Samuel Paty, le massacre des Algériens… les sens de l’histoire

Aujourd’hui on rend hommage à Samuel Paty, demain c’est le soixantième anniversaire du 17 octobre 1961. Ceci n’excuse pas cela, mais cela signale les logiques morbides des histoires morbides, comme le fait d’avoir humilié les Allemands après la Première guerre mondiale amena la Deuxième guerre mondiale. Le 17 octobre 1961 la police française noya des centaines d’Algériens pacifiques dans la Seine, le 16 octobre 2020, un islamiste tchétchène, suite au harcèlement de l’enseignant par des islamistes et musulmans divers, poignarda et décapita un professeur français qui avait montré en classe un dessin ordurier du prophète de l’islam en posture humiliante (ce qui, soit redit en passant, n’était nullement une caricature : la caricature est une « représentation qui, par la déformation, l’exagération de détails, tend à ridiculiser le modèle », or le prophète de l’islam n’était pas homosexuel, comme d’après le dessin – et s’il l’avait été, le dessin n’aurait pas seulement été islamophobe, mais aussi homophobe – ou bien est-il bon de montrer en classe, au nom de la liberté d’expression, des caricatures d’homosexuels en posture humiliante ?) Samuel pâtit, pardon du jeu de mots, d’une histoire complexe dont il n’était pas coupable et qu’il avait omis de prendre en considération avant de bâtir son cours. Et aussi de la mauvaise éducation, violente ou trop permissive, donnée par certains parents à leurs enfants.

J’ai eu des enfants et j’ai été enseignante, je sais que, comme tous les humains, nous pouvons commettre dans notre vocation et dans notre métier bien des erreurs. Que l’enseignement est une chose extrêmement sérieuse et délicate, et qu’il doit être le fruit de profondes réflexions. C’est malheureusement tout l’inverse qui est proposé aux futurs professeurs dans leur formation aujourd’hui. La pédagogie n’est rien sans la pensée, et on n’apprend pas aux enseignants à penser parce qu’on en est incapable, là où se décident les apprentissages.

On peut relire ici de larges extraits d’un article de Jean Cau écrit au lendemain du massacre du 17 octobre 1961. Et mes réactions au lendemain de l’exécution de Samuel Paty l’année dernière (en lisant la note de bas en haut, dans l’ordre où elle fut écrite au cours des heures qui suivirent).

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Qui a falsifié Homère ?

En novembre 2000, j’ai donné dans le cadre de l’Université de tous les savoirs une conférence que j’ai intitulée « 2001, l’Odyssée d’Éros. Entre monts et merveilles, répression et régression ». J’y comparais le destin de l’humanité en ce début de vingt-et-unième siècle au voyage d’Ulysse dans un monde comparable à notre univers dit virtuel. Quelques années plus tard, alors que j’avais une relation virtuelle avec Philippe Sollers, je lui parlai de l’Odyssée. Il réagit par l’ironie – c’était sa façon de ne pas accepter que je puisse penser, de se placer très au-dessus tout en me rabaissant comme, je le compris beaucoup plus tard, il l’avait déjà fait à mon insu en embauchant des copains et copines pour dénigrer mon travail dans la presse ou à la radio (notamment pour Au corset qui tue, Quand tu aimes, il faut partir, Lilith, Ma vie douce, La Vérité nue…). Sur le moment j’ai laissé pisser, les vanités de certains bonshommes me faisant plutôt sourire, sans vraiment m’atteindre. Mais aujourd’hui je ne souris plus en songeant que le bonhomme en question pourrait bien se tenir, par l’idée, non seulement derrière Sylvain Tesson et son livre ni fait ni à faire sur Homère, mais aussi derrière cette série d’Arte qui falsifie complètement le sens de l’œuvre du poète, comme je l’ai montré hier.

