Yoga, coronavirus… Et verdure des rues, avec aussi un peu de street art

verdure 2-min
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Il pousse même des bettes sur les trottoirs

Il pousse même des bettes sur les trottoirs


et des chardons

et des chardons


street art 2-min
J'aime les animaux, mais militer contre la réduction des rats en ville, est-ce bien raisonnable ?

J’aime les animaux, mais militer contre la réduction des rats en ville, est-ce bien raisonnable ?


street art 1-min

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Hier je suis tombée sur la tête en faisant une posture de yoga sur les mains. J’ai ri du gag, et aussi du plaisir d’avoir réussi à tenir la posture au moins un instant, même si elle s’est terminée par terre. Il y a un côté très amusant dans le yoga. C’est un peu un jeu d’échecs avec soi-même, qui demande beaucoup de patience, de la science dans les déplacements, de la méditation, et qui donne la satisfaction, au fond, de n’être jamais perdant, même si ce n’est pas gagné. Quand j’ai commencé à pratiquer quotidiennement chez moi le hatha yoga, l’été dernier (après avoir suivi quelques cours de kundalini yoga), je me suis rendu compte que j’avais perdu beaucoup de la souplesse de ma jeunesse. Aujourd’hui je l’ai entièrement retrouvée, et je continue à progresser. La force augmente, aussi, grâce au travail sur les muscles profonds. À force d’entraînement, il y a de plus en plus de postures que j’arrive à faire, ou que j’arrive à faire de mieux en mieux, et en me fatiguant moins. La joie que cela apporte rayonne sur toute la vie.

C’est la dernière fois que je vais faire les courses au supermarché où j’allais d’habitude (un Carrefour). Au début du confinement, il y avait un filtrage conséquent, les clients étaient peu nombreux dans les rayons. Maintenant c’est comme avant le confinement, impossible de tenir les distances de sécurité, peu de gens portent des masques et parmi les inconscients et égoïstes une bonne bourgeoise quinquagénaire a toussé en venant vers moi, à cinquante centimètres. Macron et ses électeurs, même mépris des autres. Le gouvernement est très coupable d’avoir prétendu si longtemps que les masques étaient inutiles. Il est évident que le virus est présent dans un espace clos où évoluent en même temps des dizaines de gens, des centaines dans la journée (12 % de gens ont été contaminés en Île-de-France selon une estimation). Si on n’oblige pas les magasins un peu grands à distribuer des masques à l’entrée, et les clients à les porter au moins le temps des courses, l’épidémie va repartir. Idem pour les transports en commun, bien sûr.

Je me suis un peu baladée à pas vifs, toujours avec mon masque maison sur le nez, ce qui n’est pas agréable mais nécessaire : il faut que cela devienne une culture, comme en Asie. Et comme les jardins sont fermés, j’ai contemplé et photographié la verdure qui pousse dans les rues, et aussi quelques œuvres de Street Art nouvelles, rapidement réalisées. Ça m’a fait du bien de marcher, vivement le déconfinement. Pourvu que les responsables politiques et les gens soient assez responsables pour qu’on n’ait pas à de nouveau s’enfermer, et déplorer trop de morts, parmi les personnes fragiles et parmi les soignant·e·s et autres personnes travaillant au contact du public ! Dire que même les gens d’église râlent de ne pouvoir reprendre les messes avant juin… Eux aussi ont oublié l’universel commandement « Tu ne tueras point », qui comprend « Tu ne contamineras point ton prochain. »
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Aujourd'hui à Paris, photos Alina Reyes

Aujourd’hui à Paris, photos Alina Reyes