons superposées, et le principe de rotation des étages autour d’un noyau central offre une originalité à chaque logement et évite la superposition des terrasses ; le confort thermique et acoustique des appartements va être mis aux normes.
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Je traverse la Seine pour rejoindre l’île de l’immense pagode (hôtel Chinagora) dont je fais le tour. Tout est désert :ivry 16-min

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L’endroit où la Seine et la Marne confluent : ivry 19-min

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Je continue un peu vers l’est, à longer les bords charmants de la rivière :ivry 22-min

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Aujourd’hui à Ivry et au-delà, photos Alina Reyes
D’autres images sur le tag Ivry

Pendant ce temps, toujours à vélo, O était parti vers le nord sur les traces de Corot, avec Madame Terre. À voir, prochaine note.
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Chambord. 2) Le château métaphysique et physique de François 1er et Léonard de Vinci

La première note, à laquelle celle-ci fait suite, est ici.

François 1er, disais-je, s’est employé à ériger un seuil de l’infini : le château de Chambord. Et pour cela, il s’est fait le mécène mais aussi le disciple de Léonard de Vinci. Si l’on ignore quels furent les architectes de ce château, les historiens de l’art s’entendent à reconnaître la marque de Léonard au moins dans la conception de l’escalier central à double révolution, qui reprend maintes études et dessins de l’ingénieur que fut aussi le peintre. Nous pouvons pousser un peu plus loin la réflexion en ce sens.

Cet escalier, pivot du château, n’illustre-t-il pas cette remarque d’Erwin Panofsky dans la présentation de son livre Le codex Huygens et la théorie de l’art de Léonard de Vinci :

« Dans un esprit ovidien, Léonard perçoit le mouvement comme une transition ininterrompue d’un état à un autre, chacune de ses étapes manifestant (transitoirement) cette mutation infinie des configurations qui parcourt l’ensemble des phénomènes naturels. »

Chaque marche figurant une étape dans cette montée-descente hélicoïdale nécessairement finie, donc non ininterrompue mais gagnant sa représentation de l’ininterruption dans le doublement du dispositif, qui donne à quiconque l’emprunte un sentiment de vertige propre à l’expérience de ce qui nous dépasse, de ce qui est infini. Comment, plus précisément, deux escaliers entrecroisés, deux constructions dotées d’un début et d’une fin, peuvent-elles donner ce sentiment confus d’infini ? Qu’est-ce qui est infini dans cet ensemble ? Qu’est-ce qui n’y prend jamais fin, donnant ainsi l’idée de l’infini ? Leur séparation. Tout en se croisant et se recroisant au grand jour, jamais ces deux escaliers ne se rencontrent.

Je faisais la dernière fois l’hypothèse d’un lien entre le roi à la salamandre et sa contemporaine la dame à la licorne. Dans le roman de René Barjavel Les dames à la licorne, remontant tel un escalier, sur des siècles, l’histoire de descendants d’un homme-lion et d’une femme-licorne, l’un des principaux héros se trouve affecté d’un syndrome et d’une vision de la séparation dont il ne guérit qu’en retournant aux sources. Après avoir vu pour la dernière fois, enfant, ses parents mourants dans deux lits rapprochés mais séparés par un intervalle dans lequel il se glisse, une fois adulte il traverse une période où tout ce qu’il voit, la tête de son cheval puis tout le reste, est coupé par une bande vide ; s’installer sur une île (songeons à l’île des tapisseries de la dame à la licorne) et la relier à la terre par une digue (achevée au moment de sa mort) calmera son vertige, lui permettra de vivre pleinement une vie d’homme.

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Le château de Chambord est un cercle (celui de l’escalier à double révolution) dans un carré conçu de façon giratoire et aux quatre coins en cercle. C’est aussi dans un cercle et dans un carré que s’inscrit l’homme de Vitruve dessiné par Léonard. Quatre siècles plus tôt, Hildegarde de Bingen avait dessiné un homme (un Christ) inscrit dans un cercle. Le cercle symbolisait le ciel, le carré la terre. François 1er, à la suite des Italiens, introduit dans sa construction, avec Léonard, le désir d’associer le ciel et la terre, d’en faire une double habitation pour l’homme. Double révolution, comme pour l’escalier. Mais y a-t-il là aussi une irréductible séparation entre les deux ? Vitruve et à sa suite Léonard voient une analogie entre microcosme et macrocosme, et une figure de l’univers dans le corps humain. Erwin Panofsky rappelle qu’il y a dans le texte de Vitruve « une comparaison, très souvent reprise et illustrée, entre la figure humaine bien faite et le bâtiment bien proportionné. » D’autre part il note : « C’est un fait bien connu que Léonard s’intéressait profondément au problème des deux infinis, l’infiniment grand et l’infiniment petit. »