Il y a très longtemps que je me désintéresse du triste Sollers, n’ayant que trop vu ce qu’il y avait derrière la façade. Mais le soupçon m’étant venu de sa manipulation autour d’Homère, j’ai fait un tour sur Google, voir où il en était. Et j’ai vu qu’il était l’auteur d’un « éloge du porc » dans lequel il dit notamment « demandez donc à ma femme de vous préparer un rôti de porc ». Tellement élégant. Il a vanté le porc au moment de #BalanceTonPorc, déclarant à France Inter (où il disait aussi, tout récemment, qu’il faut se taire sur les affaires privées, même en cas de harcèlement ou d’inceste – décidément cette radio, qui embaucha aussi Sylvain Tesson pour dire n’importe quoi sur Homère, n’est pas dégoûtée) que « la Française a baissé de niveau depuis le XVIIIe siècle ». Se sent-il donc visé comme porc, pour produire cet éloge où se mirer ? Le vieux notable se croit malin en affichant son beaufisme, ajoutant au sexisme le racisme d’une allusion aux religions qui interdisent la consommation de porc parce qu’elle serait, selon lui, érotique (l’érotisme des catholiques, il est vrai, se porte plus sur les enfants, qu’ils prennent pour des rôtis du dimanche – mais chut, il ne faut pas en parler). Quelle intention derrière cet éloge du porc, comme derrière l’affichette apposée en vitrine de tel restaurant de quartier, tout près de la Grande mosquée de Paris : « ici on aime le porc » ? La question elle est vite répondue, comme dit le génie des réseaux.

N’est-ce pas la même intention qui se cache derrière cette série d’Arte qui réussit à faire ce que Circé n’a pu faire : transformer Ulysse en porc ? Plus explicitement : transformer le pieux Ulysse en athée acharné à « libérer » les hommes du divin ? Quels esprits s’agit-il de « libérer » ainsi, en vérité d’endoctriner ? Ceux du grand public, et des collégiens auxquels la série est destinée – les collégiens non-croyants qu’il s’agit de conforter dans leur rejet de la foi et des croyants, et bien sûr les collégiens croyants, et spécialement les collégiens musulmans. La ficelle est très grossière, à l’image du manipulateur. Si ce n’est Sollers, c’est l’un de ses semblables – ils sont légion dans le milieu, où n’ont droit de cité que ceux et celles qui sont comme eux, copains comme cochons. Et trop bêtes pour se rendre compte qu’à vouloir ainsi forcer les esprits, ils ne font que la même politique que ceux qu’ils entendent combattre, les islamistes intégristes, et renforcent les autres dans le rejet de leur idéologie frauduleusement dominante. On n’instaure pas la liberté en minant le pays de pièges, en régnant par le mensonge, le mépris, les coups bas, les falsifications. On n’instaure pas la liberté, on l’invite, et pour cela on nettoie la maison, on débroussaille, on déterre les cadavres intellectuels, on fait place à la lumière, que certains écrivent Lumière – et c’est bien leur droit.

Fausses élites, vrais mensonges

faf a faf
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Le prof de philo qui se dit menacé par les islamistes (mais qui a dû reconnaître qu’il n’a pas reçu de menaces) parle sur Cnews et sur Sud Radio, écrit dans Causeur et dans Le Nouvel Obs. Cherchez l’erreur… malheureusement il n’y en pas, c’est l’ambiance du moment, comme le « débat » vanté, sur France 2, entre une ex du FN (Le Pen) et un ex de l’Action française (Darmanin). Pas un hasard s’il pleut comme autant de grenouilles ou de sauterelles des dénonciations d’abus sexuels, abus financiers, abus intellectuels ou autres, commis par des « élites », copains à Macron et compagnie. Abuser et mentir, c’est leur projeeet ! Sans lequel ils sont tellement inconsistants.

Le prof en question prétend qu’il n’y a ni coiffeurs mixtes ni cafés mixtes à Trappes, où selon lui on ne peut faire chanter les enfants dans les écoles maternelles. Le maire de Trappes dément tranquillement tout cela, et a aussi la preuve que ce prof l’accuse à tort de l’avoir traité d’islamophobe et de raciste dans une interview à une chaîne de télévision néerlandaise ; et ce maire, logiquement, porte plainte pour diffamation. Les médias en France ont beaucoup critiqué Trump, ses fake news et ses faits alternatifs, mais eux-mêmes propagent facilement le mensonge, surtout quand il s’agit de s’en prendre à une certaine catégorie de population, cible de l’hystérie de la vieille France. On a vu plusieurs fois de faux faits divers inventés par des racistes être repris partout avec emphase, avant que la vérité ne soit finalement faite, très discrètement, trop discrètement pour effacer le mal déjà fait.

À s’agiter comme il le fait, on pourrait penser que ce prof cherche à trouver quelque haineux à exciter, afin de triompher en recevant de réelles menaces, ou pire. Je comprends qu’il puisse être épuisé par vingt ans de cours de philo, des cours qui la plupart du temps, même dans de bons lycées parisiens, ne suscitent chez les élèves que l’envie de bavarder entre eux. Il est peut-être en burn out, quoi qu’il en soit il est visiblement dépité et c’est quelque chose à écouter, mais seulement tant que le mensonge n’y prend pas le dessus.

J’évoquais l’autre jour la série incroyablement mensongère que diffuse Arte sur l’Iliade et l’Odyssée, œuvres falsifiées au point de leur faire dire l’exact contraire de ce qu’elles disent noir sur blanc – visiblement dans un mélange d’ignorance (approximations, erreurs, confusions) et de souci idéologique (prôner l’athéisme), la série étant destinée en particulier aux enfants des collèges et à toutes les personnes qui ne connaissent rien au sujet. Il y avait de ça aussi dans leur série sur les religions – sans doute pas des falsifications aussi grossières, mais des orientations parfois soutenues par des présentations des faits malhonnêtes. Arte, élite de la télé ? Le problème n’en est que plus néfaste. D’emblée, les gens font confiance à Arte, comme on fait ou faisait confiance au curé ou à toute autre figure d’autorité avant que ne se mettent à déferler les témoignages sur leurs abus, jusque là commis en toute impunité. Les médias qui bénéficient encore d’une réputation bonne, comme Arte, ou du moins à peu près correcte, devraient se méfier eux aussi : l’impunité, en fait, n’est pas éternelle. Il en va de même pour toutes les « élites » qui par leur malhonnêteté mettent en danger non seulement leur propre tête, mais aussi la société entière, qu’elles tâchent d’entraîner dans leur médiocrité, leur mensonge, leur hypocrisie. Plus dure sera, ou est déjà, leur chute.