Y a-t-il séparation entre ces parallèles, l’humain et l’univers, l’infiniment grand et l’infiniment petit ? Dans le dessin de l’homme de Vitruve, l’homme apparaît immobile dans le carré – bras en croix, jambes jointes comme le Christ cloué sur la croix. Mais ses pieds sont disposées sur le cercle comme s’il était une roue qu’il peut faire tourner. Voici deux nouveaux parallèles : l’immobile et le mobile. Immobile et mobile qui s’illustrent aussi dans la figure de l’escalier, à la fois figé et montant et descendant. Quoi qu’il en soit, il reste toujours une séparation au moins sémantique entre ces termes. Le seul fait qu’ils sont désignés par deux mots ou groupes de mots : univers/homme, infiniment grand/infiniment petit, immobile/mobile, implique une irrémédiable séparation, un espace entre les mots comme entre les deux escaliers et entre les deux concepts.

Il y a là une question très moderne, à laquelle Léonard de Vinci répond de façon éminemment moderne : son homme de Vitruve, avec ses huit membres, est un homme de Schrödinger. À la fois cloué, mort, et vivant, en mouvement, comme dans la célèbre image du chat dans l’espace quantique. Si nous transposons cette vision dans l’escalier à double révolution, nous pouvons voir que cet espace vide au centre du double escalier est à la fois ce qui distingue deux éléments parallèles et ce qui les relie. Pivot immatériel grâce auquel le monde peut tourner, de façon spiralante donc ouverte, comme l’est aussi la queue de la salamandre du roi (nous l’avons vu la dernière fois). Tandis que les physiciens, aujourd’hui, cherchent toujours une théorie apte à unifier les lois de l’infiniment grand et celles de l’infiniment petit, l’artiste et scientifique, avec le roi son disciple éclairé, continuent à travers siècles à nous offrir le sentiment de cette unification réalisée ou d’une ouverture entre les univers – de façon savante, dans l’identification et la distinction des différents étants et états.

Street Art, architecture et scènes vues à Paris 13e (est)

Voici les 81 images que j’ai razziées hier au cours de ma pérégrination de huit kilomètres à pied, en chemin vers puis dans ce quartier moderne de l’est du 13e, autour de la Bibliothèque Nationale, que j’aime beaucoup. Le nom des artistes, du moins ceux que j’ai pu identifier, se trouve dans les mots-clés.

 

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street art paris 13e 47-minRue Dunois, la tour « Le nouveau monde » de Philippe Deslandes avec ses incrustations genre fossiles

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street art paris 13e 51-minLa pérégrinante dans le paysage

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street art paris 13e 53-minSquare Héloïse et Abélard, un prestidigitateur amuse petits et grands enfants

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street art paris 13e 58-minSur ce carrefour, des plantes, de la terre dans des sachets de couleur accrochés aux poteaux, et un paon de bois dans l’arbre street art paris 13e 59-min

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street art paris 13e 72-minDans une école une œuvre de Seth non visible en entier, le portail étant fermé

street art paris 13e 73-minArrivée tout à l’est de l’arrondissement, une ancienne gare de la Petite ceinture street art paris 13e 74-min

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street art paris 13e 81-min En haut de l’escalier, la chouette de Bordalo II, qui fait de la récup et la transforme en animaux

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et la vue dégagéestreet art paris 13e 84-min

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street art paris 13e 89-minVoici la station de tramway avec sa boîte à livres où j’apporte des exemplaires de mon Voyage

street art paris 13e 90-minEt je continue en longeant un moment la ligne de tramway street art paris 13e 91-min

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street art paris 13e 93-minLa galerie Itinerrance, responsable de toutes les grandes fresques du 13e

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street art paris 13e 95-min« Petite Ceinture »

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Puis j’arrive dans le quartier de l’université Sorbonne Diderotstreet art paris 13e 108-min

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street art paris 13e 111-minUn autre animal de Bordalo II, un renard dans le lierre

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street art paris 13e 118-minUn théâtre…

et j’arrive à la Bibliothèque Nationale et au MK2 street art paris 13e 119-min

et après avoir descendu l’avenue de France j’approche du boulevard Vincent Auriolstreet art paris 13e 120-min

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où des jeunes filles répètent une chorégraphiestreet art paris 13e 122-minHier à Paris 13e, photos Alina Reyes

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