Vieille école de la gynophobie, de la judéophobie et de l’islamophobie

Chasse aux juifs et chasse aux sorcières (et à leurs « sabbats ») allèrent ensemble sur nos terres chrétiennes comme aujourd’hui chasse aux musulmans et chasse aux femmes voilées. Chaque société patriarcale établit, sur sa religion dominante, un ordre où les hommes sont soumis au Père (aux chefs, eux-mêmes soumis entre eux) et les femmes soumises aux hommes (sinon, leur édifice de domination/soumission menace de s’écrouler) selon un code, vestimentaire et comportemental, particulier. Judaïsme, christianisme et islam sont des systèmes également patriarcaux, chacun avec ses propres codes de soumission, le plus souvent si bien intégrés qu’ils paraissent obéir au bon sens et à une exigence de civilisation à l’intérieur de chaque groupe – mais qui, d’un groupe à l’autre, peuvent apparaître monstrueux, en tout cas insupportables, tout simplement parce qu’ils sont signes de soumission à d’autres qu’à son propre système de soumission. Ce mécanisme est particulièrement aigu pour ce qui concerne la perception des femmes. Pour des religieux, une femme en minijupe est signe d’une sexualité animale, non maîtrisée par l’homme puisqu’elle pose un interdit sur l’exclusivité de son désir. Pour des non-religieux, une femme voilée est signe d’une sexualité animale également, non maîtrisée par l’homme puisqu’elle pose une barrière à son désir. Les femmes sont ainsi les pions à travers lesquels les groupes se jalousent et s’affrontent, et aussi à travers lesquels les hommes expriment leur mécontentement de voir d’autres hommes appartenir à un autre système de soumission que le leur – et tout au fond de devoir reconnaître leur propre soumission à un ordre social dans le miroir que constitue un autre ordre social. Quand M.Blanquer déclare au nom de la liberté des femmes que les femmes feraient mieux de ne pas se voiler, il se comporte exactement comme ceux qui, de l’autre côté, déclarent qu’elles feraient mieux de se voiler. Chacun pose son injonction sur les femmes parce que c’est une façon détournée, lâche pour tout dire, de faire la guerre à un autre mode de pensée que le sien. Il est plus facile à des petits mecs de demander à une femme, dans une assemblée, de retirer son voile, ou, à la maison, de demander à une femme de porter un voile, que de se retrouver face à face pour découdre de leurs frustrations, de leurs désirs toujours contrariés, quoi qu’ils fassent, quant aux femmes qui, même putes ou soumises, ne sauraient de toute façon leur appartenir.

foret-profondeBien entendu je parle ici de certains hommes, ceux de la vieille école. Tous ne sont pas de la même école, quelle que soit leur confession ou leur culture. Et il faut ajouter à ces hommes de la vieille école nombre de femmes de la vieille école, elles aussi soumises à leur culture, quelle qu’elle soit, et à son système. La femme voilée qui a été attaquée verbalement par un homme lors d’une sortie scolaire a quelques minutes après été également attaquée verbalement par une femme. (De même que j’ai été attaquée verbalement, non pour un vêtement mais pour ma littérature, par des hommes et par des femmes, en public ou non). J’ai connu également des agressions islamophobes quand je suis passée à l’islam, et l’université de Cergy-Pontoise où j’ai passé mon doctorat aurait pu me dénoncer avec son formulaire de signalement des musulmans (mais ils n’ont pas pensé aux marques possiblement laissées sur les pieds – pour d’autres, sur le front- par la pratique de la prière). Les femmes tuées tous les deux jours en France par des hommes ne le sont ni pour leur religion ni pour leur culture. Elles sont tuées parce qu’elles sont libres, de toute façon.

Une occasion de rappeler cette note sur mon livre Lilith.

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Tuerie islamophobe de Christchurch : portraits des victimes

Le plus petit a trois ans. C’est un article poignant. Le Otago Daily Times, journal néozélandais, a publié toutes les informations qu’il a pu trouver sur des victimes de l’attentat dans les mosquées de Christchurch. J’ai traduit leur article (dans sa première version, complétée depuis), et on peut voir le visage de ces personnes sur le site du journal. Voici donc ces portraits, tels qu’ils ont pu être faits selon les informations, plus ou moins fournies, que le journal a pu collecter.

 

christchurch

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Ce sont des pères, des mères, des grands-parents, des filles et des fils.

Ce sont des réfugiés, des immigrés et des néo-zélandais.

Ce sont des Kiwis.

Voici les noms de ceux qui sont morts ou sont portés disparus après l’attentat terroriste de Christchurch.

Mucad Ibrahim, 3 ans

Le frère de Mucad, Abdi Ibrahim, a déclaré que personne ne l’avait vu depuis la fusillade. Il était à la mosquée Al Noor avec sa famille. La famille s’est rendue à l’hôpital de Christchurch et y a passé en revue une liste de blessés pour tenter de retrouver Mucad, en vain. « Nous pensons probablement qu’il fait partie des personnes qui sont décédées à la mosquée … à ce stade, tout le monde dit qu’il est mort », a déclaré Abdi à Stuff. « C’est dur, beaucoup de gens me téléphonent pour me demander si nous avons besoin d’aide. C’est un dur moment, nous n’avons jamais été confrontés à ça. »

Mucad était énergique, enjoué, il souriait et riait beaucoup.

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Abdullahi Dirie, 4 ans

Abdulrahman Hashi, 60 ans, prédicateur de la mosquée Dar Al Hijrah à Minneapolis, a déclaré au Washington Post que son neveu de 4 ans faisait partie des personnes tuées. Il a reçu un appel téléphonique vendredi matin de son beau-frère, Adan Ibrahin Dirie, également blessé par balle à l’hôpital. Quatre de ses enfants se sont échappés sains et saufs, mais le plus jeune, Abdullahi, a été tué. La famille avait fui la Somalie au milieu des années 90 en tant que réfugiée et s’était réinstallée en Nouvelle-Zélande.

« Vous ne pouvez pas imaginer ce que je ressens, » dit Hashi. « Il était le plus jeune de la famille. C’est un problème d’extrémisme. Certaines personnes pensent que les musulmans de leur pays en font partie, mais ce sont des innocents. »

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Garçon de 12 ans

Heba Sami, dont le père a été blessé par balle en protégeant ses enfants, a raconté à Gulf News qu’elle avait perdu cinq amis de la famille, dont un garçon de 12 ans.

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Sayyad Milne

Le père de Sayyad a parlé, en larmes, de son « brave petit soldat », décédé à la mosquée Al Noor. L’élève en dixième année de la Cashmere High School était à la mosquée avec sa mère et ses amis. Il y va tous les vendredis. Son père, John Milne, a dit à NZME à travers ses larmes: « J’ai perdu mon petit garçon, il vient d’avoir 14 ans. Je vais le récupérer.

« On ne m’a pas encore officiellement annoncé qu’il est mort mais je sais qu’il l’est parce que des gens l’ont vu. Les larmes aident. Les gens aident. Juste en étant ici, ça aide. »

Il dit qu’on lui a dit que Sayyad était allongé sur le sol dans la mosquée et saignait du bas du corps. Il dit que Sayyad était un joueur de football passionné.

« Je me souviens de lui comme de mon bébé que j’ai failli perdre quand il est né. Il a tant combattu tout au long de sa vie. Il a été injustement traité, mais il est passé au-dessus de ça, il est très courageux. Un brave petit soldat. C’est tellement difficile …de le voir abattu par quelqu’un qui se fichait de qui que ce soit.

« Je sais où il est. Je sais qu’il est en paix. »

Milne a raconté qu’il portait à Christchurch une pancarte qui disait: « Tout le monde aime tout le monde »

Le directeur de l’école va bientôt rendre visite à la famille. « La communauté est brisée », a déclaré Milne. « La communauté musulmane ne sait tout simplement pas quoi faire, où aller, ce qui s’est passé. Ils ont beaucoup de mal à accepter, mais beaucoup de personnes différentes, des non-musulmans, apportent leur soutien. Soutien à tous les niveaux. Mais nous sommes la plus belle ville née de la poussière. Nous irons de l’avant. Cela ne nous fera pas tomber. Cela nous rendra encore plus forts. Unis, nous nous tenons debout, divisés, nous tombons … la ville va être un symbole de ce qu’on peut faire après avoir été frappé, frappé et frappé « .

L’autre fils de Milne se rendait généralement à la mosquée, mais était en voyage scolaire. Sa sœur jumelle était à l’école quand c’est arrivé.

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Khaled Mustafa et son fils Hamza, 16 ans

Ces réfugiés syriens seraient arrivés en Nouvelle-Zélande il y a seulement quelques mois. Khaled est mort à la mosquée Al Noor alors que son fils Hamza est porté disparu. Un autre fils, Zaid, 13 ans, est à l’hôpital de Christchurch où il a subi une opération de six heures la nuit dernière, a déclaré le porte-parole de Solidarité syrienne néo-zélandaise, Ali Akil, à Stuff.

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Naeem Rashid et son fils Talha, 21 ans

Naeem serait mort à l’hôpital de Christchurch après avoir tenté d’arracher au tireur son arme à la mosquée Al Noor. Son fils Tahla a également été abattu.

Naeem était originaire du Pakistan, où il travaillait dans une banque avant de déménager à Christchurch pour y occuper un poste d’enseignant.

Son beau-frère, le Dr Khursheed Alam, a confirmé à ARY News que le père et le fils avaient été tués lors de l’attaque.

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Vora Ramiz, 28 ans

Vora Ramiz fait partie des disparus.

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Farhaj Ahsan, 30 ans

Farhaj Ashan a quitté la maison de Christchurch qu’il partage avec sa femme Insha Aziz, sa fille de 3 ans et son fils de 7 mois, vendredi matin, pour la prière. « Je ne sais pas où se trouve mon fils, a déclaré son père Mohammad Sayeeduddin au Herald depuis son domicile à Hyderabad, en Inde. Je suis en contact avec sa femme Insha en Nouvelle-Zélande depuis que c’est arrivé et nous ne savons rien. S’il vous plait, donnez-moi de bonnes nouvelles de mon fils. »

Ashan est ingénieur en informatique, il a obtenu son diplôme de maîtrise à l’Université d’Auckland en 2010 avant de s’installer à Christchurch. Des amis qui soutiennent sa femme au domicile du couple disent qu’elle n’accepte pas qu’il fasse partie des morts de la mosquée.

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Mojammel Hoq, 30 ans

Mojammel Hoq, du Bangladesh, fait partie des personnes disparues, a déclaré un ami au Herald. Il étudie la dentisterie à Christchurch depuis plus de deux ans.

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Atta Elayyan, 33 ans

Le joueur national de futsal fait partie des morts. Né au Koweït, Atta Elayyan est père depuis peu ; il était un membre populaire de l’industrie technologique à Christchurch. Il était administrateur et actionnaire d’une société appelée LWA Solutions.

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Syed Jahandad Ali, 34 ans

La femme d’Ali, Amna Ali, actuellement au Pakistan, a parlé à son mari vendredi matin alors qu’il prenait son petit déjeuner. Un de ses collègues lui a dit qu’ils avaient quitté le travail vendredi à 13 heures pour se rendre à la mosquée Al Noor, a rapporté Stuff. Elle n’a pas eu de nouvelles de son mari depuis. Elle a parlé à des amis et à d’autres personnes, mais n’a reçu aucune information sur l’endroit où il se trouve.

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Hussain Al-Umari, 36 ans

Les parents d’Al-Umari, Janna Ezat et Hazim Al-Umari, ont déclaré avoir parlé à leur fils jeudi soir.
Ils craignent qu’il soit parmi les morts à la mosquée Al Noor où il assiste régulièrement aux prières du vendredi. La famille a émigré des Émirats arabes unis en Nouvelle-Zélande en 1997. Hazim Al-Umari a déclaré à Newshub qu’il ne s’était pas rendu à la mosquée et avait conseillé à son fils de ne pas y aller « parce que ce n’était pas sûr ». Hussain a travaillé dans l’industrie du tourisme jusqu’à ce qu’il perde son emploi récemment.

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Osama Adnan, 37 ans

Osama Adnan est d’origine égyptienne et fait partie des personnes disparues. Son collègue a tweeté un appel et déclaré qu’il espérait qu’Oussama « se présenterait bientôt » et se rétablirait complètement.

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Kamel Darwish, 39 ans

Zuhair Darwish se trouvait vendredi sur l’avenue Deans, près de la mosquée Al Noor, cherchant des informations sur son frère, Kamel Darwish, père de trois enfants, qui avait assisté à la mosquée lors de la fusillade. Sur les images de TVNZ, on le voit dire aux policiers: « Il est porté disparu depuis 13 h 30 et nous ne savons rien. Je suis venu à la mosquée et ils m’ont dit d’aller à l’hôpital. Nous attendons à l’hôpital depuis, mais personne même à l’hôpital ne veut nous donner les noms, nous n’avons aucune information, personne ne nous dit rien. »

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Haroon Mahmood, 40 ans

Mahmood était à la mosquée Al Noor et on n’a plus de ses nouvelles depuis. L’un de ses amis a dit au Herald qu’il venait de terminer son doctorat à l’université de Lincoln.

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Husne Ara Parvin, 42 ans

Husne Ara Parvin a été touchée par balle alors qu’elle tentait de sauver son mari Farid Uddin, en fauteuil roulant, selon un membre de la famille. Son neveu Mahfuz Chowdhury, qui vit au Bangladesh, pays d’origine de Parvin, a déclaré avoir entendu parler de son décès par des proches en Nouvelle-Zélande, selon le journal bangladais BDnews24. Le couple était à la mosquée Al Noor, qui comporte deux salles – une pour les hommes et l’autre pour les femmes. « Khala s’est rendue dans la salle des femmes de la mosquée après avoir laissé son mari paralysé dans la salle des hommes en fauteuil roulant », a déclaré Chowdhury. Elle est sortie quand elle a entendu des coups de feu. Elle est morte alors qu’elle s’approchait de la salle des hommes pour sauver son mari. Farid a survécu à l’attaque, d’autres personnes dans la mosquée l’ayant emmené en sécurité au début des tirs, a-t-il déclaré. Le couple a une fille. La police a informé la famille de la mort de Husne Ara Parvin, a déclaré Mahfuz.

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Mohammad Imran Kahn, 47 ans

On pense que Mohammad Imran Kahn est mort à la mosquée de Linwood. L’un de ses amis a déclaré qu’il possédait deux restaurants à Christchurch, dont l’Indian Grill.

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Amjad Hamid, 57 ans

Ce cardiologue a quitté la Palestine pour la Nouvelle-Zélande car il souhaitait un avenir meilleur.
Hamid n’a pas été vu depuis vendredi et sa famille pense que le médecin de l’hôpital de Hawera est mort. Son épouse Hanan a déclaré qu’elle et son mari avaient émigré à Christchurch il y a 23 ans. « C’est terrible … nous espérions trouver un avenir meilleur pour nous et pour les enfants que nous avions l’intention d’avoir. » Elle décrit son mari âgé de 57 ans comme un « homme très gentil », mais a du mal à en dire plus. « C’est difficile de parler de lui. »

Husam Hamid, 22 ans, l’aîné des deux fils du couple, a déclaré que sa famille avait fait le tour des hôpitaux et des postes de police, mais que son père n’avait pas été signalé depuis le début des tirs en masse. Amjad Hamid avait l’habitude d’aller à la mosquée pour prier le vendredi. « Au début, je pensais qu’il était allé à la mosquée de Linwood, mais il était très probablement allé à la mosquée Deans Ave, car c’est surtout celle où il va … nous présumons qu’il est mort, mais nous ne le savons pas. » Selon son profil LinkedIn, Husam Hamid a été consultant pendant 20 ans dans les services de spécialistes des maladies cardiorespiratoires du conseil de santé du district de Canterbury, mais son fils a déclaré qu’il avait récemment pris un poste en cardiologie à l’hôpital Hawera, dans le sud de Taranaki. Il travaillait trois semaines à l’hôpital et revenait trois semaines chez lui à Christchurch, a déclaré Husam Hamid. La famille s’est rassemblée pour se soutenir, mais c’est difficile. « C’est censé être un pays sûr. La Nouvelle-Zélande est en train de changer pour toujours. »

Sa mère « se débattait », a-t-il déclaré. « Ma mère, elle l’aime tellement. »

Le plus jeune fils, Mohammed Hamid, 20 ans, a déclaré qu’ils avaient vérifié partout, mais que son père était introuvable. « Nous croyons qu’il est mort. » Il a dit au Herald qu’il ne voulait dire qu’une chose à propos de son père et de ce qui s’était passé hier. « J’ai vraiment aimé mon père. »

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Abdelfattah Qasem, 59 ans

L’ancien secrétaire de l’association musulmane, né en Palestine, n’a pas été vu depuis qu’un homme armé est entré dans la mosquée Al Noor. Stuff a parlé à des personnes qui se trouvaient dans la mosquée lors de la fusillade, qui l’ont vu gravement blessé.

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Haji-Daoud Nabi, 71 ans

Haji-Daoud Nabi dirigeait l’Association afghane et se trouvait à l’intérieur de la mosquée Al Noor au moment de la fusillade. Âgé de 71 ans, c’était un réfugié afghan ; il serait mort à l’intérieur. Son fils, Omar Nabi, s’est présenté devant le tribunal samedi, où a comparu l’homme accusé de meurtre. Il a décrit le meurtre comme un « acte de lâcheté ». « C’est scandaleux pour moi, a déclaré Nabi. Vraiment. C’était un homme bon. Quarante-neuf personnes ont été tuées. Des enfants et des adultes ont reçu une balle dans le dos alors qu’ils priaient. C’est un acte lâche. »

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Linda Armstrong, 65 ans

Un ami a raconté au Herald que Linda Armstrong était morte dans les bras d’une dame qui avait reçu une balle dans le bras et avait survécu à la mosquée de Linwood. Il a dit que Linda Armstrong recevait toujours des gens chez elle et était gentille. « Elle était comme une enfant à propos de tout. Elle était si heureuse. Elle était toujours joyeuse de faire une bonne action. Elle était heureuse de le faire. » Elle a parrainé un garçon du Bangladesh.

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Ali Elmadani, 66 ans

Ali Elmadani est né en Palestine. Son épouse, Nuha Assad, n’a plus eu de ses nouvelles depuis qu’il s’est rendu à la mosquée Al Noor pour prier. « J’ai demandé aux gens dans la rue si je pouvais utiliser leur téléphone », a-t-elle confié à Stuff. « J’ai appelé mon mari et il n’a pas décroché, mais je suis sûr qu’il ne voulait pas de son téléphone à la mosquée. »

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Lilik Abdul Hamid

Un appel sur Facebook a été lancé pour Hamid. « Un ami de lutte … est décédé en Nouvelle-Zélande … victime d’une bête terroriste néo-zélandaise« , a écrit un membre de sa famille sur Facebook. « Tous les musulmans sont en deuil et prient pour vous. »

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Ashraf Ali

Ashraf Ali, originaire des Fidji, fait partie des morts. « Nous sommes allés à l’école ensemble », a déclaré son ami Abdul Qayyum au Daily Mail Australia. Ils étaient censés se rendre à un rassemblement dans leur pays d’origine dans quelques semaines. Qayyum dit qu’il se souviendra toujours du rire de son calme ami. « Il y avait un jeu auquel nous jouions autrefois appelé Last Card. Chaque fois que je le voyais, je l’appelais dernière carte et quand il me voyait, il m’appelait dernière carte. »

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Merci à ce journal.

L’article a été complété le lendemain d’autres visages et portraits

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Allah y rahmou

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Voir aussi cet article dans Le Monde, où apparaît la beauté de cœur que j’admire chez les musulmans.

Et cet article dans 20 minutes où apparaît aussi la beauté de cœur de leurs concitoyens néozélandais, notamment avec une puissante haka pour les soutenir.

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